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20 décembre 2011

Temps de parole: Quelle règles pour les candidats à la présidentielle?

Sur 20MINUTES

Créé le 19/12/2011 à 16h51 -- Mis à jour le 19/12/2011 à 17h46
Mosaïque des candidats à l'élection présidentielle 2012. Nicolas Sarkozy, François Hollande, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, François Bayrou (De gauche à droite et de haut bas)

Mosaïque des candidats à l'élection présidentielle 2012. Nicolas Sarkozy, François Hollande, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, François Bayrou (De gauche à droite et de haut bas) 20minutes.fr

MÉDIAS - Le CSA va avoir du travail à partir du 1er janvier...

Christine Kelly, conseillère du Conseil supérieur de l’audiovisuel en charge du dossier présidentielle, a convoqué les représentants des partis politiques ce lundi pour leur rappeler les règles permettant d’assurer le pluralisme, qui s’appliqueront lors de la campagne. 20Minutes fait le point…

A quel médias s’appliquent ces règles?
Aux radios et télévisions puisque le CSA ne régit ni la presse écrite ni le web. Les grandes chaînes comme TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, M6 et Canal + (les programmes en clair) seront surveillées. Tout comme les chaînes d’info en continu (BFM TV, i>TELE, LCI, ), ainsi que Direct 8 et TMC. Les autres chaînes consacrées aux DOM TOM seront également écoutées. Sur les ondes, le groupe Radio France (France Inter, France Info, France Culture, France Musique, France Bleu), RTL, Europe 1, RMC, BFM Business, Radio Classique et Sud Radio, sont concernées.

Qui sont les candidats?
Tous ceux qui dans un premier temps se sont déclarés. Mais aussi les présumés. Pour être identifié comme tel, il faut, explique le CSA dans sa recommandation, recueillir «des soutiens publics et significatifs en faveur de sa candidature». Pour les petits candidats qui ont manifesté l’envie de se lancer dans la course à l’Elysée, Christine Kelly nous a précisé que «s'ils tiennent à être diffusés à l'antenne, il faut qu'ils animent leur campagne, qu'ils organisent des événements, des meetings».

Quel type de contenu est pris en compte?
Les nombreuses oreilles du CSA écouteront toutes les émissions à la radio et télévision, JT, reportages, émissions spéciales, où les candidats s’exprimeront. Cela définira le temps de parole. Mais si les candidats déclarés ou présumés sont l’objet d’éditos (s’ils sont les seuls cités), d’analyses, de commentaires ou simplement nommés dans des sondages «manifestement favorables», ce sera également décompté dans leur temps d’antenne officiel. Et attention, si hors période électorale, seuls les membres des partis politiques sont pris en compte, là, tous les soutiens seront comptabilisés. Même les inconnus qui s’exprimeront en faveur de tel ou tel candidat dans les médias seront comptabilisés dans le temps de parole.

Une campagne en trois temps
Le décompte du temps de parole commencera le 1er janvier, avec la nouvelle année. Lors de la précédente campagne, le décompte avait débuté en décembre… Mais les candidats s’étaient déclarés plus tôt, notamment parce que le président en exercice ne se représentait pas. Du 1er janvier au 19 mars, date de la publication des candidats officiels (ayant obtenu notamment les 500 signatures) par le Conseil constitutionnel, les radios et télévisions devront traiter candidats déclarés et candidats présumés de manière équitable, selon leur représentativité. Du 19 mars au 6 mars, date du début officiel de la campagne (15 jours avant le premier tour) et du 6 mars jusqu’au vendredi précédent le premier tour, le 20 avril, les médias seront tenus de respecter la stricte égalité entre les candidats (temps de parole et temps d’antenne).

Et Nicolas Sarkozy?
Le chef de l’Etat intervient sans cesse dans les médias, tout comme ses soutiens. Or, il n’est pas (encore) candidat. Mais il est  «candidat présumé», a confirmé Christine Kelly à 20Minutes. De fait, il faudra faire le tri dans ses prises de parole. «Le Président, candidat présumé, ainsi que ses soutiens, seront donc analysés comme les autres. Quand ses prises de parole concerneront la campagne, elles seront mesurées. C'est aux chaînes et au CSA de bien distinguer la nature des prises de parole du Président», explique-t-elle à 20Minutes.

Maud Pierron
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