Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 944
Newsletter
30 juillet 2011

Le faux mystère des sangliers de Morieux

sur MEDIAPART

| Par Michel de Pracontal

 Entre le 7 et le 29 juillet, trente-six sangliers ont été retrouvés morts dans la zone de l'estuaire du Gouessant et de son prolongement naturel, la plage Saint-Maurice, près de Morieux, dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Cette hécatombe sans précédent intrigue autant qu'elle inquiète. Qu'est-il arrivé à ces suidés sauvages, en parfaite santé peu de temps avant l'événement fatal? A l'heure où nous mettons en ligne, la piste la plus sérieuse est celle d'une intoxication due à l'hydrogène sulfuré produit par la décomposition d'algues vertes. Mais cette hypothèse plausible n'est pas prouvée avec certitude. Si elle se confirme, comment les sangliers ont-ils pu être exposés au gaz toxique ? Si l'H2S n'est pas en cause, quel autre facteur létal peut être incriminé? Un événement particulier explique-t-il que les sangliers soient morts ces jours-ci plutôt qu'à un autre moment ? Mediapart a mené l'enquête auprès des vétérinaires, toxicologues, spécialistes de l'environnement et membres des associations de protection de la nature de la région. 

1. Qu'allaient faire les sangliers sur la plage Saint-Maurice ?

Il peut sembler curieux que des cochons sauvages se rendent sur une plage, lieu dont la fréquentation estivale est plus souvent associée à des baigneurs humains. En fait, la plage Saint-Maurice se situe à l'issue de l'estuaire du Gouessant, rivière qui traverse la ville de Lamballe et le territoire de la commune de Morieux. L'estuaire et la plage se trouvent dans la réserve naturelle de Saint-Brieuc, zone de lande et de forêt entourée de champs. «Les sangliers morts faisaient partie d'une harde d'une quarantaine d'individus qui s'est installée dans la réserve il y a deux-trois ans, explique Guillaume Rulin, de l'ONCFS (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage). La harde circulait dans la réserve et aux abords de celle-ci. Les sangliers sont omnivores et mangent ce qu'ils trouvent, tubercules, glands, blé, maïs, etc. Ils apprécient les vers de vase qu'ils vont chercher en fouissant sur les bords de l'estuaire ou sur la plage. Ils ne le font pas en plein jour, l'essentiel de leur activité est nocturne et ils sont très discrets pendant la période diurne. Les cadavres ont été retrouvés dans l'embouchure du Gouessant ou en amont, dans l'estuaire.» Soulignons que le sanglier est un bon nageur. Ceux de Morieux ont été vus, avant le drame, en train de traverser l'estuaire du Gouessant, sans que cela leur pose la moindre difficulté. Presque toute la troupe a désormais disparu. D'après Guillaume Rulin, les survivants, dont des traces fraîches ont été repérées le 29 juillet, sont une laie et quatre ou cinq marcassins.

Sanglier mort à Morieux Sanglier mort à Morieux© Jean-Paul Guyomarc'h

2. Les deux premiers marcassins trouvés morts ont-ils été «étouffés» ?

 Deux marcassins ont été découverts le 7 juillet, tandis que tous les autres sangliers ont été retrouvés entre le samedi 23 et le vendredi 29 juillet. Selon le laboratoire chargé de l'affaire, le LDA22 de Ploufragan, les deux premiers marcassins retrouvés à Morieux auraient été étouffés par de la vase. Les deux petits sangliers, dont le laboratoire a divulgué le rapport d'autopsie, seraient donc morts en enfonçant leur groin dans la vase. Un vétérinaire que nous avons interrogé juge cette explication peu vraisemblable. Le sanglier est un animal fouisseur et il est capable d'aller chercher dans la terre ou dans la boue des vers ou des truffes à une profondeur conséquente. Sans s'étouffer, sinon l'espèce aurait depuis longtemps disparu de nos régions ! La quête du ver de vase, mets apprécié par notre animal, ne devrait pas lui poser de problème particulier, surtout s'il est en bonne santé, comme c'était le cas de nos deux marcassins avant leur mort subite, d'après le laboratoire. Notre vétérinaire note aussi qu'il y a dans le rapport d'autopsie la mention de «contenu spumeux dans la trachée et les bronches», ce qui peut être un signe de noyade. Mais pourquoi les marcassins se seraient-ils noyés alors que cet animal, encore une fois, est un bon nageur? Le plus plausible est qu'une autre cause, qui pourrait être une intoxication au gaz ou par des toxines bactériennes, a provoqué chez les marcassins un malaise et qu'ils se sont noyés ensuite. Quant à la vase, elle a pu s'introduire après la mort des animaux. Or, les autorités n'ont pas fait effectuer d'examens complémentaires qui permettraient de confirmer une éventuelle intoxication. La conclusion officielle selon laquelle la mort des deux marcassins trouvés le 7 juillet n'a rien à voir avec les algues vertes est peut-être hâtive.

 

«Une mort d'origine toxique»

3. Quelles autres causes peuvent avoir provoqué l'hécatombe ?

A la date du 29, les services de la préfecture des Côtes-d'Armor n'avaient pas d'explication officielle. Ils écartaient aussi le scénario d'une épizootie causée par un agent infectieux – bactérie ou virus : le sanglier n'est rien d'autre qu'un cochon sauvage et la région compte une forte densité d'élevages porcins ; un agent infectieux présent parmi les sangliers aurait été retrouvé dans les élevages, ce qui n'est pas le cas.

Mesure de l'hydrogène sulfuré à Tredrez Mesure de l'hydrogène sulfuré à Tredrez© Yves-Marie Le Lay

D'autres pistes sont à l'étude :

  • «Sur 16 animaux autopsiés [le 27 juillet], la plupart présentaient de l'emphysème, de l'œdème pulmonaire et de la congestion, un tableau clinique qui nous indique une mort d'origine toxique», a indiqué à Ouest-France Rosine Danguy, vétérinaire biologiste au LDA22 de Ploufragan. Il n'est donc plus question d'une simple asphyxie dans la vase. Mais quel produit aurait intoxiqué les sangliers, provoquant leur mort immédiate ou un malaise suivi d'une noyade? Le suspect n°1 est l'hydrogène sulfuré (H2S) produit par la décomposition des algues vertes particulièrement abondantes cette année dans l'estuaire du Gouessant. Des analyses destinées à vérifier cette hypothèse ont été confiées par le LDA22 au laboratoire ChemTox, à Illkirch, près de Strasbourg. Les résultats ne sont pas connus à l'heure où nous mettons cet article en ligne. Quel que soit le verdict, il existe un faisceau d'arguments qui désignent les algues vertes comme coupable possible. Mais deux autres hypothèses ne sont pas écartées:
  • Une intoxication par des cyanobactéries, algues microscopiques de couleur bleue qui s'accumulent dans les eaux riches en phosphore. Actuellement, le débit du Gouessant est faible du fait de la présence d'un barrage. Le LDA a effectué des prélèvements dans la rivière qui ont montré «une présence importante de cyanobactéries qui génèrent des toxines dangereuses». Ces toxines peuvent attaquer le foie ou le système nerveux. Cependant, aucun lien n'a été démontré jusqu'ici entre les toxines des cyanobactéries détectées dans le Gouessant et la mort des sangliers. De plus, les mesures effectuées ces jours-ci ont mis en évidence des concentrations de cyanobactéries élevées, mais insuffisantes pour entraîner un risque létal.
  • Un empoisonnement accidentel ou produit par une malveillance : cette hypothèse a été avancée par certains médias. «Il y a déjà eu des cas d'empoisonnement de sangliers, dans d'autres régions, dit Guillaume Rulin.Ce n'est pas l'hypothèse la plus probable, mais on ne peut pas l'écarter.» Guillaume Rulin observe que la population de sangliers dans le département a doublé en une dizaine d'années. Les dégâts qu'ils produisent dans les champs peuvent provoquer de l'irritation. Jean-Paul Guyomarc'h, de l'association Eaux et Rivières de Bretagne, n'y croit pas : «Ce serait complètement irresponsable, il y a d'autres pistes plus sérieuses.» En tout état de cause, l'effectif de la population de sangliers dans les Côtes-d'Armor, estimé à quelque 1800 individus, est relativement faible comparé à d'autres départements. Par ailleurs, les autopsies réalisées jusqu'ici n'ont pas mis en évidence de poison ou de produit chimique très toxique qui aurait pu être consommé accidentellement par les suidés.

Les marées vertes ont augmenté spectaculairement après 1980

 4. Pourquoi les algues vertes sont-elles de plus en plus envahissantes?

Depuis des décennies, les algues vertes, communément appelées laitues de mer, apparaissent chaque année entre le printemps et le début de l'été. «Ces "marées vertes" touchent particulièrement trois secteurs : les baies de Lannion, Douarnenez et Saint-Brieuc, dit Yves-Marie Le Lay, de l'association "Sauvegarde du Tregor". La première mention écrite d'une marée verte remonte à 1971, cela fait quarante ans! Dans des baies protégées, avec une eau calme et peu profonde, les algues peuvent se mettre à proliférer sous l'influence de deux facteurs principaux : la présence d'azote dans l'eau, et la lumière.»

Le phénomène des marées vertes a été étudié de manière approfondie par Alain Menesguen, de l'Ifremer, qui a démontré la responsabilité des nitrates provenant des engrais utilisés dans l'agriculture intensive ainsi que du lisier des porcs et volailles des élevages industriels. D'après Eau et Rivières de Bretagne, les animaux d'élevage en Bretagne produisent chaque année environ 227.000 tonnes d'azote – composant principal des nitrates. Grosso modo, la moitié des nitrates vient du lisier et un peu moins des engrais, le reste (moins de 3%), des rejets industriels et domestiques. Le lessivage des terres par la pluie entraîne les nitrates dans l'eau de mer, où ils se dissolvent. L'azote est le nutriment essentiel des algues vertes. Résultat : lorsqu'il y a beaucoup de nitrates, donc d'azote, dans l'eau de mer, et beaucoup de soleil, les algues prolifèrent.

Alain Menesguen a suivi la progression des marées vertes, absentes en Bretagne dans les années 1960. Il observe que dans la baie de Guisseny (Finistère-Nord), il n'y avait pas de prolifération d'algues vertes avant 1978, tandis que cette pollution a augmenté spectaculairement à partir de 1980 : «Il est donc quasiment certain que l'ampleur des proliférations, tant en biomasse produite qu'en nombre de sites touchés, a connu une spectaculaire augmentation depuis la fin des années 70, écrit Menesguen dans un document édité par l'Ifremer. De "naturel" et très limité, le phénomène de prolifération macroalgale est devenu une nuisance préoccupante en Bretagne, se traduisant par l'augmentation des dépenses engagées par les communes littorales pour le nettoyage des plages (Dion et Le Bozec, 1996): ce budget passe ainsi pour l'ensemble de la Bretagne de 0,3 M.F en 1978 à 3 M.F dans les années 90, correspondant à l'enlèvement d'environ 50 à 100000 m3 d'algues échouées ; parallèlement, le nombre des communes littorales devant mettre en place la collecte estivale des algues échouées a augmenté de 50% durant la période 1983-1991

Ramassage d'algues vertes à Morieux Ramassage d'algues vertes à Morieux© JEan-Paul Guyomarc'h

5. Pourquoi les marées vertes sont-elles dangereuses ?

Yves-Marie Le Lay et son collègue André Ollivro l'exposent dans un livre intitulé Les marées vertes tuent aussi (Le Temps, 2011). Ces algues proliférantes se déposent sur le sable ou la vase. Elles peuvent former des tas qui, en séchant au soleil, se couvrent d'une croûte blanche qui devient étanche à l'air. Sous la croûte, les algues se décomposent et dégagent de l'hydrogène sulfuré, lequel reste enfermé dans le tas. Si l'on perce accidentellement cette croûte, le gaz s'échappe et peut provoquer une intoxication mortelle.

«Il peut suffire que les algues restent entassées pendant 48 heures pour que se forment ces "poches de gaz", explique Yves-Marie Le Lay. Si un sanglier perce la croûte en cherchant des vers de vase, l'hydrogène sulfuré peut s'échapper. Son groin est au niveau du sol, donc il est particulièrement exposé. Les poches de gaz peuvent aussi se former dans des tas d'algues qui sont ensuite recouverts par du sable au cours de la marée. Ou encore, les algues peuvent se décomposer complètement sur de la vase. Dans chacune de ces trois configurations, un sanglier qui se promène au bord de l'eau peut être exposé à une libération d'hydrogène sulfuré.»

 

Tout se passe comme si l'on voulait ignorer le danger des marées vertes

On peut ajouter que cette année, le printemps chaud et ensoleillé a favorisé la prolifération d'une grande quantité d'algues vertes, que le ramassage ne suffit pas à éliminer. D'autre part, la sécheresse a rendu la terre assez dure, et il est possible que les sangliers aient été conduits à chercher des vers de vase faute d'une autre nourriture facile à trouver. Comme la troupe n'était présente dans cette zone que depuis deux ou trois ans, ce concours de circonstances n'a pas pu se présenter plus tôt. Enfin, il semble que la mort des sangliers coïncide avec une période de mortes-eaux, pendant laquelle les algues ne sont pas chassées par la marée et s'accumulent.  

6. Y a-t-il eu des précédents ?

Lorsque Le Lay et Ollivro ont écrit leur livre, ils ne pensaient pas aux sangliers, mais à plusieurs événements antérieurs pour lesquels le rôle des algues vertes a été évoqué ou démontré. En juillet 2008, deux chiens sont morts sur les dépôts d'algues vertes de la plage d'Hillion, près de l'embouchure du Gouessant et du site où sont morts les sangliers. Plusieurs indices plaidaient en faveur d'une intoxication due à l'H2S, mais les examens décisifs n'ont pas été faits et l'explication «officielle» est que les deux toutous ont été frappés simultanément d'une crise cardiaque, alors qu'ils étaient pourtant en pleine forme...

Sanglier retrouvé dans l'estuaire du Gouessant Sanglier retrouvé dans l'estuaire du Gouessant© Yves-Marie Le Lay

Mais dès 1989, sur la plage de Saint-Michel-en-Grève, près de Lannion, un jogger meurt subitement alors qu'il faisait du footing à marée basse : il a couru sur des tas d'algues en voulant revenir vers le bord. Là encore, les examens qui auraient pu démontrer le rôle de l'hydrogène sulfuré n'ont pas été effectués. Dix ans plus tard, exactement au même endroit, un ramasseur d'algues, Maurice Briffaut, s'effondre dans la cabine de son tractopelle alors qu'il est en train de charger des algues vertes. Tiré d'affaire presque miraculeusement par deux joggeuses, il passera quatre jours dans le coma à l'hôpital de Lannion. Une fois de plus, le rôle de l'H2S est suspecté et, une fois de plus, les autorités n'en tirent pas les conséquences.Tout se passe comme si l'on ne voulait rien savoir du danger des marées vertes. 

Le 28 juillet 2009, un vétérinaire, Vincent Petit, se promène sur la plage de Saint-Michel-en-Grève, menant son cheval par la bride. Soudain, le cheval tombe, comme foudroyé, et son maître est victime d'un violent malaise. L'autopsie du cheval révélera la présence d'une importante quantité d'hydrogène sulfuré dans les tissus pulmonaires. Cette fois, la responsabilité des algues vertes est clairement démontrée.

 

Un risque connu et délibérément négligé

 7. Quelles mesures ont pris les autorités?

Les autorités avaient conscience du risque des algues bien avant 2009, comme le démontre un rapport de la DDASS des Côtes-d'Armor établi en 2007, et consacré à «l'exposition par inhalation aux gaz de décomposition des algues vertes». Ce rapport prend en compte des études menées de 2004 à 2006, et notamment une campagne de mesures effectuées à Saint-Michel-en-Grève en 2006. Extraits des conclusions :

  • Les niveaux atteints à proximité immédiate des tas d'algues «peuvent atteindre les seuils d'irritation et de dangerosité lorsque les tas sont manipulés».
  • «Les constats sont suffisants pour conclure à la nécessité de diffuser ces informations et les consignes sanitaires visant à limiter l'exposition à H2S de la population et des travailleurs au contact des algues vertes en décomposition.»
  • «Les consignes visant à la réduction des expositions vont dans le sens d'un ramassage plus fréquent et plus large des algues échouées (pour population générale et population professionnelle) et d'une protection accrue pour les professionnels au contact des algues vertes.»

Algues vertes Ulva armoricana dans le Finistère Algues vertes Ulva armoricana dans le Finistère© Thesupermat

Le danger des tas d'algues en décomposition est clairement exposé dans ce document de 2007. Pourtant, l'accident de 2009, exactement dans la même zone, n'a pu être évité. En septembre 2009, le propriétaire du cheval mort, Vincent Petit, a porté plainte contre X. Il est défendu par Corinne Lepage, qui a déposé la plainte auprès du parquet du pôle santé environnement, au Tribunal de grande instance de Paris. Plus récemment, en juin 2011, une autre plainte a été enregistrée au TGI de Paris ; elle a été déposée par la famille de Thierry Morfoisse, un chauffeur de camion mort en juillet 2009 après avoir déversé plusieurs bennes d'algues vertes en putréfaction. D'après Le Télégramme, sa famille s'inquiète de n'avoir aucune information sur l'avancement de l'instruction. 

Aujourd'hui, il est extrêmement plausible que l'hécatombe des sangliers soit, une nouvelle fois, l'effet de la prolifération des algues vertes. Et il est un peu surprenant que le laboratoire de Ploufragan n'ait pas commencé par chercher des traces d'hydrogène sulfuré dans le tissu pulmonaire des sangliers. Au-delà des événements récents, il faut aussi souligner que toutes les mesures préconisées depuis des décennies par les autorités se limitent à assurer le ramassage des algues. On attend toujours une action qui s'attaquerait à la cause initiale du problème, la concentration d'élevages industriels intensifs et l'utilisation massive d'engrais chimiques. Le danger des marées vertes est désormais connu, leur mécanisme élucidé, mais on continue de faire comme si l'on ne savait pas ce qu'il en est.  

Le 7 juillet, le jour même où ont été retrouvés les deux premiers sangliers, Nicolas Sarkozy, en visite à Crozon, dans le Finistère, a pris la défense des agriculteurs contre les «intégristes» de la défense de l'environnement. Pas un mot sur la situation pour le moins exceptionnelle qui fait qu'en Bretagne, 9% du territoire français produisent 50% du cheptel porcin et volailler. La solution que le président de la République préconise, la méthanisation, ne réduira pas la présence d'azote ni de phosphore. Le premier est le responsable des marées vertes, le second stimule le développement des cyanobactéries. La seule réponse sérieuse au problème des marées vertes consiste à agir à la source, c'est-à-dire à réduire significativement les quantités de nitrates produites par l'agriculture intensive. Tant qu'une telle action ne sera pas portée par une volonté politique, les algues continueront de proliférer et de transformer certaines des plus belles côtes de France en traquenards pour les chiens, les sangliers et les hommes.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité