Un homme en colère
Sur LA MOUETTEPOLIS
“Si j’étais au pouvoir, il n’y aurait pas d’entreprises privées qui assurent des missions de service public pour la sécurité aéroportuaire parce que c’est une véritable politique de gribouille. Quand on a des missions de service public de sécurité, ce n’est pas à des entreprises de les effectuer… ou encore: ”Je dis aux Français ne vous laissez pas manipuler. Les sondages sont faits pour qu’il n'y ait pas de concurrence… Arrêtons de faire croire aux Français qu’il n’y a pas d’autres projets, d’autres personnalités politiques et qu’il faut crever en silence.”
De qui proviennent ces propos ? D’un homme de gauche ? Non, ils proviennent d’un homme en colère: Nicolas Dupont-Aignan, un homme de droite qui se réclame du gaullisme social et républicain. Parfois, il faut savoir sortir des étiquettes partisanes qui confinent, reconnaître chez certains politiques le courage qu’ils ont de dresser des constats, d’établir des diagnostics. Si je mentionne Dupont-Aignan alors que je ne suis pas proche de ses idées, c’est qu’il sait cibler les nombreux problèmes qui touchent notre pays. D’autres comme lui, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, ne mâchent pas leurs mots non plus; avec une mention spéciale pour Eva Joly qui est tenue par son parti; en effet ses amis lui mettent un bandeau sur la bouche et sont plus préoccupés par des calculs électoraux.
Les Français ont soif de vérité et d’efficacité. Nicolas Sarkozy a menti depuis le début, François Hollande s’arrange avec la vérité de peur d’être pénalisé dans la course présidentielle. Pour être efficace, justement, il faut être clair avec soi-même et avec les citoyens. C’était la grande qualité de Ségolène Royal. Au lieu de ça, Hollande donne de lui une image floue, il a un discours flou, même si je sais qu’il attend de lancer véritablement sa campagne. Pour dire clairement, je voudrais qu’il soit un homme en colère*. Ne répondant pas seulement aux goûts d’une certaine catégorie de personnes médiatiques et plutôt aisées, mais aussi qu’il soit capable de toucher une population en souffrance et en attente de véracité. Pour cela, il faudrait qu’il s’implique davantage, et ne vive pas seulement de son capital bons sondages qui va forcément fondre comme neige au soleil.