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20 octobre 2011

Face à Hollande, Joly et Mélenchon donnent de la voix

P.Th. | Publié le 20.10.2011, 14h45 | Mise à jour : 17h36

Si Éva Joly a évoqué «une gauche folle», Jean-Luc Mélenchon a parlé d'un «grand bol d'eau tiède».
Si Éva Joly a évoqué «une gauche folle», Jean-Luc Mélenchon a parlé d'un «grand bol d'eau tiède». | AFP PHOTO/Yoshikazu TSUNO et AFP PHOTO/PATRICK KOVARIK

L'un évoque un «grand bol d'eau tiède», l'autre une «gauche folle». Le premier, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, invité ce jeudi soir de «Parole directe » sur TF1, de 20h15 à 20h35, a envie de débattre et d'en découdre.
 
La seconde, Éva Joly, candidate EELV à la présidentielle, l'a redit ce jeudi à l'occasion d'un déplacement au Japon : il n'y aura pas d'accord de gouvernement avec le PS s'il n'y a pas d'engagement précis sur la sortie du nucléaire.
«Aucun diktat des Verts», prévient Moscovici

«On est dans le positionnement et on est dans la discussion, a tempéré ce jeudi matin, Michel Sapin, député PS de l'Indre proche de François Hollande, sur RTL. Le débat, et tout débat dans ces cas-là, comme il doit se différencier aboutit à des mots qui peut-être échappent un tout petit peu à l'entendement de chacun d'entre nous.»

Il n'a pas fallu plus d'une demi-journée à Éva Joly pour répondre à , proche de , qui a déclaré ce jeudi matin sur BFM TV que le PS n'accepterait «aucun diktat des Verts» et que leur position sur la sortie du nucléaire «n'était pas réaliste». La réponse de la candidate écolo «est très simple : il n'y aura pas d'accord de gouvernement si nous ne sommes pas d'accord sur le fait qu'il faut sortir du nucléaire. Et comme il n'y a pas de victoire de la gauche sans les écologistes, cela pose problème». «Elle est dans son rôle, tempérait Michel Sapin un peu plus tôt. Les écologistes ne sont pas les mêmes que les socialistes sinon il n'y aurait pas deux candidats.»

Sur le nucléaire, Éva Joly se montre inflexible

Mardi, Éva Joly avait déjà affirmé que si François Hollande ne se prononçait pas pour une sortie du nucléaire «ce ne serait pas la gauche molle, mais la gauche folle» et avait réclamé «l’abandon de certains grands travaux devenus absurdes comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique».

Jean-Luc Mélenchon veut débattre

Quant à Jean-Luc Mélenchon, renouvellera-t-il ce jeudi soir sur TF1, son «offre publique de débat aux socialistes»? Dans un entretien à Mediapart, il ne cache pas en tout cas avoir hâte de confronter ses idées aux leurs : «Le débat sur la grande question de l'orientation à gauche, entre une ligne démocrate et une ligne de combat qui est désormais incarnée par le Front de gauche, va pouvoir avoir lieu. C'est passionnant! Car ce n'est pas un débat entre deux personnes : il touche à l'identité de la gauche et, plus généralement, du pays.»

Pour le candidat du Front de Gauche, Hollande s'est «limité au service minimum»

Et ce débat pourrait bien être musclé : «La force de Hollande est de s'être ostensiblement limité au service minimum de gauche sans broncher, avec un magnifique sandwich au pain et un très grand bol d'eau tiède», lâche Jean-Luc Mélenchon à Mediapart. Pour lui, le candidat socialiste a «ramené tout le programme de la gauche à deux amuse-gueules : 60 000 emplois dans l'éducation nationale et le contrat de génération, c'est-à-dire la culpabilisation de tout travailleur de plus de 50 ans, prié de se demander ce qu'il fait là puisqu'il doit aider un jeune à prendre sa place».

«On va faire jouer les muscles», prévient l'eurodéputé

«Il est dans ses habitudes d'hyperbole, a, là encore, tempéré Michel Sapin sur RTL. Donc on va le laisser avec ses hyperboles d'eau tiède et on va aussi essayer de discuter avec lui parce qu'il faut aussi parler avec lui. C'est une partie de la gauche que nous aurons à rassembler.»

«Petit à petit, je vais tellement secouer Hollande qu'il va être obligé de bouger», prévient par ailleurs Jean-Luc Mélenchon qui assure «ensuite, on arrivera à l'épisode numéro trois : fait-on quelque chose ensemble?», avant de préciser que la perspective d'un avec le PS accord n'était pas «à l'ordre du jour».

Quoi qu'il en soit, novembre sera «le mois où on va faire jouer les muscles», a-t-il prévenu, prévoyant de lancer des «assemblées citoyennes» un peu partout en France. Avec en point d'orgue un nouveau meeting à Marseille le 1er décembre.

LeParisien.fr

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