Pour Mélenchon, "quasiment toute réforme de droite peut être bloquée"
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a estimé lundi 26 septembre que la présidentielle commençait "sous de bons augures" après le basculement du Sénat à gauche.
"En passant à gauche, le nouveau Sénat pourrait (...) bloquer la politique de Nicolas Sarkozy jusqu'à la présidentielle. C'est en quelque sorte une nouvelle forme de cohabitation jusqu'à la fin du quinquennat", a écrit sur son blog le coprésident du Parti de gauche.
"Cela obligera le gouvernement de droite à connaître ce qu'ont connu les gouvernements de gauche. C'est-à-dire le recours au 'dernier mot' de l'Assemblée et donc à deux lectures au Sénat et trois à l'Assemblée pour chaque texte. (...) Compte-tenu du calendrier parlementaire, en fait quasiment toute réforme de droite d'ici mai 2012 peut être bloquée", affirme-t-il, se réjouissant également que la "règle d'or" budgétaire, que Nicolas Sarkozy voulait inscrire dans la Constitution, soit désormais "bloquée".
"LA PLUS BAROQUE DES ÉLECTIONS"
"La mise en quarantaine de mes amis du Parti de gauche par le PS et Europe Ecologie-Les Verts ne m’empêche pas de mesurer l’importance de l’événement ni de m’en régaler", poursuit-il.
Le parti de l'ex-sénateur PS de l'Essonne, qui continue de critiquer le mode de scrutin des sénatoriales, ("la plus baroque des élections"), a perdu ses deux élus. Dans le même temps, le PCF, son partenaire au sein du Front de gauche qui a gagné en nombre de voix, a perdu un siège et se retrouve avec 20 sénateurs.