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18 septembre 2011

Martine Aubry sous les huées

18.09.11 à 06h00

Accueil violent, à la Fête de L’Humanité, pour la candidate socialiste qui a préféré quitter les lieux.

« La retraite à 60 ans ! Va avec le MoDem à Lille ! Ce n’est pas cela la Fête de l’Humanité ! », lancent des militants à Martine Aubry,   Photo AFP

« La retraite à 60 ans ! Va avec le MoDem à Lille ! Ce n’est pas cela la Fête de l’Humanité ! », lancent des militants à Martine Aubry, Photo AFP

La peur, ressentie par tous. Martine Aubry devient blême. Elle se fige. Jean-Luc Mélenchon paraît débordé par la situation. À leurs pieds, devant la petite tribune d’accueil des hôtes du Front de Gauche, photographes et caméras ont perdu tout contrôle. « C’est la guerre… », s’effraie une journaliste télé, qui se retire de la cohue, une pommette tuméfiée. Au dehors, c’est pire. Le stand est bloqué par les manifestants hostiles à la maire de Lille. « Dehors ! », lui hurlent-ils. L’accord municipal conclu avec le MoDem dans sa ville, les craintes que la candidate PS, si elle est finalement élue, ne rétablisse pas la retraite à 60 ans, tout est bon pour la conspuer. L’injurier, même.

« Aucun arrangement »

En arrivant, vers 15 h 30, Martine Aubry avait tenté de répliquer. « Moi, je ne promets que des choses que je peux tenir ! » Là, c’est panique à bord. Plus un mot devant les micros. L’exfiltration immédiate est décidée, à sa demande. Le service d’ordre du PC est débordé et donc, devient violent. Sous les huées, un cercle de sécurité entoure la maire de Lille, des poings américains sont sortis à titre préventif par des gros bras, quelques journalistes sont éjectés. Mélenchon, lui, s’efforce de rassurer ses troupes, qui craignent « des accords derrière le dos de la base ». Il jure qu’il n’y aura « aucun arrangement » de second tour avec le PS à leur insu. La tension retombe. Quand il entrera dans le stand, Harlem Désir passera quasi inaperçu.

Ségolène Royal, première à honorer tôt le matin l’invitation du candidat Front de Gauche, avait déjà dû essuyer lazzis et plaisanteries douteuses. Mais rien ne déstabilise la présidente de Poitou-Charente qui, habile, avait franchi l’obstacle. Certes, ses berlines noires encadrées par le service de sécurité au départ avaient fait tache. Les médias audiovisuels s’étaient battus et avaient écrasé les meubles du Front de Gauche. Mais sa promesse de « changer les règles du système ultralibéral », ses « convergences » avec Jean-Luc Mélenchon en matière de contrôle des banques ou de refus des « licenciements boursiers » avaient plu. Et surtout, il y avait moins de monde à la Fête. Avec Martine Aubry, le ressentiment et la colère de la gauche radicale envers le PS éclate au grand jour. Sans restriction.

 

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