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7 juillet 2011

Affaire Banon-DSK: quand François Hollande se contredit

Depuis l'arrestation de DSK, François Hollande est le favori de la primaire socialiste. Mais la plainte déposée mardi par Tristane Banon met en évidence ses contradictions au moment d'évoquer son rôle dans ce dossier pour le moins gênant.

 

 

L'affaire DSK était déjà un sacré boulet à trainer pour le parti socialiste, en vue de l'élection présidentielle de 2012. Alors que dire de l'affaire Banon-DSK, qui implique non seulement l'ex- directeur général du FMI (cette fois accusé de "tentative de viol" pour des faits datant de 2003) mais aussi le nouveau favori de la primaire à venir, François Hollande (alors premier secrétaire du PS) ? Lequel a bien du mal à se montrer convaincant face aux nombreuses questions sur sa connaissance du dossier. Ce qui pourrait lui coûter cher dans un avenir pas si lointain...

"Il (François Hollande) a été formidable, d'une gentillesse... Il a téléphoné personnellement à Tristane, il a été superbe." Dixit Anne Mansouret, mère de la nouvelle victime présumée de Dominique Strauss-Kahn, le 19 mai dernier sur le site Mediapart. "François avait appelé Tristane Banon. Il n'a pas cherché à imposer quoi que ce soit, il l'a écoutée et a essayé de la rassurer. C'était lui qui gérait en direct." Dixit Stéphane Le Foll, bras droit du "candidat normal" à la présidentielle. Mais, si la première maintient toujours sa version, ce n'est pas le cas du second.

Désormais gêné aux entournures, principalement pour cause de sondages favorables et plainte officiellement déposée, le camp Hollande ne sait plus vraiment quelle ligne adopter. La première des vidéos ci-dessous (un entretien accordé à France Inter le 23 mai dernier) montre d'ailleurs que c'est le cas depuis la première sortie d'Anne Mansouret, consécutive de quelques jours à peine à l'arrestation de DSK. Il déclarait alors, quelques heures après que M. Le Foll tienne les propos cités ci-dessus, n'avoir "aucune connaissance de ces faits"... Au passage, jetez donc un oeil à son regard désoeuvré en toute fin de vidéo, qui en dit suffisamment long sur son actuel embarras.

"Je pense beaucoup à vous"
Quelques mois plus tard, l'ex-premier secrétaire du PS change son fusil d'épaule : il reconnaît à présent en avoir été informé, mais "sans connaître les détails"... A l'heure et dans un contexte où les dires de chacun sont repris de toute part avec effet boule de neige, la contradiction fait tache. Ce sur quoi l'avocat de Tristane Banon, qui voit désormais sa cliente soupçonnée d'avoir été manipulée, s'est jeté comme un mort de faim, ne manquant pas d'insister sur ce que la victime présumée considère comme une "trahison", ni d'affirmer que le député de Corrèze l'avait à l'époque encouragée à porter plainte, avant de se rétracter...

C'est qu'au PS, où Hollande n'a pas que des amis, les langues se délient au fil de la campagne. Selon plusieurs sources internes au parti aussi, l'ex-compagnon de Ségolène Royal ne s'est pas contenté d'un coup de fil. En 2008, il a ainsi rencontré la jeune femme, lui glissant : "Je pense beaucoup à vous." Une simple anecdote qui, conjuguée à ses déclarations imprécises, l'obligera sans doute à en dire plus dans les prochaines semaines, ou du moins à éclaircir certaines zones d'ombre. En attendant, il peut toujours se consoler en parcourant l'édition de mardi du quotidien Le Parisien, où l'on apprend qu'un autre ponte socialiste était au courant depuis le début : un certain Laurent Fabius, soutien de Martine Aubry.

Ci-dessous, François Hollande n'a "aucune connaissance de ces faits", le 23 mai dernier :

 

François Hollande par franceinter

 

 

Ci-dessous, François Hollande n'en avait pas connaissance "dans le détail", le mardi 5 juillet :

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