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25 septembre 2011

Le Sénat bascule à gauche

Par Hélène Favier

Publié le 25 septembre 2011 à 16h28 Mis à jour le 25 septembre 2011 à 20h42

 
 
Sénatoriales : la gauche revendique la victoire. L'Elysée "prend acte" des résultats.

Sénatoriales : la gauche revendique la victoire. L'Elysée "prend acte" des résultats. © MAXPPP

La gauche remporte la majorité absolue au Sénat, une première dans l'histoire de la Ve République.

A sept mois de la présidentielle de 2012 , le signal est fort. Dimanche, la gauche a remporté - pour la première fois dans l'histoire de la Ve République - la majorité absolue au Sénat, en conquérant les 23 sièges supplémentaires qui lui étaient nécessaires, avant même le dépouillement des votes de la Martinique et de la Guadeloupe. Voici, en détail, les grandes lignes de ce scrutin.

Forte poussée à gauche - Les élections sénatoriales se traduisent par "une progression historique pour la gauche et une sanction incontestable pour l'UMP", s'est félicité, le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, tandis que Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts , saluait également une "double victoire" pour la gauche et les écologistes. Le basculement à gauche du Sénat est "un échec grave" pour Nicolas Sarkozy, a commenté, pour sa part, le candidat à la primaire PS François Hollande. De son côté, François Fillon a "simplement" pris acte de la "forte poussée" de l'opposition, "accentuée par les divisions de la majorité", et a appelé au "rassemblement de tous les élus qui se reconnaissent dans les valeurs de la majorité présidentielle"."Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain", a estimé le Premier ministre, pour qui "ce soir, la bataille commence" .

Les gagnants du scrutin - Gérard Longuet , figure de la droite au parcours perturbé par des démêlés judiciaires, a reconquis dans la Meuse son siège, qu'il avait abandonné en février lorsqu'il avait été nommé ministre de la Défense. L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Pierre Charon , qui présentait une liste UMP dissidente, a également été élu à Paris. Enfin, le président du Sénat sortant, Gérard Larcher a été réélu, tout comme l'UMP Serge Dassault, qui a 86 ans, est le doyen de la Chambre. Du côté de l'opposition, la socialiste Catherine Tasca , ancienne ministre, est réélue. Elle envisage de se présenter à la présidence du "plateau" tout comme, Jean-Pierre Bel, proche de Martine Aubry et déjà président du groupe PS au Sénat. Jean-Vincent Placé, l'homme de l'ombre des Verts , fait également son entrée à la Chambre haute.

Les perdants de l'élection - Le ministre centriste de la Ville, Maurice Leroy, est battu dans le département du Loire-et-Cher, tout comme l'ex-ministre Yves Jégo en Seine-et-Marne. L'UMP Isabelle Balkany , ancienne conseillère générale, n'obtiendra pas de siège. Jacques Blanc, en Lozère, connaît également sa première défaite en 38 ans de scrutins parlementaires. A gauche, Pierre Laurent , patron du Parti communiste français, échoue également à obtenir un siège.

Rendez-vous le 1er octobre - Il faudra encore patienter jusqu'au "troisième tour" de l'élection, à savoir celle du nouveau président, le 1er octobre, pour désigner le vainqueur. Actuellement, sur 343 sénateurs, la gauche détient 153 sièges : 116 sénateurs au groupe PS et Verts et 24 au CRC (Communistes et Parti de gauche). Elle peut aussi compter sur 13 des 17 membres du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE). 29 sénateurs font partie du groupe Union centriste, rassemblant le MoDem, le Nouveau centre, l'Alliance centriste. 149 sont inscrits comme UMP, 7 sont non inscrits, et deux sièges sont vacants.

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