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16 novembre 2011

Les Chinois aussi veulent cultiver leurs jardins

Sur COURRIER INTERNATIONAL

 

La mode du potager individuel gagne discrètement la Chine, notamment à cause de la crise de confiance liée aux nombreux scandales alimentaires.

Extrait:


Par cette abréviation de CSA, M. Zhou désigne ces initiatives de “Community Supported Agriculture” (agriculture à soutien communautaire) [les AMAP étant la forme française de ce type d’organisation] qui recouvrent les jardins potagers loués à des citadins et les groupements de particuliers qui s’engagent à acheter les légumes d’un agriculteur donné. C’est au cours d’un stage dans une exploitation américaine que Shi Yan a compris comment fonctionnait le modèle des CSA. En 2008, l’université du Peuple et le district pékinois de Haidian ont fondé le jardin communautaire agricole de l’Anon, où est né le premier CSA de Chine. Aujourd’hui, c’est une affaire qui tourne, avec des comptes équilibrés depuis cette année. “Nous utilisons des engrais biologiques comme du purin de lombric ou des tourteaux de sésame. Nous pratiquons une agriculture complètement naturelle. Les clients peuvent surveiller chaque maillon de la chaîne de production”, explique Shi Yan.

Néanmoins, ces jardins communautaires se heurtent à certaines difficultés. Selon Shi Yan, les citadins ne se sont pas encore faits à l’idée de manger uniquement des légumes de saison ; de plus, les con­sommateurs n’adhèrent pas vraiment au mo­dèle des CSA. “Aux Etats-Unis, les CSA sont apparus en réaction à l’effondrement du système alimentaire. Mais, en Chine, dans les villes de taille restreinte, l’alimentation est assez sûre ; en tout cas, on n’en est pas arrivé à une destruction complète du système”, fait observer Shi Yan.

Cultivateurs peu compétents

Shi Yan partage l’avis des autres spécialistes interrogés : le modèle des CSA ne peut pas devenir un circuit important d’approvisionnement alimentaire dans le futur ; il ne peut fournir qu’un complément ou un substitut face aux problèmes de sécurité alimentaire.

Pour Li Lite, professeur à l’Institut alimentaire de l’université chinoise de l’Agriculture, la résolution de ces problèmes passe par un changement du modèle actuel de culture. M. Li souligne que les petits exploitants agricoles isolés ne disposent d’aucune garantie en matière de revenus et de respect de leurs intérêts. Les cultivateurs manquent de connaissances dans le domaine de la gestion. “Les produits agricoles entrent en concurrence à des prix très bas. Les paysans n’ont pas le choix : soit ils arrêtent, soit ils utilisent à tour de bras des engrais chimiques pour abaisser les coûts de revient.”

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