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19 octobre 2011

Les "tontons flingueurs" du PS tentent le rassemblement

Alors que Hollande est candidat pour 2012, ses proches réclament plus de places à la direction. L'équipe de Martine Aubry est en colère.

Les "tontons flingueurs" du PS tentent le rassemblement

 

 

Le 16 octobre, les dirigeants du PS se sont rassemblés pour une photo de famille à Solférino, après les discours officiels sur les résultats de la primaire. © Revelli-Beaumont / Chamussy / Sipa

Les socialistes ont prouvé dimanche soir qu'ils connaissaient la définition du mot "rassemblement". Quand ils ont eu la certitude que François Hollande serait le candidat du PS à la présidentielle, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et bien sûr Martine Aubry lui ont apporté leur soutien. Et les images furent belles. Tous autour de l'homme investi "d'un devoir impérieux".

Mais les socialistes prouvent en revanche dès lundi matin qu'ils n'ont pas oublié les définitions des mots "tractation", "négociation", "poste" et "investiture". Dans les couloirs du siège du parti, qui a l'allure d'un lendemain de fête à laquelle 2,8 millions de Français auraient répondu présent, les rares dirigeants qui sont là évoquent le bras de fer qui s'est engagé dès l'aube entre les équipes des deux finalistes de la primaire.

"Élargir la direction"

Résumé de l'affaire : côté François Hollande, on a bien l'intention d'investir des postes-clés à la direction du PS, et rapidement, arguant de la légitimité du vainqueur. Julien Dray sur RTL, Gérard Collomb sur Canal + Stéphane Le Foll, ou encore François Rebsamen (pas moins de trois messages sur twitter en deux heures) se succèdent pour marteler l'importance "d'élargir la direction". En coulisse, une autre membre de l'équipe assure qu'il est important "qu'en 48 heures, on ait entièrement tourné la page et qu'on ait réglé les aspects fonctionnels au parti".

Côté Martine Aubry, qui a gagné le parti en 2008 et avait à l'époque composé le secrétariat national, on est au mieux réticent à faire de la place, au pire furieux contre les "hollandais" qui médiatisent leurs revendications. "Ces communiqués appelant à élargir la direction, ça fait tontons flingueurs", s'agace un soutien de Martine Aubry. "C'est de mauvais goût et indélicat vis-à-vis des 3 millions de personnes qui se sont déplacées dimanche." Un autre rappelle surtout que "le secrétariat national dépend de la volonté de la première secrétaire".

Postes-clés doublés ?

Mais leur colère pourrait ne faire que s'aggraver dans les prochains jours. Dans l'équipe de François Hollande, on affirme lundi avoir obtenu de Martine Aubry que certains postes soient doublés. Et évidemment, ceux-ci sont très stratégiques : trésorerie, organisation, fédérations, élections... Le nom du député de Seine-Saint-Denis Bruno Le Roux est même déjà évoqué pour devenir binôme de Christophe Borgel aux élections.

Les réclamations de l'équipe Hollande ne sont pas surprenantes, à l'aube de la campagne présidentielle et alors que les législatives de 2012 sont déjà dans toutes les têtes. Le poste de porte-parole est aussi dans le viseur. Mais surtout pour le symbole. Ils sont nombreux à Solférino à vouloir de longue date faire tomber Benoît Hamon. Trop médiatique, trop à gauche, trop proche de Martine Aubry, trop ambitieux.. L'occasion est bien belle. "Je suis pour mettre une femme à ce poste", suggère un cadre. Habile : l'intention est louable et difficilement contestable après une campagne où chaque candidat a dragué le vote des femmes.

C'est Martine Aubry qui devrait annoncer la nouvelle composition de son équipe dirigeante, à l'issue d'un bureau national qui a été repoussé de mardi à mercredi soir. Une seule chose est déjà acquise : Ségolène Royal y est de retour.

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