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12 octobre 2011

Primaires PS : Ségolène Royal reste indécise

Sur France Soir

Alors que la majorité de ses proches penche pour un ralliement à François Hollande, Ségolène Royal se montre réticente. Et hésite sur l'attitude à adopter.

Ségolène Royal le soir des résultats du premier tour des primaires
Ségolène Royal le soir des résultats du premier tour des primaires SIPA/YAGHOBZADEH RAFAEL

François ou Martine ? Celui qui l'a « trahie » (en flirtant avec Valérie Trierweiler dès 2006-2007) ou celle qui l'a « volée » (en manipulant les résultats du Congrès de Reims en 2008 pour prendre les rênes du PS) ? Laminée par son échec dans les urnes dimanche -7 % des voix-, Ségolène Royal ne sait à qui se rallier au second tour de la primaire socialiste. « Elle a des griefs de part et d'autre, reconnaît l'une de ses proches. Le choix qu'elle a à faire s'avère encore plus difficile que ce que nous avions imaginé ».

 
"Un blocage psychologique"

Pourtant, lors du conseil politique qu'elle a réuni mardi matin à Paris, une tendance nette s'est dessinée en faveur de Hollande. Quatre de ses cinq fidèles auraient plaidé la cause du député de Corrèze qu'ils considèrent comme « le plus à même de battre Sarkozy en 2012 ». Seulement voilà, ils se sont heurtés à « un blocage psychologique ». « Son histoire avec François, qui a partagé sa vie pendant près de vingt ans, n'est peut-être pas encore tout à fait digérée », avance Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, rallié à Hollande depuis lundi. « C'est une explication un peu courte, pondère une élue ''royaliste''. Elle en veut autant à Hollande qu'à Aubry, ce qui permet de noyer la question personnelle ».

Courtisée par l'un et par l'autre, Royal a vu Aubry lundi midi et s'est entretenue au téléphone avec Hollande. « Les 7 % d'électeurs de Ségolène sont plus précieux que les 17 % qui ont voté pour Arnaud Montebourg, affirme Najat Belkacem. Pourquoi ? Parce que c'est le noyau dur de son électorat, 160.000 irréductibles qui la suivront où qu'elle aille ». Or, ces militants « de base » appellent à « voter blanc ». Entre Hollande et Aubry, ce serait bonnet-blanc et blanc-bonnet.

Et Royal ? Est-il possible qu'elle renonce à donner des consignes après avoir confié dimanche soir, dans le feu de la défaite, qu'elle ferait part de sa préférence ? « C'est un scénario parmi d'autres, reconnaît Belkacem. Elle pourrait laisser ses électeurs se déterminer en leur âme et conscience, arguant que c'est le sens de la démocratie participative qu'elle défend ». Ce n'est pourtant pas le plus probable. « Sa réflexion n'est pas terminée, Ségolène continue de consulter, martèle une proche. Elle parlera dans les 48 heures, peut-être après le débat télévisé, mercredi soir... »



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