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15 décembre 2011

Le coupable aveuglement de nos dirigeants (S. ROYAL)


Dans son édition de ce lundi, Le Monde consacrait un dossier à la crise, à partir des contributions de plusieurs éminents experts. Tous s’accordent pour dire que les mesures proposées actuellement par le couple franco-allemand sont de mauvaises solutions qui nous conduisent droit dans le mur. Tous s’accordent à dire que d’autres solutions existent.

 

Ainsi, pour les économistes James K. Galbraith et Aurore Lalucq, les dirigeants européens sont en train de commettre une « erreur historique en refusant d’entendre des idées de bon sens ». Ils se sont enfermés dans le dogme de la discipline budgétaire, faisant fi du sort des plus faibles « au mieux considéré comme un dommage collatéral, voire comme un mal nécessaire ». Ils ne s’attèlent en revanche pas aux causes d’une crise avant tout bancaire, « aggravée par des idées économiques réactionnaires, une architecture (de la zone euro) défectueuse et un climat politique toxique ».

(Lire l’article complet : Sauvez les citoyens avant les banques ! ICI )

Même son de cloche chez Paul Seabright de l’Ecole d’Economie de Toulouse, qui qualifie la rigueur de « potion amère et inefficace ». Il s’appuie sur différentes études pour mettre en garde contre les effets négatifs démontrés des politiques d’équilibre budgétaire sur l’activité économique. S’il ne nie pas les problèmes d’équilibre budgétaire, il explique en revanche que le calendrier d’une telle politique est crucial : « si on l’entreprend au milieu d’une récession, l’effet symbolique permettant de reconquérir la confiance des marchés risque de s’effacer derrière l’effondrement de l’activité ».

(Lire l’article complet : La rigueur, potion amère et inefficace. ICI )

Enfin, Martin Wolf, éditorialiste économique au Financial Times, considère que se focaliser sur l’austérité budgétaire risque d’entraîner de nouvelles crises. Il déconstruit l’idée selon laquelle ce serait l’indiscipline budgétaire qui aurait conduit à la crise de la zone euro, idée pourtant martelée quotidiennement par nombre de responsables politiques. Il rappelle ainsi qu’avant la crise, la situation de l’Irlande, de l’Espagne ou de l’Estonie, tant sur le plan du déficit que de la dette, était très nettement meilleure que celles de l’Allemagne et de la France. D’ailleurs, à l’exception de la Grèce, tous ces pays aujourd’hui en difficulté dans la zone euro respectaient pourtant la règle limitant à 3 % du PIB le déficit budgétaire.
Pour lui, il s’agit avant tout d’une « crise des balances de paiement », et la solution à la crise de la zone euro passe d’abord par l’amélioration de la compétitivité économique dans la zone euro.

(Lire l’article complet : L’échec de « Merkozy » ICI )

Alors, jusqu’à quand se poursuivra cet aveuglement coupable des dirigeants européens, et en particulier celui de Nicolas Sarkozy ?

 

Ségolène Royal

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