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19 octobre 2011

Hollande ne veut pas d'une campagne à "double commandement"

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Présidentielle 2012 - Hollande ne veut pas d'une campagne à

 

 

Choisi pour porter les couleurs du Parti socialiste avec près de 57 % des voix de sympathisants de gauche, François Hollande a marqué dès dimanche soir son refus d'"une campagne avec double commandement". © Chamussy / Sipa


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Il n'y aura pas deux campagnes socialistes pour l'élection présidentielle de 2012, préviennent les partisans de François Hollande, qui demandent des soutiens de Martine Aubry un partage égal des responsabilités au sein du PS. Choisi pour porter les couleurs du Parti socialiste avec près de 57 % des voix de sympathisants de gauche, François Hollande a marqué dès dimanche soir son refus d'"une campagne avec double commandement", Martine Aubry, son ex-rivale, reprenant dès lundi les rênes du parti.

Harlem Désir, qui a été premier secrétaire par intérim du parti pendant le temps de la campagne de la primaire, a jugé dès lundi qu'il serait "normal et même nécessaire d'élargir la direction du parti à l'équipe de notre candidat François Hollande. Une proposition déjà faite dimanche soir par Julien Dray : le député souhaite qu'il y ait une "osmose" entre le candidat socialiste et la direction du parti pendant la campagne. Le président du groupe socialiste du Sénat, François Rebsamen, appelle, lui aussi, lundi à "élargir la direction du Parti socialiste" aux partisans de François Hollande.

Soucieux d'éviter le scénario de 2007, quand Ségolène Royal avait fait campagne contre Nicolas Sarkozy sans le soutien du parti, les deux camps appellent à l'unité et au rassemblement, le maître mot du candidat Hollande au soir de sa désignation. Martine Aubry a confirmé lundi que c'était son intention. "Nous avons maintenant un candidat, c'est François Hollande, et le Parti socialiste va travailler totalement avec lui, derrière lui. Ça me paraît la moindre des choses", a-t-elle déclaré à son arrivée au siège du PS. "La droite ne pourra pas jouer là-dessus. Nous serons tous unis pour battre Nicolas Sarkozy en mai 2012 et ça commence dès ce matin", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle rencontrerait dans la journée François Hollande.

Pierre Moscovici, qui s'est rallié à François Hollande après l'empêchement de Dominique Strauss-Kahn, a invoqué lundi sur France 2 l'exemple américain pour plaider l'union à la suite des attaques de l'entre-deux-tours de la primaire. Après l'avoir accusé de représenter une "gauche molle" face à la "gauche forte" qu'elle incarnerait, Martine Aubry avait traité vendredi le député de Corrèze de candidat du "système".

Comme Obama et Clinton ?

"Regardez ce qui s'est passé aux États-Unis entre Barack Obama et Hillary Clinton. Ça a été compliqué, ça a été tendu, et puis après, lors de la convention d'investiture, la réconciliation s'est faite", a dit Pierre Moscovici, évoquant le rabibochage entre le président américain et sa secrétaire d'État après une virulente primaire. "Les choses vont s'ajuster. Il n'y a pas de revendication de François Hollande, même si on peut comprendre que le candidat des socialistes s'intéresse à un certain nombre de sujets", a-t-il poursuivi, citant notamment "les discussions avec nos partenaires, de gauche et écologistes. "Il devra être informé évidemment de tout ça." Mais, a-t-il souligné, "il n'y a pas volonté de (...) prendre Solférino. Martine Aubry est première secrétaire et on va trouver ensemble les bonnes façons de fonctionner".

Pierre Moscovici a ajouté que l'équipe de campagne de François Hollande serait constituée "dans les semaines qui viennent" et qu'elle compterait "évidemment tout le monde". "C'est lui qui va imprimer le tempo", a-t-il averti. Le maire de Paris Bertrand Delanoë, soutien de Martine Aubry, s'est voulu sur la même longueur d'onde en assurant sur France Inter que "le temps n'est pas aux règlements de comptes", mais "à la fusion des équipes".

"Unité et élégance" (Valls)

Le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, partisan de François Hollande, a suggéré sur Canal+ de "croiser les équipes" en ouvrant "des postes importants" au parti, "l'opposition d'hier" étant devenue "la majorité d'aujourd'hui". Une allusion au congrès de Reims de novembre 2008 qui avait porté Martine Aubry à la tête du PS. Le député de l'Essonne Julien Dray, qui avait porté son choix sur François Hollande, avait plaidé dès dimanche soir pour "un rééquilibrage à l'intérieur de la direction" du PS afin "qu'il y ait effectivement osmose".

L'ancien ministre de la Défense Paul Quilès, un "aubryste", a jugé sur BFM TV qu'il fallait "éviter ces choses-là". "Ce n'est pas le moment de se livrer à ce genre de bagarres qui ne sont pas de cette époque. Par contre, ce qu'il faut faire, et c'est fondamental, c'est l'organisation de la campagne de François Hollande, c'est qu'elle soit sans faille et qu'elle associe tout le monde", a-t-il dit.

Manuel Valls, qui avait appelé à voter François Hollande après avoir recueilli près de 6 % des suffrages au premier tour de la primaire, se veut confiant. "Contrairement à ce qui s'est passé en 2006, le rassemblement, l'unité, l'élégance - ce sont les mots qui me viennent - se sont faits dès hier soir", s'est félicité le député-maire d'Évry (Essonne) sur Europe 1. "Il faut une bonne coordination entre le PS et l'équipe du candidat, mais ce dernier va surtout être tourné vers les Français", a-t-il expliqué. "Il n'y a aucune raison que ça ne se passe pas bien entre les équipes." "Tout commence", a-t-il lancé.

 

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