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4 août 2011

Afghanistan : Pendant que les uns font la guerre, les autres font des affaires

Par : Fadela al-Khatib sur AFRIQUE ASIE
Publié le : 30 juillet 2011 à 16:50
Afghanistan : Pendant que les uns font la guerre, les autres font des affaires
DR LE SOUS-SOUL AFGHAN EST RICHE DE MIMERAIS

La région afghane du Hindu Kush abrite d’immenses richesses minérales. Entre un et trois milliards de dollars d’uranium, de lithium, de cuivre et de fer et d’or attendent d’être exploités. Selon une étude géologique américaine, le sous-sol afghan renfermerait 1,6 milliards de barils de pétrole et 440 milliards de mètres cubes de gaz. Pendant que les uns font la guerre, d’autres, la Russie, l’Inde ou la Chine, préparent l’après-guerre et affûtent leurs crampons pour la chasse au trésor minier. La concurrence entre l’Inde et la Chine pour l’accès aux richesses du sous-sol afghan est, particulièrement, redoutable.
Le mois prochain, l’exploitation du site de Hajigak, le plus grand gisement de minerai de fer du monde (1,8 milliards de tonnes, selon des estimations russes datant de 1960) sera octroyée à l’une des quinze entreprises indiennes candidates, dont le géant Tata Steal. L’Inde a besoin de bonnes relations avec l’Afghanistan, une porte ouverte sur le pétrole et le gaz iranien, l’Asie centrale et la Caspienne. Elle y construit, déjà, des centrales électriques ou des routes stratégiques, comme celle qui relie l’Afghanistan et le port iranien de Chahbahar.
En 2007, les entreprises chinoises publiques China Metallurgical Group (CMG) et Jiangxi Cooper CO, ont obtenu le droit d’exploitation du gisement de cuivre de Aynak, dans le Lôgar, au sud-est de Kaboul. Ce gisement fut découvert en 1979 par les Soviétiques et était devenu, en 2001, un centre d’entraînement de tir lourd américain. CMG va investir 3,4 milliards de dollars, mais doit construire, auparavant, une centrale électrique de 400 mégawatts fonctionnant au charbon pour alimenter la mine et, en partie, le Lôgar et Kaboul. Une ville sera, également, construite à proximité pour les mineurs, ainsi qu’une voie ferrée entre le port fluvial d’Haïratan, dans le nord, et Torkham, à l’est, à la frontière avec le Pakistan. À quoi il faut ajouter, des cliniques et des écoles. À terme, 10 000 emplois seront créés et Kaboul devrait recevoir jusqu’à 350 millions de royalties par an.
Au-delà des discussions politiques, Téhéran et Islamabad discutent aussi affaires. D’un futur accord de libre-échange, notamment, et de la possibilité de se libérer du dollar, par exemple, mais aussi du pipeline Iran-Pakistan, le « pipeline de la paix » (IP) qui fournira 50% de l’énergie pakistanaise. L’Iran devrait avoir terminé son tronçon jusqu’à la frontière, en 2012, date à laquelle le Pakistan commencera le sien. IP devrait être terminé en 2015. Il complètera le cordon stratégique entre l’Iran, le Pakistan, le Baloutchistan, ouvrant un accès, finalement, aux ports du Golfe.
Le Pakistan, l’Iran et l’Afghanistan discutent, également, de la mise en place de l’ Integrated Border Management Regime, un système de contrôle des frontières pour lutter contre le trafic de drogue. C’est aussi une priorité russe en Asie centrale et du sud. Douze tonnes d’héroïne pure – plus de 3 milliards de doses – entrent en Russie chaque année depuis l’Afghanistan.

affaires
Par : Fadela al-Khatib
Publié le : 30 juillet 2011 à 16:50
Afghanistan : Pendant que les uns font la guerre, les autres font des affaires
DR LE SOUS-SOUL AFGHAN EST RICHE DE MIMERAIS

La région afghane du Hindu Kush abrite d’immenses richesses minérales. Entre un et trois milliards de dollars d’uranium, de lithium, de cuivre et de fer et d’or attendent d’être exploités. Selon une étude géologique américaine, le sous-sol afghan renfermerait 1,6 milliards de barils de pétrole et 440 milliards de mètres cubes de gaz. Pendant que les uns font la guerre, d’autres, la Russie, l’Inde ou la Chine, préparent l’après-guerre et affûtent leurs crampons pour la chasse au trésor minier. La concurrence entre l’Inde et la Chine pour l’accès aux richesses du sous-sol afghan est, particulièrement, redoutable.
Le mois prochain, l’exploitation du site de Hajigak, le plus grand gisement de minerai de fer du monde (1,8 milliards de tonnes, selon des estimations russes datant de 1960) sera octroyée à l’une des quinze entreprises indiennes candidates, dont le géant Tata Steal. L’Inde a besoin de bonnes relations avec l’Afghanistan, une porte ouverte sur le pétrole et le gaz iranien, l’Asie centrale et la Caspienne. Elle y construit, déjà, des centrales électriques ou des routes stratégiques, comme celle qui relie l’Afghanistan et le port iranien de Chahbahar.
En 2007, les entreprises chinoises publiques China Metallurgical Group (CMG) et Jiangxi Cooper CO, ont obtenu le droit d’exploitation du gisement de cuivre de Aynak, dans le Lôgar, au sud-est de Kaboul. Ce gisement fut découvert en 1979 par les Soviétiques et était devenu, en 2001, un centre d’entraînement de tir lourd américain. CMG va investir 3,4 milliards de dollars, mais doit construire, auparavant, une centrale électrique de 400 mégawatts fonctionnant au charbon pour alimenter la mine et, en partie, le Lôgar et Kaboul. Une ville sera, également, construite à proximité pour les mineurs, ainsi qu’une voie ferrée entre le port fluvial d’Haïratan, dans le nord, et Torkham, à l’est, à la frontière avec le Pakistan. À quoi il faut ajouter, des cliniques et des écoles. À terme, 10 000 emplois seront créés et Kaboul devrait recevoir jusqu’à 350 millions de royalties par an.
Au-delà des discussions politiques, Téhéran et Islamabad discutent aussi affaires. D’un futur accord de libre-échange, notamment, et de la possibilité de se libérer du dollar, par exemple, mais aussi du pipeline Iran-Pakistan, le « pipeline de la paix » (IP) qui fournira 50% de l’énergie pakistanaise. L’Iran devrait avoir terminé son tronçon jusqu’à la frontière, en 2012, date à laquelle le Pakistan commencera le sien. IP devrait être terminé en 2015. Il complètera le cordon stratégique entre l’Iran, le Pakistan, le Baloutchistan, ouvrant un accès, finalement, aux ports du Golfe.
Le Pakistan, l’Iran et l’Afghanistan discutent, également, de la mise en place de l’ Integrated Border Management Regime, un système de contrôle des frontières pour lutter contre le trafic de drogue. C’est aussi une priorité russe en Asie centrale et du sud. Douze tonnes d’héroïne pure – plus de 3 milliards de doses – entrent en Russie chaque année depuis l’Afghanistan.

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