Sarkozy consterné par l’annonce de référendum en Grèce
31 octobre 2011 sur ELYSEE BLOG
Nicolas Sarkozy est consterné par l’annonce de referendum faite, à la surprise générale, par le premier ministre grec George Papandréou. Le président français croyait avoir réglé le cas de la faillite dela Grèce et de la recapitalisation des banques lors du conseil européen de mercredi, tout en sachant qu’il fallait renforcer le fonds européen de stabilité financière et s’assurer que l’Italie n’allait pas être gagnée par la contagion de la crise. Soudain, tout est à recommencer. « Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux », estime un proche du président.
M. Papandréou semble avoir été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir grec. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage grec, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50% de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à président, Berlin l’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèceva pouvoir vivre d’ici à ce référendum.
Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette grecque et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro. De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits, que le FMI découvre ce projet de référendum.