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23 juillet 2011

Grand coup de Barre en vue pour 2012?

François Hollande : le Raymond Barre de gauche !

 

Adieu Keynes ! Vive Raymond Barre !
Extrait de l'article de MEDIAPART:
 
C'est un bien curieux début de campagne dans lequel se sont lancés plusieurs dirigeants socialistes en lice pour la primaire de leur parti. Alors que nombre de hiérarques du Parti socialiste ont fait chorus ces derniers jours avec la droite pour dénoncer les déclarations d'Eva Joly en faveur d'une démilitarisation du 14-Juillet (lire le point de vue d'Edwy Plenel), les mêmes, ou presque, se sont maintenant lancés dans une surenchère en faveur de l'austérité.

Barre et Keynes Barre et Keynes François Hollande et Martine Aubry viennent en effet, l'un après l'autre, de prendre position en faveur du plan de réduction des déficits et de la dette publics arrêté par le gouvernement, et d'écorner au passage les engagements contenus dans le projet arrêté par leur propre parti pour 2012.

C'est François Hollande qui, le premier, a donné le ton. Alors que le projet socialiste, refusant la politique d'austérité du gouvernement et la réduction à marche forcée des déficits publics, préconise un retour des déficits publics français sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) seulement à l'horizon de 2014, et non en 2013 comme s'y est engagé Nicolas Sarkozy, le dirigeant socialiste a pris ses distances avec les priorités de son propre parti pour applaudir celles de la droite. Sous le titre « François Hollande : la dette est l'ennemie de la gauche et de la France », c'est à la faveur d'un entretien au Monde (daté du 16 juillet) qu'il s'est livré à cet exercice.

« Dans le projet socialiste, il est question de ramener les déficits à 3 % du PIB en 2014. N'est-ce pas trop tard ? », interroge le quotidien.

– « Il faut rééquilibrer nos comptes publics dès 2013 », répond François Hollande.

– « Dès 2013 ? », insiste le journal.

– « Oui. Je ne le dis pas pour céder à je ne sais quelle pression des marchés ou des agences de notation mais parce que c'est la condition pour que notre pays retrouve confiance en lui. Nous ne pouvons pas laisser gonfler la dette publique au risque de faire de la charge de nos intérêts le premier budget du pays, ce qui altérerait toutes nos marges de manœuvre. La dette est l'ennemie de la gauche et de la France. Si je suis élu, la première réforme du quinquennat sera la réforme fiscale. Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera », confirme François Hollande.

Dans une étonnante compétition libérale, sa rivale dans la primaire, Martine Aubry, a aussitôt fait comprendre que, elle aussi, si elle était élue, n'aurait de cesse que de bafouer les engagements pris par le Parti socialiste et de mettre en œuvre une politique d'austérité. Elle l'a clairement dit, dès le lendemain, dimanche 17 juillet, à l'occasion d'un entretien sur Europe-1, que l'on peut écouter ci-dessous (surtout à partir de 32'34'').

Cliquer sur ce lien pour écouter Martine Aubry 

En réponse à un journaliste qui lui demande ce qu'elle pense de cette opinion exprimée la veille par François Hollande en faveur d'une réduction des déficits sous les 3% du PIB dès 2013, Martine Aubry n'hésite pas un seul instant : « Non seulement je le pense, mais... » Interrompue par l'un de ses interlocuteurs, elle n'a pas le temps de poursuivre. Mais peu après, elle a le loisir de s'expliquer : « On ne peut pas vouloir être présidente de la République et ne pas respecter les engagements de la France », précise-t-elle. Elle s'engage donc sur les « 3% en 2013, puisque c'est la règle aujourd'hui ». (...)

 

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