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5 novembre 2011

Interview Sarkozy-Obama: l'opposition fustige une opération "électoraliste"

Sur TV5

PARIS (AFP) - 05.11.2011 16:54

Du FN à l'extrême gauche en passant par le PS, l'opposition a fustigé l'interview télévisée de Nicolas Sarkozy avec Barack Obama à une heure de grande écoute, la qualifiant d'"opération de communication électoraliste" à cinq mois de la présidentielle en France.

voir le zoom : Barack Obama et Nicolas Sarkozy sur France 2 le 4 novembre 2011
Barack Obama et Nicolas Sarkozy sur France 2 le 4 novembre 2011

Du FN à l'extrême gauche en passant par le PS, l'opposition a fustigé l'interview télévisée de Nicolas Sarkozy avec Barack Obama à une heure de grande écoute, la qualifiant d'"opération de communication électoraliste" à cinq mois de la présidentielle en France.

"Ce qu'a révélé cette émission au-delà de la communication, c'est de bonnes intentions - ça a été même un catalogue -, mais peu de traductions concrètes", a réagi le candidat PS à l'Elysée François Hollande, après cet entretien inédit en deux langues diffusé dans les JT de 20 heures de TF1 et France 2 vendredi.

"C'était une opération de communication", "la deuxième en deux semaines" pour M. Sarkozy, a relevé Pierre Moscovici, un proche du candidat PS. "Je me réjouis qu'on célèbre l'amitié franco-américaine", mais "l'aspect électoraliste de la démarche n'aura échappé à personne", a-t-il ajouté.

Cette prestation cathodique, clôturant un sommet du G20 à Cannes phagocyté par la crise grecque, a été l'occasion d'un assaut d'amabilités entre les présidents américain et français.

"Nicolas a toujours été un partenaire ouvert, qui travaille beaucoup, qui a beaucoup d'énergie", a dit le premier. Barack Obama est "un homme que l'on peut convaincre", "un homme courageux", a rétorqué le second.

Parmi les premiers à réagir dès vendredi soir, les communistes n'ont vu dans cet exercice que deux dirigeants "se passer de la pommade sur le dos". "Cette interview n'ayant pour but que de donner un +coup de pouce+ à Nicolas Sarkozy pour sa campagne est parfaitement indécente!", a fustigé le PCF.

L'équipe de campagne de Marine Le Pen (Front national) a qualifié samedi l'interview croisée de "parade", le G20 se résumant à ses yeux à "un carnaval médiatique pour tenter de masquer un grand ratage".

Pour Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, "elle a surtout donné l'image d'un président français suiviste par rapport à son homologue américain".

"Consternante opération de communication !", s'est exclamée Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle, jugeant que "pendant cet entretien, le président (Sarkozy), qui est censé avoir tous les pouvoirs, a expliqué aux Français la maladie qu'il ne veut pas guérir".

Comme la plupart des responsables de gauche, l'ex-juge anticorruption a affiché sa déception sur le bilan du dernier rendez-vous de la présidence française du G20 en termes de lutte contre les paradis fiscaux ou de taxation des transactions financières.

Sur la régulation des marchés, "les annonces ne s'accompagnent d'aucune décision concrète", a déploré le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel.

Si l'idée d'une taxe sur les transactions financières a gagné une place dans le débat entre dirigeants, "il n'y a ni engagement précis ni calendrier, ni même instrument qui pourrait être appliqué de la même façon aux Etats-Unis et en Europe", a regretté M. Hollande.

C'est "un échec sur à peu près tous les plans", d'après M. Moscovici, qui a déploré aussi l'absence de débat sur la croissance et "pas grand chose sur le social".

"Il y en a marre de cette propagande", a lancé Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, à propos de la "leçon" télévisée de M. Sarkozy "avec son nouvel ami Obama".

Vendredi, peu avant les JT, le numéro un de l'UMP Jean-François Copé avait lui qualifié de "grand succès" le sommet de Cannes. "Grâce à la détermination et à l’engagement de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel, la zone euro est plus que jamais sur la voie du sauvetage", avait-il affirmé.

© 2011 AFP

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