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25 mars 2012

L’étrange relation entre Mohamed Merah et Bernard Squarcini

Sur AGORAVOX

 

Par Morice

Un jeune de banlieue particulièrement perturbé qui entre en confidence avec les fonctionnaires des services spéciaux français : on aura tout vu, décidément, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Car ne nous leurrons pas : c'est bien ce qui s'est passé, au point aujourdhui d'en arriver à regarder tout autrement ce qui s'est passé à Toulouse. En ce moment, on le voit tous les jours, les américains, via leurs drones tueurs, liquident un par un tous leurs anciens amis talibans. Sysématiquement. Ceux qui les ont tant aidés jadis à repousser les soviétiques en Afghanistan. J'avais écrit il y a quelque temps qu'ils effectuaient un solde de tout compte, ce faisant. Partir du pays, certes, mais en ne laissant derrière eux rien qui puisse ressurgir un jour de leurs agissements et de leurs compromissions avec ceux qu'ils vitupèrent tous les jours depuis qu'ils se sont retournés contre eux. En France, nous ne possédons pas de drone (sinon des copies israéliennes recarossées par Serge Dassault, pour nous les vendre à un prix exorbitant). Mais nous pratiquons de même, en éliminant ceux qui, à un moment de leur vie, ont pactisé avec des services placés aujourd'hui au pied du mur et forcés de révéler leurs liaisons douteuses. Et même apeurés par les possibles révélations, à en avoir pris les devants aujourd'hui dans les colonnes du Monde.

Mohammed Merah lui aurait dit, à lui où à un de ses fonctionnaires "de toute façon, je devais t'appeler pour te dire que j'avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j'allais te fumer (*)," finit par lâcher Bernard Squarcini dans une interview sollicitée au journal le Monde pour tenter de masquer son rôle délétère dans ce qui devient une histoire sordide, comme si les meurtres d'enfants d'une école juive ne l'avaient pas encore assez été. Qu'est-ce qui peut faire qu'un paumé de banlieue de 23 ans puisse parler sur ce ton à l'instance la plus haute, en France, des services de sécurité du pays ? D'où lui est venu cette familiarité, à ce jeune meurtrier qui écrivait pourtant à son juge sur un ton très respectueux ? Pourquoi en était-il arrivé à autant de familiarité avec ce fonctionnaire ou ses subordonnés ? Pourquoi en être arrivé à vouloir souhaiter tuer celui qu'il aura eu pendant des mois comme interlocuteur privilégié ? S'est-il senti trahi ? Pourquoi en est-il arrivé, avant de voir sa vie se terminer au bout de l'entonnoir qu'il s'était construit, ou qu'on lui avait fabriqué, à vouloir dire qu'il avait "mis la France à genoux ?" En quoi pouvait-il penser l'avoir fait en commettant de pareils actes ?

Pour une raison simple : on lui avait confié un rôle. Un double rôle, à l'évidence. Le jeune jihadiste devait en avoir à nous dire, en effet. Et mort, Bernard Squarcini s'est empressé de parler à sa place. Tellement rapidement que le soupçon n'est même plus supposé. Le lendemain même où le pantin terroriste été retrouvé en bas de son immeuble criblé de balles, l'homme qui avait demandé à le rencontrer à l'automne 2011 est venu aussi vite parler à sa place, pour nous dresser un tableau hallucinant du personnage, mais aussi et encore plus de ses propres relations avec lui. A dresser le tableau de quelqu'un qui le connaissait très bien depuis... 2007. Celui d'un jeune de banlieue sans le sous, ou vivant d'un RSA (un peu plus de 400 euros par mois) ayant déjà fait tamponner son passeport dans neuf pays, et non des moindres. Mais laissons donc le "Squale" en dresser lui-même la longue liste : "il a passé du temps chez son frère au Caire après avoir voyagé au Proche-Orient : Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, et même Israël. A Jérusalem, la police découvre un canif dans son sac puis le relâche. Ensuite, il se rend en Afghanistan en passant par le Tadjikistan. Il prend des parcours qui sont inhabituels et n'apparaît pas sur nos radars, ni sur ceux des services extérieurs français, américains et locaux. Il arrive le 13 novembre à Kaboul, il est contrôlé le 22 novembre à Kandahar et il rentre en France le 5 décembre 2010." Neuf pays vous ai-je dit : oui, car à la liste, il faut aussi ajouter le Pakistan et même... l'Iran, qui comme chacun le sait, est un pays où l'on rentre très facilement... c'est bien connu !!! "Un autre élément troublant sur les déplacements de Mohamed Merah reste à éclaircir : sa présence en Iran "à deux reprises" d'après une source militaire française en Afghanistan. Interrogée par Le Monde, mercredi, la DCRI, chargée du contre-espionnage et de la lutte antiterroriste, a démenti ce séjour" apprend-t-on encore ce jour.(...)

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Quelques commentaires - qui interpellent - recueillis à la suite de cet article sur agoravox:

"Il me semble (mais je fantasme peut-être) que nombreux sont ceux qui s’attendaient à une affaire de ce genre en pleine camapagne électorale pour remettre Sarkozy en selle sur la sécurité, le terrorisme et l’islamisme ...Bah voilà c’est fait ! mais le résultat escompté risque fort de ne pas être au rendez-vous. Il faut dire que le tueur semble avoir pris des libertés avec ses cibles puisque en ayant raté une (militaire ou policière ?) il se rabat sur une école juive ...Bref ! le tueur a pris soin d’enregister ses meurtres. Le RAID a t-il pris la précaution de munir les intervenants du même type de caméra vidéo ? La justice obtiendra t-elle les enregistrements des conversations avec Merah pendant le siège ? Le tout sera-il classé "secret défense" ? et si oui on se demandera bien pourquoi après que chacun y soit allé de son récit détaillé. Ah ! c’est vrai qu’une mauvaise manipulation peut aussi endommager ou faire perdre les fichiers ;)Il faut savoir faire son deuil de la réalité. Elle dépasse le plus souvent tout ce qu’on pourrait imaginer." (Sourcière)

"Ne vous vous êtes pas aperçu aussi, Morice, que "la bombe" Merah ait explosé PILE POIL au moment ou les médias parlent des 50 millions d’euros versé par Kadhafi à la campagne de Sarkozy ? Et maintenant , plus personne n’en parle !Voyont, le fait qui augmenterait au maximum la popularité du Président sortant, déclenché et par dessus un fait qui l’achèverait de détruire sa popularité...Incroyable timing, n’est ce pas!"(Ribroson)

"Tout à fait d’accord Morice, un type qui était en boite de nuit 15 jours avant, qui aime rouler en bmw, qui à plusieurs pied à terre , qui voyage d’Israël en Afghanistan, qui prévient qu’il sera en retard au RDV , c’est pas un islamiste mais plutôt un agent. On comprends mieux pourquoi la police a mis six jours au lieu de 24 heures habituellement pour localiser l’adresse IP de l’ordinateur qu’a utilisé le tireur pour entrer en contact avec le 1er militaire ...pourquoi, aussi, les enquêteurs n’ont-ils pas épluché plus vite le téléphone portable du premier assassiné, qui avait donc reçu un appel du tueur ?Est-il vrai qu’il avait son téléphone portable sur lui lors des assassinats ?" (Chapoutier)

 

"La question que je me pose qui est restée sans réponse est :
Est ce qu’on voulait attraper le suspect ? Si c’est oui, alors c’était très simple de le faire. Il suffisait de ne pas ébruiter l’affaire et de l’attraper lorsqu’il ira acheter une baguette ou quoi manger. Or ce n’est pas ce que les services de sécurité ont fait. C’est soit de l’incompétence, soit qu’on a poursuivi un autre objectif". (Izem)




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Commentaires
J
certains commentaires méritent d'apparaitre..; Je viens de faire la mise à jour de cet article en y collant des questions intéressantes posées par des lecteurs...
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S
Merci Jocelyne pour vos sélections de lecture. Triste à dire, mais tout cela n'est pas surprenant. A lire aussi les commentaires très interessants qui suivent cet article
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