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15 décembre 2011

Le PS s'interroge sur la campagne de François Hollande

 

LEMONDE | 15.12.11 | 13h49   •  Mis à jour le 15.12.11 | 17h04


 

François Hollande, le candidat socialiste à l'élection présidentielle, le 14 décembre 2011 à Paris lors d'une conférence de presse.

François Hollande, le candidat socialiste à l'élection présidentielle, le 14 décembre 2011 à Paris lors d'une conférence de presse.AP/Christophe Ena

Avec l'offensive de Marine Le Pen qui, selon le député de la Corrèze, "cherche à nous disputer les salariés et ouvriers déçus du sarkozysme", et l'arrivée de François Bayrou et Dominique de Villepin, sur le "marché" présidentiel, le face à face Hollande-Sarkozy semble moins évident. Moins éclatant.

 

Certes, le candidat Hollande parvient à la trêve de Noël avec toujours, dans les études d'opinion, 20 points d'avance au second tour sur le président sortant, ce qui était un de ses objectifs. Mais le député de la Corrèze voit l'impact de sa candidature dilué dans la cohorte des prétendants. "Chaque semaine, il y a une candidature qui s'accompagne de son propre "storytelling", ce qui nous gêne pour installer le nôtre", diagnostique Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de M. Hollande.

"LE MATCH S'INSTALLE"

"Nous sommes face à un trop plein de candidats, quinze ou seize, et il est donc difficile d'installer le match", a analysé Jean-Christophe Cambadélis, sur Europe 1, mercredi 14 décembre. Le député de Paris pointe également une autre difficulté : la posture adoptée par Nicolas Sarkozy, qui installe la distance de la présidentialité entre lui et tous les autres candidats. "Nicolas Sarkozy n'est pas candidat tout en l'étant. Il est dans le surplomb de la présidentielle, alors que les autres candidats peinent à trouver un petit espace pour s'exprimer", a observé M. Cambadélis.

Dans la garde rapprochée du candidat socialiste, on en convient. "Dans l'esprit des gens, le match s'installe, dit Manuel Valls, responsable de la communication de M. Hollande, mais il n'a pas encore tout à fait commencé. On est dans le préambule, les préliminaires." Cela ressemble à une drôle de guerre, où chacun attend l'autre. A en croire le staff du candidat socialiste, pourtant, ce ne serait que partie remise. "Il y a toujours une tentation française de mettre en scène des outsiders, mais l'affiche de 2012, c'est bien Hollande-Sarkozy, résume Pierre Moscovici, directeur de campagne. La seule alternative possible, c'est François Hollande."

SE MÉFIER DES ÉVIDENCES

Pour Guillaume Bachelay, chargé des argumentaires, "l'alternative apparaîtra de plus en plus en plus clairement aux Français dans le dur de la campagne, à mesure qu'on va se rapprocher du choix". "Le face-à-face Hollande Sarkozy, c'est le redressement ou l'affaiblissement, la justice ou les inégalités, le rassemblement ou la division", résume M. Bachelay. Cependant l'histoire électorale a appris aux socialistes à se méfier des évidences, rappelle M. Valls "En 2002, les Français étaient lassés du combat entre Chirac et Jospin", souligne le député de l'Essonne.

L'affrontement idéologique pourtant, ne semble pas aussi clair qu'espéré. M. Hollande a donné le spectacle de variations de nature à troubler l'opinion, contestant d'abord le principe d'un nouveau traité européen avant d'annoncer qu'il le renégocierait une fois élu, puis jouant sa partition, différente de celle du PS, sur la retraite. Il a ainsi prêté le flanc aux attaques de la droite, qui ont redoublé d'intensité sur sa personnalité et son sens des responsabilités, entre "mensonge" et "faute politique lourde".

Mardi, au conseil politique, Laurent Fabius s'en inquiétait. "Peut-être serait-il temps de faire monter les "snipers" ?", a suggéré le député de Seine-Maritime. Egalement sous le feu de l'UMP en raison de l'affaire des mises en cause d'élus socialistes dans le Pas-de-Calais, les dirigeants - soucieux d'"éviter de tomber dans les horions et d'abaisser le niveau de la campagne", selon M. Moscovici -, s'interrogeaient, ces derniers jours, sur l'opportunité de riposter sur le terrain des affaires. Ils ont tranché. Au point de mener, mercredi à l'Assemblée nationale, une virulente charge sur le dossier Karachi.

David Revault d'Allonnes

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