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25 janvier 2012

A Besançon, le Front de gauche enflamme la campagne


Sur MEDIAPART


Besançon, de notre envoyée spéciale

Le Front de gauche grimpe les étages. En témoigne le troisième meeting de campagne de son candidat Jean-Luc Mélenchon, mardi soir, à Besançon, dans le Doubs, dernière halte d’un road-trip industriel sur les terres ouvrières de la Franche-Comté. 2.000 personnes étaient attendues. Elles furent 4.500 à entonner, vent debout, « Résistance, résistance », transformant le palais des Sports en une mer de drapeaux rouges.

« La gauche est de retour ! », a scandé le candidat, « défenseur du peuple contre l’oligarchie », après une entrée fracassante, poing levé, au milieu de la foule. Aux côtés de Clémentine Autain, la voix de la Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique), et Pierre Laurent, le secrétaire national du parti communiste, l'orateur, « porte-parole du Front de vie », a parlé aux ouvriers, aux précaires, aux immigrés, à « tous les invisibles ».

Avec sérieux, rage et humour, il a cloué au pilori les banques, les agences de notation ainsi que « les quatre Dalton de l’austérité » (Sarkozy, Hollande, Bayrou, Le Pen), fustigeant longuement l’une d’entre eux, la candidate du Front national. En guise de conclusion, comme à son habitude, une citation de Victor Hugo, qui a pris une résonance toute particulière dans la ville natale de l’auteur des Misérables : « Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On lui marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête. » Reportage dans la cité bisontine avec les militants qui ont préparé ce meeting.

© Rachida El Azzouzi

Jean-Luc Mélenchon est partout au point de susciter des plaintes de riverains. En ville, en périphérie, placardé sur les murs, les portes, les feux de circulation, en grand, en petit format. Visage de biais, il a le regard tourné vers sa gauche, « l'autre gauche », celle où « le peuple passe d'abord ». Quand il n'est pas une affiche, décollée, déchirée, recollée, il est un tract, distribué à la sortie du bus, du parking, de l'usine, du supermarché, des universités.

 

© Rachida El Azzouzi
Impossible d'ignorer à Besançon que l'ancien étudiant trotskyste lambertiste de la faculté de lettres des bords du Doubs, devenu leader du Front de gauche, candidat à la fonction suprême, tient meeting au palais des Sports, ce mardi 24 janvier.

Depuis trois semaines, ses militants et sympathisants, organisés en treize comités de quartier, quadrillent la capitale de la Franche-Comté et ses cantons. Objectif : attirer un maximum de monde et faire de ce troisième grand rassemblement un succès après Nantes et Metz.

Le renouveau industriel et technologique de la France : c'est le thème majeur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, celui qu'il a développé ce même jour, dans l'aire urbaine de Montbéliard-Belfort à 90 kilomètres de la citadelle. Cette région est l'un des plus importants bassins industriels de l'Hexagone, notamment le berceau des « Peugeot », confrontés à un plan social massif, annoncé en novembre dernier par la firme (au moins 1.000 postes supprimés rien que sur le site de Sochaux sur les 5.000 prévus en France en 2012).

« Une catastrophe » pour le pays de Montbéliard, fief de Pierre Moscovici. Député de la quatrième circonscription, le directeur de campagne de François Hollande préside la communauté d'agglomération du même nom. Avec un taux de chômage de 12 %, son secteur bat les records de chômage en Franche-Comté (10,4 % à Belfort, 9 % à Besançon).

 

Evelyne TernantEvelyne Ternant© Rachida El Azzouzi
« Depuis le début des années 2000, la diminution des emplois est constante. On a perdu en dix ans 30 % de l'emploi non qualifié. La sous-traitance a été encore plus fortement touchée que le cœur de l'automobile. Un emploi supprimé chez Peugeot, ce sont cinq emplois touchés. C'est la première fois aussi que PSA porte un coup à la recherche », égrène, consternée, la communiste Evelyne Ternant, figure de la section PC du Doubs depuis quarante ans.

Son gendre, témoigne-t-elle, qui travaillait en tant que prestataire sur le véhicule du futur depuis six ans, intégré à une équipe Peugeot, a vu ces travaux et recherches démantelés. « Besancon tire son épingle du jeu, poursuit la membre de la commission économique du PC. La ville s'est massivement désindustrialisée dans les années 1970-80. L'horlogerie a quasiment disparu. Seules quelques industries de pointe perdurent. Mais grâce à la décentralisation, aux nombreux emplois, fournis par le tertiaire et les services publics, elle a pu traverser la tempête. »

 

« On ne fait pas peur aux socialistes mais on les agace »

A la veille du grand jour, Evelyne Ternant, fille de Henri Huot, maire-adjoint pendant vingt ans aux affaires sociales et premier adjoint de 1977 à 1983 à la mairie de Besançon, un bastion aux mains des socialistes depuis 1953, est « dans les starting-blocks ». Elle explique pourquoi le candidat de « la résistance » a préféré le site de Peugeot Scooters, à Mandeure (ici notre précédent reportage), à Sochaux, la plus grande usine de France où Marine Le Pen s'est rendue la semaine dernière, se retrouvant nez à nez avec des militants du Front de gauche.

« Sochaux est un site immense. Il ne se prête pas aux discussions. Les ouvriers sortent par plusieurs entrées en voiture. A Mandeure, ils sont moins nombreux et souvent à pied. » Evelyne Ternant avait appartenu à la minorité communiste qui avait choisi André Chassaigne pour porter les valeurs communes du Front de gauche. Aujourd'hui, elle est rassurée : « Mélenchon brandit le programme partagé. Il utilise beaucoup le "nous", moins le "je". Si on était parti dans une dispersion comme en 2007, cela aurait été catastrophique. On a tous intérêt à ce qu'il fasse le meilleur score possible. Son échec serait notre échec. »

 

Le local du PC dans le quartier des "Lip"Le local du PC dans le quartier des "Lip"© Rachida El Azzouzi


Sur les hauteurs de la ville, dans le quartier de Palente, qui abrita l'usine horlogère Lip, conflit mythique des années 1970 pour les partisans de l'autogestion, elle gère en lien avec Annie Menetrier, la patronne du PC départemental, Emmanuel Girod, le chef de file du parti de gauche bisontin, et « Paris » les derniers détails de la journée du 24 janvier.

« Clémentine Autain sera du voyage », annonce, emballé, Thibaut Respingue, entre deux portes. L'attaché du groupe communiste à la ville dit savourer la montée en puissance du Front de gauche depuis l'émission sur France-2, Des paroles et des actes, le 12 janvier. Avec 3,2 millions de spectateurs, soit 13,3 % de parts d'audience, l'ancien sénateur socialiste a fait mieux que Copé et Juppé mais moins que Marine le Pen (15,1 %).

A Besançon, section la plus dynamique du Doubs – « dans le nord du département, c'est plus dur, il y a une poussée du Front national et le PS verrouille tout » –, on a senti l'avant et l'après. « Dès le lendemain, on a reçu plein de nouveaux soutiens, des mails, des coups de fils, de citoyens qui veulent adhérer ou simplement nous aider sans être encartés. Quand on tracte, certains nous klaxonnent et font avec leurs doigts le V de la victoire. C'est nouveau »,raconte Thibaut Respingue.

 

Thibaut Respingue, 36 ans dont 20 ans au PCThibaut Respingue, 36 ans dont 20 ans au PC© Rachida El Azzouzi


Du baume au cœur pour les troupes : une centaine de militants pour le parti de gauche et 250 pour le parti communiste. Ils battent la campagne, font de l'éducation populaire, déroulent le programme commun du Front de gauche, ses mesures phare : les 35 heures effectives, le Smic à 1.700 euros, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, un salaire maximum dans les entreprises publiques et privées, la création d'un fonds européen de développement social, écologique et solidaire, etc.

« On se sent même un peu seuls en campagne », sourit Evelyne Ternant. Sur les marchés, la tête de liste malheureuse aux régionales de 2010 n'a pour l'heure croisé aucun socialiste. « On ne leur fait pas peur mais on les agace », renchérit un autre militant. Raphael, 29 ans, professeur de philosophie, encarté depuis deux ans et demi au PG, « pas l'extrême gauche mais la vraie gauche », en a rencontré quelques-uns mais« leur discours est vide à part dire : "votez utile, tous contre Sarko" ». Il est remonté après les grands médias : « Globalement, on parle pas beaucoup de nous. C'est frustrant. Récemment, on a organisé avec Alexis Corbière (un proche de Mélenchon) une conférence à Besançon, pour démonter tous les mensonges du FN. On n'a pas eu un seul écho dans la presse locale. Il nous reste la rue, le porte-à-porte, l'espace public. »

 

« J'irai à la pêche si c'est Sarko-Hollande »

Ce lundi, veille du meeting, sur l'esplanade des Droits de l'homme, face à la mairie de Besançon, cinq militants, PG et PC, « lâchent les dernières cartouches » et ciblent les employés municipaux, le deuxième gros employeur de la ville après l'hôpital. Le froid est vif, les mines fatiguées, le passant guère passionné. « On est cuits. On bosse comme des dingues », souffle Benoît, 26 ans, posté devant la station de Vélib. Animateur culturel dans un foyer de jeunes travailleurs, il tracte avant et après le boulot et veut convaincre l'abstentionniste, le lépéniste, le déçu du socialisme, du sarkozysme, du capitalisme...

Quelques mètres derrière lui, Gilles Maillard-Salin, son père, retraité de l'éducation nationale, ex-soixante-huitard, ex-trotskyste à l'alliance des jeunes pour le socialisme (AJS) avec « Jean-Luc » en 1969 à la fac de lettres et ex-socialiste, prend son temps. Il raconte « le bon vieux temps de la lutte », « Mélenchon, le tribun lettré, doué », leur « haine commune des staliniens », « le look de l'époque : des surplus de l'armée recyclés en parka et des cheveux longs ».

 

L'équipe de Gilles (deuxième à droite) devant la mairieL'équipe de Gilles (deuxième à droite) devant la mairie© Rachida El Azzouzi


Cinq ans après son adhésion au PS, il a rendu sa carte « au moment du tournant de la rigueur de 1983 ». « J'étais déçu. Je me suis concentré sur ma carrière de professeur d'anglais puis de principal de collège et tourné vers le syndicalisme. » Vingt-cinq ans plus tard, la naissance du PG, en novembre 2008, où il retrouve beaucoup d'anciens socialistes, l'a réconcilié avec la gauche : « C'est dans la lignée de mes engagements. Je crois à une révolution par les urnes. » Avec le PC, il reste, cependant, méfiant : « Les jeunes avant d'être PG ou PC, ils sont Front de gauche. Les vieux, comme moi, qui ont une histoire politique, c'est plus dur. J'ai des blocages. J'ai vu les "stals" tout noyauter. »

Entre deux tracts, il raille le discours du Bourget de François Hollande avec Benjamin, éducateur spécialisé : « T'as écouté Flamby ? Ça y est. Il s'ancre à gauche. Enfin ! Le monde de la finance a peur ce matin !» Eclats de rire, communicatifs à quelques passants qui réclament leurs tracts quand d'autres esquivent les bras tendus pour diverses raisons : « On est au courant, on (ne) viendra (pas) », « la politique, ça ne m'intéresse pas », « tous les mêmes, tous pourris ».

 

Benjamin, 29 ans, PGBenjamin, 29 ans, PG© Rachida El Azzouzi


Ces refus lui hérissent le poil. «Je veux bien qu'un tas de gens soient déboussolés, prêts à voter le Pen par dépit. Mais on leur propose de discuter, de montrer qu'on a une construction politique derrière, contrairement à Le Pen qui fait de la gesticulation devant les ouvriers. Il faut qu'ils sortent du déni, des idées reçues », s'emporte-t-il. Un agent de la police nationale finit de l'exaspérer en maugréant : « Je m'en fous. Je ne crois plus en rien. Vous avez vu leurs salaires. Mélenchon, c'est comme Le Pen, les extrêmes. »

Apparaît un visage familier, Marie-Noëlle Schoeller, la première adjointe du maire PS, Jean-Louis Fousseret. Elle connaît Gilles, le félicite, lui et le Front de gauche, pour leur campagne : « C'est bien ! Battez-vous pour la jeunesse qui trinque ! Mélenchon, c'est un tribun, un aiguillon. » Mais elle ne viendra pas au meeting car elle a une séance de vœux et ne lui donnera pas sa voix car elle est apparentée PS et s'est « fait avoir en 2002 en votant Taubira au premier tour ».

Dans les rangs du Front du gauche, l'argument « votez utile » scandalise. Gilles ira « à la pêche si c'est Sarko-Hollande ». « Si c'est Sarko-Le Pen, je les laisserai se débrouiller entre eux. Comme en 2002. » Son fils devrait le suivre. « A 26 ans, il est plus radical que moi. J'ai peur qu'il soit déçu. Les jeunes sont persuadés que Mélenchon sera au second tour. Moi je pense qu'il fera un score honorable à deux chiffres. » Lors de l'émission Des paroles et des actes, Gilles avait trouvé leur candidat « agressif » : « En fait, il est très bien passé dans le grand public. Les Français veulent un président pugnace. »

 

« Nous sommes en train de faire l'histoire »

« Le vote utile, c'est Mélenchon. Le PS, sous couvert de gauche, mène une politique de droite », abonde Benjamin, sympathisant PC passé PG, par sensibilité écologique. C'est le point de vue du patron du jeune parti, Emmanuel Girod, dit « Manu » : « Le vote PS, c'est le vote futile. Pour l'instant, je ne me pose pas la question. Sur mon agenda, il est écrit : le 6 mai, je vote Mélenchon, au deuxième tour. Hollande, c'est de la posture. C'est lui qui affaiblit la gauche. Pas nous. »

La quarantaine, inspecteur du travail, Emmanuel Girod a quitté le PS en 2002 après quatre ans d'engagement. « On est un petit laboratoire du Front de gauche, une des premières sections, avec des assemblées citoyennes avant tout le monde. On fait aussi bien que Paris », se réjouit le futur candidat aux législatives « au taquet ». Avant d'attaquer « Mosco et les socialos » : « C'est un peu le prince local, celui qui décide de tout. Les socialistes ont tout : le département, la région, la mairie de Montbéliard, de Besançon. Qu'ont-ils fait au niveau industriel sinon laisser faire Peugeot ? »

 

Emmanuel Girod, responsable du PGEmmanuel Girod, responsable du PG© Rachida El Azzouzi


Devant l'usine Bourgeois, une boîte de découpage et d'outillage de précision qui emploie 300 salariés, il tracte avec Joseph, un retraité, proche du PC, qui a retrouvé « jeunesse et espoir » avec le Front de gauche : « Je ne sacralise pas Mélenchon mais c'est un excellent porte-parole et leader. Je suis content que les communistes l'aient accepté. Si on fait un score à deux chiffres avec les législatives derrière, ce sera bien. Cela fera réfléchir le PS par rapport à sa position hégémonique au sein de la gauche. »

Les législatives, c'est justement l'autre pari du Front de gauche qui regrette de ne pas compter le NPA dans ses forces. PG et PC, qui font leur quatrième campagne ensemble après les européennes, les régionales et la présidentielle, jurent « bien s'entendre ».

Joseph, proche du PCJoseph, proche du PC© Rachida El Azzouzi

« Cela se passe pas trop mal. En trois ans, on a fait un grand chemin. Et les résultats commencent à se faire sentir », note Emmanuel Girod. Les candidats sont quasiment tous investis, selon l'accord national. « Il y a quelques frictions, relativise la communiste Evelyne Ternant. Mais l'union est un combat, disait Etienne Fajon. Le Front de gauche ne peut pas être un long fleuve tranquille. On a des cultures, des modes d'organisation différents, et tous envie d'exister. »

La conquête s'annonce, néanmoins, difficile. Sur les cinq circonscriptions, quatre sont détenues par l'UMP, une par le PS. « Plus que le nombre de députés, c'est le nombre de voix qui va compter. Le mouvement est jeune. Avec nos comités de quartier, dans les villes, les villages, nous allons nous asseoir, animer la vie politique. Nous sommes en train de faire l'histoire », précise Evelyne Ternant.

Mais pour l'heure, l'enjeu, c'est la campagne présidentielle. Ultime séance de tractage en soirée sur la place du 8-Septembre face à l'église Saint-Pierre. Une dizaine de militants se tiennent autour d'un stand. Parmi eux, Rémi, 75 ans, militaire de carrière. Encarté nulle part, il a récemment poussé la porte du Front de gauche. Gaulliste, il a toujours voté à droite. En 2012, il donnera sa voix pour la première fois à la gauche, à Jean-Luc Mélenchon car « Trop, c'est trop ! » : « Sarkozy nous a roulés dans la farine. C'est un menteur qui ne devrait même pas oser se représenter. Indignons-nous ! »

Rémi, 75 ans, déçu par SarkoRémi, 75 ans, déçu par Sarko© Rachida El Azzouzi

Dans le Doubs, le Front de gauche marque des points, conquiert des électeurs. Dans ses rangs, beaucoup d'anciens socialistes, des partisans d'Arnaud Montebourg, déçus de l'avoir vu rejoindre Hollande, des syndicalistes de la CGT, du SNES... mais aussi des citoyens qui votaient à droite voire à l'extrême. Dimanche, Evelyne Ternant a convaincu des abstentionnistes. Dans le quartier populaire de Montrapon, des jeunes d'origine maghrébine ont été séduits par Mélenchon qui a promis de se rendre en Algérie pour son premier voyage s'il était élu président.

« La jeunesse, c'est l'avenir. » A l'autre bout du fil, Christian Corouge, figure du syndicalisme CGT chez Peugeot qu'il vient de quitter après quarante-deux ans de labeur. Le jeune retraité aurait voulu participer au meeting mais il est coincé à Sochaux où il travaille sur le projet de la maison de mémoire ouvrière et sociale avec des chercheurs. Compagnon de route du PC malgré son exclusion du parti en 1974 et « content que le Front de gauche existe », il a deux obsessions, les mêmes que les militants, déminer le Front national et secouer les moins de 30 ans : « Les gouvernements successifs ont laissé des cicatrices énormes chez les ouvriers depuis dix-quinze ans. Les cerveaux sont bien intoxiqués et les esprits bien lepénisés. Aujourd'hui, la jeunesse, précaire, intérimaire, se fout de la politique alors qu'à mon époque, nous étions tous très politisés. Il faut impérativement aller vers eux. »

 

 

Ce reportage a été effectué lundi 23 et mardi 24 janvier en amont du troisième meeting de campagne de Jean-Luc Mélenchon à Besançon.

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