La SNCF n'aime pas la démocratie et roule pour Sarko
Pour sa «reprise» de la Bastille ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon compte sur un débarquement massif de troupes Front de gauche venues de toute la France. Problème : si le covoiturage s’organise et des centaines de cars sont déjà prêts pour convoyer des milliers de sympathisants jusqu’à la place de la Nation d’où partira sa «marchepour la VIe République», le staff du candidat galère avec la SNCF… «On a de grosses difficultés, confirme-t-on à l’Usine, le siège de Mélenchon.Les tarifs qu’on nous propose pour des trains spéciaux sont au-delà de ce que les militants peuvent payer. Par exemple, pour un aller-retour Marseille-Paris, le tarif c’est 130 euros.» A titre de comparaison, pour un Nice-Paris, les militants UMP venus dimanche à Villepinte pour le meeting de Nicolas Sarkozy ont payé… 10 euros. «Nous, nous sommes sur des dispositifs autofinancés», dit-on chez Mélenchon. Comprendre : aucun parti du Front de gauche ne peut couvrir les frais pour chaque militant. Samedi sur Canal+, Mélenchon a prévenu le patron de la SNCF, Guillaume Pépy : «S’il empêche nos trains de partir, ça va chauffer.»L.A.