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4 novembre 2011

George Papandreou : la roulette russe ou le poker ?

Sur le blog de JL Bianco

2 novembre 2011

1) « Mais quelle mouche l’a piqué ? » Par sa décision de soumettre le plan d’austérité à un referendum, le Premier Ministre grec déclenche la « panique sur les marché financiers et dans les capitales », alors que l’Europe se croyait « sauvée » (cf. mon article : « l’Europe en sursis »)… Le « décidément très mauvais élève grec » se voit convoqué par le couple de deux profs furieux, le « Merkozy ».

2) Pourquoi a-t-il pris cette décision ? Peut-être tout simplement parce qu’il n’en pouvait plus d’être vilipendé par une partie toujours croissante de son peuple. Peut-être parce qu’il voyait sa majorité lui filer entre les doigts. Peut-être parce qu’il préférait un referendum à des législatives qui semblaient perdues d’avance.

3) Mais sa décision n’est-elle pas légitime ? Qui a décrété que les peuples devaient subir sans être consultés ? Il aurait pu, et même dû le faire à un autre moment, c’est à dire plus tôt, c’est sûr.

4) Les bons esprits nous disent qu’il n’y pas d’alternative à ce plan d’austérité, sinon un plan encore plus dur. C’est le célèbre TINA de Margaret Thatcher (« there is no alternative »).

Et pourtant… si la solidarité européenne avait été immédiate et sans faille, si les banques avaient été remises au pas, croyez vous qu’on en serait là ?

Et d’ailleurs : pourquoi avoir laissé le gouvernement grec continuer de folles dépenses militaires (4,5% du PIB), comme si la Turquie ou la Macédoine risquaient d’attaquer la Grèce ?

Parce que Français et Allemands continuent à se battre pour vendre des frégates militaires à la Grèce, ce qui est une priorité qui ne vous a pas échappé ? Pourquoi avoir laissé l’Église orthodoxe à l’abri de ses 700 milliards d’euros de patrimoine non taxés ?

5) Les bons esprits nous disent : il faut que la Grèce sorte de l’euro (sous-entendu : « qu’elle arrête de nous enquiquiner »). Il aurait sans aucun doute mieux valu ne pas la laisser entrer en 2001 sur la base de comptes truqués. Mais si elle sort de l’euro, il y aura une terrible fuite de capitaux avant que la drachme ne soit réintroduite, puis une forte dévaluation, inévitable, d’où une perte supplémentaire de pouvoir d’achat par renchérissement des importations, et finalement une aggravation de la crise pour le peuple grec.

6) Et nous, alors ? Le front spéculatif se déplacera avec toute sa puissance sur l’Italie, l’Espagne, le Portugal… et peut-être la France. Les digues péniblement élaborées lors du dernier sommet européen permettront-elles de résister ?

Ce n’est pas sûr.

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