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15 octobre 2011

Les députés UMP se préparent à ne plus l'être

Sur LE MONDE

LEMONDE

| 15.10.11 | 14h59   •  Mis à jour le 15.10.11 | 15h07

 

Malgré les discours des cadres de l'UMP, comme François Fillon le 14 octobre, les députés craignent pour leur circonscription lors des journées parlementaires du parti à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire).

Malgré les discours des cadres de l'UMP, comme François Fillon le 14 octobre, les députés craignent pour leur circonscription lors des journées parlementaires du parti à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire).AFP/ALAIN JOCARD

Malgré les efforts de ses animateurs pour en appeler à la "mobilisation générale", les parlementaires du parti présidentiel n'avaient pas un moral de vainqueurs. Le choeur des dirigeants, regard perdu dans le vide, qui, à l'issue des discours de clôture, a entonné La Marseillaise, était à l'image du XV de France après sa défaite contre le Tonga lors de la Coupe du monde de rugby.

 

LE RÉVÉLATEUR DES SÉNATORIALES

Sans doute ne voulaient-ils pas voir les sièges restés vides dans cette salle de l'Escale, pourtant aménagée pour en masquer la profondeur. Malgré le rappel des collaborateurs, à peine un quart des députés et sénateurs de l'UMP ont suivi la succession de discours. A laquelle manquait, cette année, pour la première fois, celui du président du Sénat. Les orateurs ont rendu hommage à Gérard Larcher, assis dans les premiers rangs, l'ensevelissant sous un déluge de compliments pour la "belle bataille" qu'il avait menée. Et perdue.

Le basculement à gauche du Sénat, moins de deux semaines avant ces journées parlementaires, a constitué pour ces élus, plus qu'un avertissement, un révélateur. Les sénateurs sont sous le choc d'une défaite dont ils ressassent les causes. Les députés font leurs comptes. Autour des tables, dans les allées, pendant que s'enchaînaient, à la tribune, des tables rondes peu suivies, ils s'interrogent : "Comment ça se présente, toi, dans ta circonscription ? Tu vas la garder ?"

"ON RISQUE D'ÊTRE BALAYÉS"

Depuis les dernières élections législatives de 2007, les scrutins locaux – cantonales, municipales et régionales – ont confirmé l'effritement des positions de la droite. "On a beaucoup perdu de ces élus de communes moyennes et de cadres intermédiaires qui assurent le maillage du territoire", reconnaît un cadre de l'UMP, expert de la carte électorale. La prochaine échéance des législatives est dans toutes les têtes. Leur seul espoir est la réélection de Nicolas Sarkozy, qui éviterait une déroute. Sinon, "on risque d'être balayés", lâchent quelques élus, à table, à la fin du déjeuner.

Climat anxiogène, morosité ambiante alimentée par les incessantes "guéguerres" internes où chacun prépare déjà l'après... Nombre d'élus ont préféré déserter ces journées parlementaires, ouvertement – comme les proches de Jean-Louis Borloo – ou par simple abstention passive. Les présents, quant à eux, n'avaient qu'à se rabattre sur un menu destiné à éviter de parler des sujets qui fâchent. "Cogner" sur le PS avait l'avantage d'offrir un utile dérivatif. "Nous n'avons pas le droit de baisser les bras. Il y a un nouveau quinquennat possible. Rien n'est fini, rien n'est joué", a conclu le premier ministre François Fillon. Motivant.

Patrick Roger

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