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28 juin 2011

Ségolène Royal 2012 : Arçais, là où tout a commencé !

 

Arcais. Marais Poitevin. Dimanche 26 juin 2011. 15h15.

 

1.000 personnes attendent sous un soleil de plomb, dans une cour bordant un magnifique cours d’eau. Casquettes aux couleurs bleu-blanc-rouge, bouteilles d’eau qui déferlent dans les rangées, drapeaux français, du PS et de Désirs d’Avenir qui se croisent, service d’ordre qui s’installe : nous sommes bien à la déclaration de candidature de Ségolène Royal.

 

La Présidente de la région Poitou-Charentes arrive entourée de maires et élus locaux de sa circonscription. En cet instant solennel, elle tenait à avoir à ses cotés, celles et ceux qui lui sont fidèles depuis 1988. Celles et ceux qui savent ce qu’elle a fait pour son territoire, et plus tard pour son département et sa région depuis 2004. Ils connaissent, eux, loin des caricatures et de l’injuste procès en incompétence, ce qu’elle sait faire, peut faire. Ils connaissent sa volonté, son sens de l’écoute, sa capacité à rassembler, à fédérer, à mettre en mouvement. Ils sont les témoins de l’évolution de cette jeune femme totalement inconnue envoyée par l’Elysée pour « probablement se faire battre et retenter sa chance à plusieurs reprises » et qui finira, à la surprise générale, par gagner la circonscription dès la première tentative pour ne plus jamais la perdre (y compris en 1993 et en 2002).

 

Son discours débute par l’évocation de cette « Venise Verte ». « C’est un lieu paisible et reposant, où l’on apprend à ralentir, comme il en existe aux quatre coins de notre beau pays, la France » dit-elle. « Ce lieu symbolise les valeurs de l’action politique telles que je les aime : la fidélité à ses racines (…), la persévérance (…), l’esprit visionnaire, car il en fallait pour faire, il y a vingt déjà, de l’excellence environnementale et de l’économie solidaire, notre feuille de route pour réhabiliter, année après année, résultat après résultat, un grand site national candidat au patrimoine mondial de l’Unesco » poursuit-elle.

 

Dans la suite logique de l’évocation de son parcours, elle parle d’elle, de ses forces et de ses faiblesses.

 

Elle reconnait d’abord des erreurs, notamment lors de la dernière campagne présidentielle. Alors qu’elle pensait, et nous avec elle, que le Parti Socialiste allait se rassembler automatiquement autour d’elle, puisqu’elle venait de gagner à plus de 60% son investiture interne, certains de ses plus illustres dirigeants sont retournés vaquer à leurs occupations locales, se contentant du strict minimum durant la campagne. « J’aurais dû aller chercher, un par un et une par une, ceux qui pouvaient être légitimement contrariés par le résultat de la compétition interne » reconnait-elle.

 

Quand d’autres savants, persuadés de tout savoir, se noient dans une mer de certitudes, Ségolène Royal fait preuve d’humilité et reconnait ce qui n’a pas marché !

 

Mais elle poursuit rapidement avec l’évocation de ses succès, ce qu’elle nomme « la politique par la preuve ». Une idée simple qui consiste à dire que les mots, les promesses, les grands discours ne sont rien s’ils ne sont pas suivis des faits.

 

La politique par la preuve ? C’est promettre l’instauration du non-cumul des mandats et se l’appliquer à soi-même en cédant sa circonscription des Deux-Sèvres à une jeune femme de 34 ans. La politique par la preuve ? C’est mettre l’écologie au cœur de tout, donner du sens à l’excellence environnementale et faire de la région Poitou-Charentes, la première région d’Europe sur le plan énergétique. La politique par la preuve ? C’est refuser la fatalité qui voudrait que la politique soit impuissante à combattre la voracité du capitalisme et faire entrer, pour la première fois en France, une collectivité territoriale dans le capital d’une entreprise pour la sauver. Mia Electric est passée de 35 à 160 salariés en un an et s’apprête à produire et commercialiser la première voiture électrique en Europe ! C’est aussi Chizé Confection, Bocage Avenir Couture, Couture Venise Verte ou Monneau Confection, entreprises du textile, toutes passées à deux doigts de la liquidation et qui ont été reprises en SCOP par les ouvrières, avec le soutien de la Région via les Bourses Régionales Désir d’Entreprendre

 

La Région Poitou-Charentes va créer en 2012 le premier centre de formation de France pour les jeunes entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire.

 

La politique par la preuve ? C’est vouloir la participation des citoyens à la décision publique et lancer le budget participatif dans les lycées qui a, par exemple, débouché sur la création du pass contraception qui est aujourd’hui inscrit dans le projet national du PS et a été adopté récemment par la région Ile-de-France.

 

La politique par la preuve ? C’est débloquer une enveloppe de 5 millions d’euros pour venir en aide aux agriculteurs terrassés par la sécheresse quand le ministre de l’agriculture a abandonné son poste pour décrocher Bercy et que le Président de la République est venu annoncer des retenues collinaires dans une région sans collines !

 

Le tout a été fait sans augmenter les impôts, par souci de préserver le pouvoir d’achat des habitants de la région.

 

Oui, Ségolène Royal est prête. Je peux témoigner du travail remarquable réalisé par ses équipes depuis 2007. Désirs d’Avenir a organisé des centaines de débats sur tout le territoire ces cinq dernières années. Tous les sujets ont été abordés. Les plus grands experts nationaux et internationaux sont venus échanger avec des dizaines de milliers de français sur l’avenir du pays. Christiane Taubira, Stéphane Hessel, Bernard-Henri Lévy, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg, Guillaume Duval, Philippe AghionSusan George et bien d’autres sont venus discuter, débattre et prouver que d’autres solutions pouvaient se déployer ! Un travail titanesque d’éducation populaire. Une occupation permanente du terrain. Des réflexions de grande qualité qui ont vu l’expérience personnelle de chaque femme et de chaque homme venir s’ajouter, compléter, enrichir les analyses des experts. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, les résumés de ces débats sont  remontés jusqu’à Ségolène Royal qui s’en servira le moment venu pour préciser sa vision du pays. Quel autre mouvement citoyen, quel autre parti peut présenter un tel bilan ?

 

Oui, Ségolène Royal est compétente. Chargée de mission à l’Elysée, énarque, députée pendant dix-huit ans, trois fois ministre, présidente de région, première femme à accéder au second de l’élection présidentielle : peu, très peu, à gauche comme à droite, peuvent présenter un tel CV ! Ce parcours réalisé sans que jamais, jamais, elle ne tombe dans la connivence avec les puissants. Ségolène Royal ne fréquente aucun club « select », ne dîne dans aucun cercle douteux, ne part en vacances avec aucun journaliste ou patron de presse.

 

Oui, Ségolène Royal est la mieux placée pour gagner. Sa fermeté sur les questions de sécurité et son implication dans le débat sur l’immigration font d’elle notre meilleure arme contre Marine Le Pen. Son volontarisme sur les questions économiques (interdiction des licenciements boursiers, conditionnement des aides aux entreprises à l’obligation d’embaucher des jeunes, création d’une Banque publique d’investissement,…) lui facilitera les discussions avec la gauche communiste et radicale. Son action déterminée en faveur de l’excellence environnementale fait d’elle la plus écologiste des socialistes. Sa main tendue aux centristes humanistes et aux déçus du sarkozysme, quand d’autres faisaient alliance avec le Modem dans leur ville tout en prônant l’inverse au niveau national, lui permettra de former un grand arc républicain pour battre la droite.

 

Je quitte les Deux-Sèvres plus déterminé que jamais. Ségolène ira jusqu’au bout. Ségolène gagnera les primaires. Ségolène rassemblera la gauche, puis le pays, et deviendra la première femme Présidente de la République. C’est une conviction que rien ne vient ébranler. Pas un seul jour, depuis ce soir de l’hiver 2006 où je me suis décidé à la rejoindre, je n’ai douté qu’elle finirait par diriger la France. Elle en a l’envie, plus les autres, la compétence, autant que les autres !

 

En 1988, c’est à Arçais que tout a commencé. En 2011, c’est d’Arçais que nous repartons, confiants, solides et déterminés, vers le palais de l’Elysée.

 

Amine EL KHATMI

Désirs d’Avenir Paris.



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