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24 octobre 2011

Le ton monte à gauche

 

24 octobre 2011
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On sentait déjà la semaine dernière que les choses seraient difficiles entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie une fois François Hollande désigné candidat, on en a eu la confirmation hier avec une interview de Cécile Duflot dans le JDD (http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Cecile-Duflot-reagit-a-l-election-de-Francois-Hollande-et-aux-relations-EELV-et-PS-interview-a-paraitre-dans-le-JDD-411039/?from=headlines) et une autre d’Aurélie Filippetti dans le même journal aujourd’hui (http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Aurelie-Filippetti-refuse-l-ultimatum-de-Duflot-a-Hollande-interview-411959/).

La tension était déjà montée d’un cran la semaine dernière quand un proche de François Hollande avait parlé d’un « diktat » de la part des verts, mais la secrétaire des verts hier a su faire monter les enchères. Disant apprécier certaines choses chez François Hollande (comme sa position contre l’hyperprésidence), elle lui rappelle néanmoins que la sortie du nucléaire est une condition sine qua none sans laquelle aucun accord de majorité ne pourra être trouvé. Ultimatum qui plaît peu à Aurélie Filippetti, députée et proche du candidat, qui ne mâche pas ses mots dans le JDD. Clamant haut et fort que « l’avenir de l’écologie c’est le PS », elle reproche la non-neutralité de Cécile Duflot qui souhaitait la victoire de Martine Aubry, rappelle « qu’ils ne sont pas en position d’exiger quoi que ce soit« , se demande si « les écolos se moquent de la victoire de la gauche et font passer en priorité leur desiderata personnel » et que « Cécile Duflot ne peut pas poser d’ultimatum à François Hollande ni lui poser un flingue sur la tempe ».

Rappelons à l’ancienne verte qu’Europe-Ecologie a eu quelques excellents résultats électoraux ces trois dernières années et a même taclé le PS lors des élections européennes. C’est à ce titre qu’ils veulent peser dans l’accord avec les socialistes. Ce n’est pas parce que ces derniers ont le vent en poupe ces derniers temps qu’il faut penser que cela va durer indéfiniment. Tous les sympathisants de gauche, qui se situent plus à gauche que François Hollande, pourrait ne pas se satisfaire de sa candidature et aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon ne vont d’ailleurs pas se priver pour jouer là-dessus, tant le boulevard est énorme. A trop mépriser ses alliés, François Hollande peut se brûler les ailes…

 

Mon commentaire:  Que les verts et EE ne se leurrent pas… ils ont bénéficié aux européennes du vote « au moins pire » d’une immense foule de socialistes membres du PS, indignés par l’épisode de Reims. 

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