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7 mars 2012

La Gauche pour de bon...

C'est la valse des candidats à l'élection présidentielle. A l'approche du grand moment, les interviews politiques se multiplient et laissent les langues de vipère se délier ; un signe qui ne trompe pas : le combat est bel et bien engagé. Comme toujours, au bal des hypocrites, c'est à qui masquera le mieux ses intentions ; à qui aura le mot le plus acerbe pour ses « ennemis », et à qui saura le mieux se distinguer des échecs des précédents gouvernants. Il est vrai que cette fois ci, l'exercice est plutôt tranquille ; pour paraphraser De Gaulle, « on peut sauter sur sa chaise comme un cabri et dire, la Crise, la Crise, la Crise..., mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien. » (1) : le bilan de Nicolas Sarkozy est désatreux, produit de l'entêtement idéologique et de la méconnaissance de l'Histoire. Mais gare à toi, Peuple, les faux changements te guettent, aujourd'hui comme depuis trente ans car la Gauche s'est perdue. Incapable de proposer une alternative au néolibéralisme qu'il a accompagné et même renforcé (2), le Parti Socialiste, tendance social-démocrate s'est concentré sur les questions de moeurs et de communautés. Le vieux matérialisme ? Jeté aux oubliettes. Poussiéreux voyons, aux heures glorieuses de la finance mathématisée ! Alors les cohortes de vendeurs de changement, d'Union Nationale, de renaissance et d'une certaine idée de la France peuvent aller se recoucher : tout programme qui n'annoncera ni rupture avec le monétarisme, ni rupture avec le désordre libre échangiste ne pourra rien faire. N'en déplaise aux pourfendeurs d'une hypothétique haine des peuples, de l'Allemagne ou de la Grande Bretagne, ces bouleversements impliqueront une affirmation des intérêts nationaux et en premier lieu de celui de la France.

 

« La Nation, voilà l'ennemie »

 

La confusion entretenue entre morale et politique nous aura conduit, nous les électeurs de gauche, au désastre. Apologie de l'ouverture au monde pour, soi disant, faire barrage au racisme ; poids de l'héritage internationaliste farouche opposant à la nation et au protectionnisme : si le néolibéralisme a vaincu par la droite, ce sont les bons sentiments de la gauche qui l'ont définitivement sanctifié.

 

Les partis politiques français et la mondialisation

 

Car le grand défi de la Gauche n'est ni celui du mariage homosexuel ni celui de l'interdition de la fessée (3). C'est celui de la Nation. Cet ancien pré carré de la droite, elle aussi convertie à l'équation nation = nationalisme = guerre, également convertie à la mondialisation et au marché tout puissant doit redevenir notre cheval de bataille : la Nation n'est pas une question ethnique comme les raccourcis nous le suggèrent trop souvent, comme une authenticité menacée par les migrations ; elle est l'organisation du vivre ensemble présent, de la protection sociale, de la conservation d'un Peuple et de son futur. En cela elle exige le contrôle des grands leviers qui définissent ce vivre ensemble : une politique budgétaire, réglementaire et monétaire souveraine (les vertus de la dévaluation) au service de ses intérêts et capable de faire une place aux plus défavorisés. Elle est également l'Ecole, la formation du citoyen et non d'agents de commerce.

 

De ces grands leviers, il ne reste rien. Alors la droite gesticule, baisse les impôts, les remonte, parle de sécurité, dans le vent.... elle brasse du vent ; celui d'une mondialisation dont les évolutions semble-t-il ne sont plus de son ressort. Le PS, lui, parle : la culture, les discriminations, la gouvernance européenne, l'écologie. Ah! L'écologie, mais encore... une taxe carbone pèserait sur nos avantages comparatifs. Toujours la même chose... Alors c'est la rigueur, et la proposition phrare, ou  fard  d'embauche de soixante mille professeurs qui, bien que souhaitable, élude gentiment nos deux conditions sine qua non de réforme économique que sont le libre échange et la monnaie. Et pire encore que le PS ? Il y a Europe Ecologie les Verts, fédéralistes jusqu'à n'en plus pouvoir, dont la politique se fera à Bruxelles, à la Commission pourquoi pas? ou à Berlin. « Européens éclairés de tous les pays, Unissez vous, et surtout, triez vos piles ». Le bac vert pour les bouteilles, et le jaune pour les ordures ménagères. Les pauvres? La Démocratie ? Nous verrons plus tard. Après tout, nous sommes tous des privilégiés, nous les Européens. Et Daniel Cohn Bendit de considérer que la Nation n'est qu'un mot sale, rétrograde, comme un leg immonde de la barbarie du siècle passé (4). Terribles chemins que ceux de la bonne volonté, empruntés pêle-mêle par les sociaux démocrates, les écologistes, les altermondialistes et le NPA, pétris d'honnêtes idéaux et dont la défense rejoint paradoxalement le rêve ultralibéral d'une planète sans frontières ni politique.

 

Renverser la vapeur

C'est un truisme, il existe un consensus économico-politique de tendance pro-européenne, pro-mondialiste, dans les grandes rédactions TV, chez les principaux éditorialistes (voir ce très bon article d'Acrimed)
(.........) lire la suite sur L'ESPOIR ECONOMIQUE

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