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25 novembre 2011

J.-L. Mélenchon. «Hollande, un concurrent»

Sur LE TELEGRAMME

 

 

Le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, est candidat à la présidentielle sous les couleurs du Front de gauche, qui regroupe sa formation et le Parti communiste. Il est aujourd'hui à Brest et ce week-end dans le Morbihan.

 


Vous avez qualifié François Hollande de «capitaine de pédalo». Est-il votre adversaire privilégié?
Bien sûr que non. Mais c'est mon concurrent à gauche. Notez comment, après ce mot piquant, j'ai eu droit à une bordée d'injures. Ces socialistes adoptent une posture de victime, alors même que ce sont eux qui manient systématiquement l'injure à mon égard depuis des mois.

La discussion entre les Verts et les socialistes a tourné autour de la question du nucléaire. Faites-vous partie de ceux qui veulent accélérer la sortie du nucléaire?
La question a été mal traitée au cours des trente dernières années, puisque les solutions adoptées résultent de décisions solitaires de l'État. Elles ont été prises sur un mode de plus en plus autoritaire et opaque. Depuis, le débat a été faussé puisque chaque camp tient des discours péremptoires. Aujourd'hui, nous arrivons à un blocage. Je souhaite que nous tranchions cette question par un débat public suivi d'un référendum. J'observe que le PS a décidé, comme d'habitude, de mener ce débat à la hussarde. Tout le monde est censé se mettre au garde-à-vous et approuver le point de vue solitaire de FrançoisHollande. Les dirigeants socialistes sont dans une phase aiguë de nombrilisme aiguë. Pour eux tous, les débats sont clos depuis qu'ils ont terminé leur primaire.

Daniel Cohn-Bendit accuse Éva Joly de faire du «super Mélenchon». Qu'en pensez-vous?
Je suis flatté que mon nom serve désormais pour désigner l'esprit de résistance. Je comprends que la manière dont elle est traitée affecte Éva Joly. François Hollande a déclaré qu'il était le «prochain président». Du coup, il décide seul de tout. Elle est la candidate des Verts et n'a été consultée sur aucun des points essentiels qu'elle avait mis sur la table. Souvent, les gens de caractère traités par le mépris ont tendance à se raidir sous l'offense. C'est le cas d'Eva Joly. J'en suis là aussi. Le rassemblement de la gauche est impossible avec de telles méthodes.

Comment la France peut-elle échapper au diktat des agences de notation?
C'est plus qu'un diktat, c'est un coup d'État des financiers. Pays après pays, ces agences font tomber les gouvernements, et les banques placent leurs hommes. La politique d'austérité qui est appliquée dans tous les pays d'Europe a pour seul objectif de satisfaire les financiers. Elle conduit à une contraction de l'activité qui va déchaîner le chômage et la récession. Cela va provoquer des désastres sociaux et politiques inouïs. La difficulté à gauche, c'est que François Hollande est sur la ligne Papandréou: céder. Michel Sapin, qui rédige son programme, a reconnu prévoir 50milliards supplémentaires de suppressions de dépenses publiques. À mes yeux, cette orientation économique est désastreuse pour l'économie et les acquis sociaux. En les mettant en débat, c'est moi qui sers la gauche.

Vous rencontrez aujourd'hui les salariés de la Sobrena, à Brest. Comment peut-on sauver cette entreprise?
Il faut d'abord se convaincre de la nécessité de le faire. Nous avons besoin de ce fleuron de la réparation navale, parce que, sinon, nous n'aurons plus d'industrie navale et portuaire complète. Cela posé, il faut envisager deux types de mesures. Des mesures à court terme pour aider l'entreprise à passer cette période de creux. Je pense que c'est le moment où l'État, à travers les commandes publiques, permet de lisser les difficultés conjoncturelles. De plus, le fond stratégique industriel, qui est adossé à la Caisse des dépôts, pourrait intervenir et devenir partie prenante du capital de manière à rapprocher ce chantier des autres activités de DCNS. Il y a ensuite des mesures de long terme. Elles rentrent dans le cadre de ce que nous appelons la planification écologique qui veut relocaliser des activités industrielles en France et dans l'Union européenne. Reste à trouver le moyen de contrôler le futur chantier. Pour moi, il faut donner un droit de veto suspensif aux élus du comité d'entreprise.

 

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Commentaires
V
et elle continue !! Mélenchon porte ses idées, comme Eva
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S
Phrase extraite d'un article précédent : (Le Grumeau)<br /> "Je reste pour ma part un doux rêveur peut-être, mais en tous cas je crois fermement que la politique doit nous faire rêver, nous proposer du nouveau et nous faire avancer dans une perspective à long terme."<br /> Tous ces articles ce soir sont loin de nous faire rêver !!! Qui à l'horizon pour nous donner de l'espoir? Du rêve qui motive?<br /> <br /> En son temps "Tonton" disait : "une politique qui ignore les rêves est une politique qui se trompe sur la nature humaine qu'elle prétend conduire"; pardon Jocelyne d'avoir bien des reférences mitterrandiennes ces jours-ci , mais en fait plutôt et surtout "tendance Danielle" .
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