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27 mars 2012

JLM après La Réunion: Une nouvelle frontière pour l’Humanité


Ce billet a été lu 21 313 fois.

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Voici une note volée aux heures dont il avait été décidé de les consacrer au pur repos après les heures et les heures d’action sans trêve de cette semaine. Elle a commencé à la Bastille, s’est continuée dans les visites de terrain sur fond de drame toulousain. Puis il y a eu un moment spécialement émouvant pour moi à l’association pour le droit de mourir dans la dignité. Et j’ai enchaîné avec un aller-retour à la Réunion. Vingt heures de vol, onze heures sur place, un discours essentiel pour moi, deux télés et deux radios ! Je fais court, pour une fois. Le temps de mettre noir sur blanc une idée que j’ai exprimée sur place et qui ne sera pas commentée ni reprise dans la mesure où il s’agit d’un sujet de fond sans embrouille ni dispute. J’ai écrit dans l’avion et au retour. Ça se voit un peu.

Les images d'illustration de ce billet ont été prises mardi 20 mars 2012 lors de la visite de Jean-Luc Mélenchon à l'atelier de réparation de RER de Massy dans l'Essonne. Photos : S. Burlot.

Je suis allé à la Réunion au prix d’une empreinte écologique déplorable puisque j’ai fait l’aller-retour en avion en partant le samedi soir et en rentrant le dimanche soir. De ma vie je n’ai fait un tel gâchis. Mais comment faire autrement ? J’avais promis d’aller outre-mer. Mon voyage en décembre a dû être annulé en dernière minute. J’avais prévu d’aller dans les caraïbes, en Guadeloupe puis en Martinique. A présent le temps m’est cruellement compté. Comment aurais-je pu ne pas revenir à la Réunion ? Je l’avais promis il y a un an. Depuis, le département a connu une insurrection contre la vie chère qui n’est pas éteinte, loin s’en faut ! Dans ce contexte la radicalité concrète de notre programme est une réponse qui ouvre un horizon sans cela totalement cadenassé par le cercle de la misère et de l’impuissance politique.

J’y suis allé aussi parce que sur l’île se noue, avec la constitution du Front de Gauche, l’émergence d’une force politique totalement nouvelle. Nouvelle par son programme, évidemment. Il s’enracine dans plusieurs terreaux. D’abord celui acquis par l’expérience du pouvoir régional conduit jusqu’à peu par Paul Vergès. Puis celui du mouvement syndical qu’incarne Yvan Hoarrau, par ailleurs secrétaire général de la CGT-R, qui anime le comité départemental de soutien à ma candidature. Nous en étions là quand a eu lieu l’arrivée dans le Front de l’alliance des jeunes. Son président est Gilles Leperlier. Avec lui vient Béatrice Leperlier, jeune conseillère régionale présentée par l’alliance dans la liste que conduisait Paul Vergès. On ne pouvait mieux faire comme arc de force représentatif de la société réunionnaise en mouvement et en recherche d’un autre futur. En ce moment les contacts continuent avec le président de l’alliance des pauvres, Jean-Hugues Ratenon. C’est à mes yeux une discussion fondamentale. Il n’y pas de raison qu’elle ne se conclue pas puisque chacun y met tant de sérieux. De notre côté la centralité du mouvement des pauvres qu’il anime est si évidente ! 50 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, ne le perdons jamais de vue. Nous sommes ici dans le cas de figure sud-américain où les pauvres jouent le rôle de catégorie révolutionnaire décisive. Sa participation au comité de campagne serait pour moi comme un coup de tonnerre ! Car, à mon avis, à partir de ce moment, le Front de Gauche prendrait une dimension tout à fait nouvelle et pour mieux dire exemplaire non seulement localement mais aussi pour la métropole.

Car à tous ceux que je viens de nommer s’ajoute la figure du nouveau et jeune député européen de la Réunion, Younous Omarjee. Nos contacts ont commencé depuis de nombreux mois et se mènent de façon constante texte en main sur les sujets essentiels. Après cela vient la colonne vertébrale de l’attelage aujourd’hui. Je veux parler du Parti de Gauche à la Réunion. Petit en nombre il n’en est pas moins un déclencheur et un démultiplicateur ! Tous ses membres se sont aguerris. Moins de paroles plus d’action ! Ils ont épuré et renforcé l’organisation comme parti d’action sous la conduite de Jean-Hugues Savigny mon complice depuis dix ans et Pascal Basse qui anime avec furia le comité sud du parti. C’est eux deux qui menaient la manœuvre pour la préparation du meeting géant tenu sur place, préparé en dix jours. Une nouvelle fois on a vu le miracle permanent de notre forme d’organisation et du type psychologique particulier des membres du Parti de Gauche : gonflés à bloc, que rien n’effraie. Terriblement disciplinés dans le choc et très soudés entre eux. Au total, la jonction de ces composantes constitue une force politique entièrement nouvelle dans l’île ! Elle opère la jonction concrète entre un jeune et petit parti, un élu emblématique, le mouvement social organisé, la jeunesse politisée. Et s’avance le mouvement né de la société où vit une moitié de la population cantonnée dans l’informel parce qu’elle vit sous le seuil de pauvreté. Détonnant.

Le meeting a été, à sa manière, une réplique de l’esprit de la prise de la Bastille ! Près de quatre mille personnes dans une chaleur d’étuve, hyper réactives, superbement souriantes. Auparavant j’avais été accueilli en grande démonstration à l’aéroport au son des tambours et dans un enthousiasme communicatif. De là je suis allé au « pique-nique citoyen » qui se tenait non loin de la salle du meeting. On s’y rendit en cortège sous le timbre « mim marche avec Mélenchon », drapeaux et musique en tête. Occasion pour moi de découvrir le petit camion du Parti de Gauche tout de rouge repeint avec le sigle du parti sur les portières et son écran de télé embarqué. Rigolade : les journalistes et cameramen se sont perchés sur le camion pour se donner une vue d’ensemble pendant que je marchais sous le cagna ! Sonnaient les mots d’ordre : contre Sarkozy : résistance ! Contre la vie chère : résistance ! Contre les profiteurs : résistance ! Et ainsi de suite. Puis ce furent les discours. On les a déjà diffusés en direct. Près de 10 000 connexions montrent quelle place a dorénavant ce média et combien il change notre travail de militant en amplifiant de façon fantastique la portée de nos discours. C’est le moment de venir au cœur de mon discours et de ce que je suis venu venir dire si loin de chez moi !

 

Mon sujet c’est la mer. Oui, la mer. Une frontière physique pour l’humanité, composée d’une espèce d’animaux terrestres comme on le sait bien. Une « terra incognita », la dernière sur cette planète. Mais la plus vaste ! Plus vaste que le monde connu lui-même puisqu’elle couvre 70 % de la surface du globe. Je suis certain qu’à cet instant, ceux qui me lisent lèvent le sourcil. « Tant que ça ? Tiens c’est vrai, je n’y avais pas pensé ». On n’y pense jamais en effet ! Quels extraordinaire régulateur est cette masse d’eau ! Elle absorbe 80 % de la chaleur produite par la planète ! Et 20 % de CO2. Et pourtant, on n’y pense pas. Ce n’est pas tout. Les populations côtières, dont la vie est liée à la mer représente les 2/3 de l’humanité ! Les deux tiers ! « Tant que ça ? Je n’aurais pas cru non plus ! » J’ai dit que c’était une « terra incognita », comme le mentionnait les cartes du passé à propos des zones terrestres dont on ne savait rien. Car on sait peu, très peu. En tous cas pas assez. C’est la première réserve de biodiversité ! Mais seulement 15 % de la faune et la flore marines seraient connus.

Et comme tout ce qui concerne la vie des êtres humains finit par être affaire d’échange et de commerce, souvenons-nous que  90 % du commerce mondial transite par mer. Oui, encore une fois : 90 % ! Je commence ici à m’approcher d’autres enjeux. La mer est le premier réservoir des ressources rares. 90 % des réserves d’hydrocarbures s’y trouvent et 84 % des réserves de minerais et de métaux. Dans ces conditions, le monde de sept milliards d’êtres humains étant ce qu’il est, la mer, est, avec l’accès à l’eau potable, le premier enjeu des conflits pour l’appropriation des ressources rares.

Tout ce que je viens de dire, me permet à présent d’en venir à nous, le peuple français. La France est très directement concernée. Certes on ne parle jamais de la mer en France dans les débats politiques. Toute la prise de conscience reste à faire ! C’est pourquoi il était si utile que je commence à en parler. Je crois que si j’ai acquis de l’écoute et peut être même de l’autorité avec le Front de Gauche je dois la projeter constamment au service des grandes causes pour le futur de notre société. Qu’il s’agisse de débarrasser la scène politique des ravages du Front National ou qu’il s’agisse de monter au créneau pour batailler sur les droits fondamentaux de la personne humaine comme le droit de disposer de son corps ou de sa fin de vie, ou parler de la nouvelle frontière de la France qu’est la mer, c’est tout un. Notre campagne doit être un vivier d’idées et de projets qui se diffusent dans la société.

Je compare cette ambition que je propose à celle qui nous a permis de devenir une puissance spatiale. Ne sommes-nous pas la nation d’Europe qui a su s’immiscer dans l’espace et qui occupe aujourd’hui la moitié du marché mondial des tirs de satellites ? N’avons-nous pas mis au point le navire de transport spatial le plus abouti pour alimenter la station internationale de l’espace ? Rien n’est hors de portée pour nous, sitôt que l’Etat et le collectif s’en mêlent ! La mer est notre nouvel espace de réussite et d’exploits scientifiques et techniques ! C’est ma proposition !

Et je m’appuie sur du solide pour faire cette proposition ! La France est le deuxième domaine maritime du monde ! 97 % de cet espace se situe outre-mer. Par exemple la zone économique exclusive en mer de la Réunion est à elle seule aussi importante que celle de la métropole avec ses mille kilomètres de côtes. Au total, dans ces

 

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conditions, la moitié de la population française vit dans la bande côtière des 100 km ! Nous avons donc largement les moyens d’agir. Mais nous avons surtout de bonnes raisons de le faire. D’abord parce que du point de vue de l’humanité en général, c’est une priorité écologique. Il s’agit de la préservation du premier réservoir de biodiversité et des principaux équilibres dont dépend tout l’écosystème humain. Cela implique d’améliorer la connaissance, encore très parcellaire du domaine maritime, donc de développer les moyens d’exploration et de surveillance, et de protection cela va de soi. Pour cela il faut relancer la recherche scientifique et technologique sur les questions marines et maritimes. Ce qui, ceci dit par parenthèse, devrait aussi permettre d’améliorer les techniques de pêche, pour trier sur le fond plutôt que sur le pont ! Ensuite, « prendre la mer », c’est une priorité alimentaire et sanitaire compte tenu de l’importance des protéines issues de la mer et des potentialités qu’offrent l’identification et la culture des algues. Enfin c’est une priorité énergétique. L’énergie des mers est la moins exploitée et un des plus grands gisements. Cette dimension économique et sociale n’est pas prédatrice sur l’environnement. Elle ouvre un champ fantastique de développement de l’emploi maritime en France. D’autant qu’il y a un sous-développement de l’emploi et de l’activité maritime en France. Avec le deuxième domaine maritime, nous avons 305 000 emplois, tandis que l’Espagne avec le trente et unième domaine maritime en a 384 000 ! C’est donc un axe d’investissement public prioritaire pour notre projet de planification écologique.

Pour l'instant les moyens d'observation et d'exploration sous marines sont limités. L'essentiel des moyens sont consacrés à l'observation, sous forme de balises mises en réseau et de robots. Seuls les Etats-Unis et depuis peu la Chine ont développé de larges réseaux d'observation. Ils sont ainsi capables de modéliser les évolutions climatiques, météorologiques mais aussi celles des pollutions et de la présence de la faune et de la flore sur de très grands espaces. L'Europe a lancé un projet Esonet pour se doter d'un tel réseau, avec notamment des balises en eau profonde. Mais faute de moyen et d'ambition stratégique, il reste, comme le projet Galileo, diffus, brouillon et sans applications très poussées. Car il est censé couvrir les eaux allant de l'arctique à la mer noire !

Les moyens spécifiques d'exploration sont encore moins développés. Il s'agit des sous-marins profonds sur le modèle du Nautile. Leur activité n'est pas permanente. Cela limite d'emblée leur portée et les projets qui peuvent en découler pour l’exploitation des ressources et la lutte contre les pollutions. Et surtout ces moyens d'exploration ont un rayon d'action limité : rarement au-delà de 6 000 mètres de fond. Autre inconvénient ils ont une autonomie très faible. Ils doivent donc être amenés sur place par un autre navire et peuvent difficilement plonger au-delà d'une dizaine d'heures. Face à cette faiblesse, la France développe depuis peu un projet de véritable vaisseau d'exploration océanique, appelé Sea Orbiter. C'est la première véritable déclinaison marine des méthodes de la conquête spatiale. Mais ce projet pionnier et expérimental ne suffit pas pour répondre au défi permanent et mondial de l'exploration, de l'observation et de la surveillance des grands fonds. Ce sont donc de véritables stations sous-marines permanentes qui restent à développer et à mettre en réseau. La France est dans ce domaine un des seuls Etats au monde à pouvoir se confronter à un défi mondial à travers sa présence dans tous les océans du globe. Notre mise en mouvement, notre audace pourrait être un immense espoir pour la maîtrise écologique d'un des principaux ressorts de l'écosystème humain.

J’ai pensé que je devais évoquer ce grand projet, la conquête de cette nouvelle frontière, là où il fait le plus sens c’est-à-dire outre-mer. De cette façon je pense avoir donné du sens à ce que j’ai dit contre l’expression qui désigne ces départements et territoires comme « territoires ultra périphériques » selon la nomenclature européenne. Je crois avoir montré autrement que par les arguments habituels en la circonstance quel genre d’avant-poste peuvent être les territoires français de l’outre-mer. Il n’en est pas sorti grand-chose en presse écrite. Comme d’habitude. Il me reste donc à espérer premièrement que Hollande ou Sarkozy en parlent à leur tour après moi faute d’idée originale, et deuxièmement, qu’une journaliste de l’audiovisuel, comme madame Ferrari l’a fait à propos des impôts sur les déserteurs fiscaux, se souvienne de ce que j’ai dit. Alors une idée qui n’atteignait pas le bulbe préconstruit des « observateurs » fera son chemin.

Je conviens qu’une telle espérance après tant de mois de superficialité de la presse écrite qui est censée se donner « le temps du recul » confine à la naïveté. Peine perdue dans ce cas. Je m’y suis mal pris. Que n’y ai-je mis du sexe, du sang ou de la bave ! Lamentablement, il n’y a rien en effet de malveillant dans mon idée, rien contre Pierre, Paul ou Jacques, rien de saignant non plus. Donc ça n’existe pas pour la branchouille plumitive. Les « sujets » à mon sujet c’est mon « amitié », « proximité » avec Dassault, cette inepte trouvaille en vingt ans de vie parlementaire des biographes confus et fielleux qui font le commerce de ce qu’ils ont cru comprendre à mon propos. C’est le photographe qui réclame le droit de piétiner les enfants et les personnes moins mobiles sans discussion parce que c’est « Libération » qui lui paye ses chaussures cloutés et qui me vaut ensuite le venin de ceux qui prétendent en faire une bonne histoire comme ils aimeraient m’en coller une sur le mode inépuisable du « petit journaliste ». C’est le salopard qui exhibe sa carte de presse quand nous le surprenons en train de planquer autour de mon domicile. Ou celui que l’on attrape avec la même carte en poche autour de l’usine en train de se faire passer pour « un copain qui se renseigne ». Bref, moi, la conquête de la mer et le reste, ce ne sont vraiment pas du tout, mais pas du tout, des sujets.

Cette malveillance permanente qui se donne des airs d’objectivité est un sujet de consternation pour moi alors même que j’en connais le ressort dans les réseaux politiques dans lesquels ils s’ancrent. Mais comme beaucoup d’entre vous je voudrais tellement croire au malentendu. Je voudrais tellement croire qu’autre chose de plus respectueux et réellement factuel soit possible. Je sais bien que cela n’a aucune importance puisque progressivement le flot de l’internet recouvre tous ces médiocres abus de pouvoir médiatiques. Je ne ferai pas le détail des innombrables manquements à l’éthique que j’observe, les citations de moi inventées, les titres qui trafiquent les textes et communiqués, les photos malveillantes, les grossières falsifications comme celles qui m’attribuent le refus de connaître le patrimoine des élus. Et combien d’autres bassesses. Puis je me dis que c’est peu de choses devant le drame de l’effondrement de l’intelligence qu’a été le traitement sensationnaliste et, en cela, parfaitement criminel, de l’affaire du tueur en série de Toulouse. Photos en une du jeune homme « comme les autres », nom de l’assassin sur cinq colonnes, tout ce qu’il ne faudrait pas faire dans une société de décence qui ne chercherait pas à garantir l’assurance de la notoriété aux délirants a été fait sans vergogne. Dans quelques jours commenceront bien sur les rétropédalages et les contritions convenues qui suivent toujours la gueule de bois des orgies voyeuristes. Vivement le changement, le vrai.

 

 

(A PROPOS DE F. HOLLANDE EN CORSE (AJACCIO):

A Ajaccio, sur une place publique et dans le vent sournois qui rendait le son si pénible, François Hollande devant mille personnes selon Faouzi Lamdaoui son chef de cabinet, et de cinq cent personnes selon le journal « Le Monde », a prononcé un discours dont le contenu a malheureusement été largement méconnu par les observateurs. Comme l’avait été les conséquences de son idée d’introduire le Concordat dans la Constitution. Comme l’a été quoique j’ai pu en dire, écrire et répété en meeting son idée de donner aux négociations sociales une valeur supérieure à la loi. François Hollande à Ajaccio a déclaré vouloir donner un pouvoir réglementaire aux régions. Rien que ça ! Cela constitue tout simplement un démembrement de l’égalité devant la loi et dans la mise en œuvre de celle-ci. Par exemple, l’application du code du travail serait alors à géométrie variable pour toute sa partie réglementaire. Un rêve du Medef ! La France n’est pas une république fédérale ! Mais peut-être le projet des socialistes désormais c’est qu’elle le soit ?

Ce n’est pas tout. Comme la scène se passe en Corse je suppose qu’un conseiller futé a trouvé l’occasion opportune de lui faire parler de nouveau de sa proposition de ratifier la Charte des langues régionales ! Pure démagogie. Car il lui reste à savoir que l’essentiel du contenu de cette Charte s’applique déjà. N’y exceptent que quelques articles qui ne le sont pas pour une raison bien précise. On peut la récuser mais alors il faut le dire et s’en expliquer car sinon ce n’est pas honnête. Ces articles sont censurés par le conseil Constitutionnel au motif qu’ils attentent à l’égalité des citoyens devant la loi. Cela parce qu’ils créent des droits spécifiques réservés aux seuls locuteurs de ces langues. Raison pour laquelle la Charte elle-même ne peut être adoptée sans révision de la Constitution. Donc François Hollande veut faire accepter des articles nouveaux dans la Constitution que par ailleurs il ne veut pas changer. Mais ce sera pour y introduire à trois reprises des exceptions à l’unité de la loi et de la communauté légale : le contrat au-dessus de la loi, le Concordat en Alsace-Moselle et la Charte des langues régionales ! Il est consternant, qu’après tant de débats sur ces sujets entre socialistes, François Hollande impose un point de vue aussi singulier. Le silence de la « gauche » du parti est encore plus consternant ! Ces initiatives qui parcellisent l’application du droit dans la République, créent une nouvelle division à gauche. Il est temps que l’état-major socialiste réalise que tout cela est au-delà de la ligne jaune et a même quelque chose d’un peu, et même beaucoup, « étranger à la tradition de gauche » comme l’avait dit Lionel Jospin en 1985 à propos d’un texte social-libéral intitulé « du bon usage de la rigueur » qu’avait signé Alain Richard. Lequel Alain Richard vient de faire adopter par amendement au Sénat la reconnaissance du caractère propre des crèches confessionnelles pour pouvoir les rendre subventionnables. Cette gauche-là n’est pas la mienne je tiens à le dire et j’espère qu’on le comprenne bien.

A la page quatre du journal « Le Monde » censé rendre compte du déplacement de François Hollande à Ajaccio il est impossible de savoir ce qu’il y a dit et ce que cela implique. Mais bien sûr, on peut tout savoir des bruits des coulisses. Il faut donc attendre d’être à la page six dudit journal pour entendre parler du thème que je viens d’évoquer. Mais ce sera sous l’angle de la polémique que mon communiqué sur le sujet est censé ouvrir. Fine observation qui n’est pas destinée à aborder si peu que ce soit le fond du sujet mais seulement pour en rester au fait que, « initiative tout a fait inhabituelle », je me suis exprimé contre les deux propositions de François Hollande. Qu’une discussion ait lieu en campagne électorale est en effet très surprenant ! Surtout si elle porte sur le programme d’un candidat. Car comme le dit l’article en défense de François Hollande, ma critique s’exprime alors que « François Hollande n’a pas dit autre chose que son programme mentionne sur la décentralisation ». On se pince ! Engager une discussion au moment où une idée est exprimée en public, de manière volontairement solennelle et adaptée au lieu où elle est énoncée, serait une surprise. Tel est le journalisme politique dorénavant !

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Commentaires
J
Fuite de gaz en mer chez Total.<br /> <br /> <br /> <br /> Shell ferme les plateformes de ses installation voisines.<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.tdg.ch/savoirs/environnement/fuite-gaz-total-shell-evacue-personnel/story/13015782<br /> <br /> <br /> <br /> "Total a interrompu la production et évacué son personnel sur place (238 personnes) à la suite de la fuite de gaz survenue dimanche. La plate-forme produisait jusqu'alors neuf millions de mètres cubes de gaz par jour, l'équivalent de 3% de la production britannique de gaz naturel, ainsi que 60'000 barils par jour de brut léger."<br /> <br /> <br /> <br /> C'est pas grave ils disent, mais un puits de secours prendrait environ 6 mois de construction :-)<br /> <br /> <br /> <br /> Et une zone d'exclusion autour de la plateforme a été décrétée.
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J
Celui qui saura donner l'élan de responsabilisation de la survie à l'humanité et prendre les mesures nécessaires pour qu'elle soit respectée.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais s'il s'agit de forer la mer pour y extraire des gaz ou des métaux dont nous n'avons nullement besoin en faisant autrement, alors ce sera clairement non.<br /> <br /> <br /> <br /> La lutte contre les pollutions en mer est une affaire internationale, pas seulement locale. Toutes les mers se rejoignent et les poissons sont déjà terriblement porteurs de métaux lourds et autres substances très toxiques. Et c'est une grande mangeuse de poisson qui le dit.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela a un impact certain sur la santé de la population à un point que l'on ne s'imagine pas encore ou plutôt devant lequel on met des oeillères.<br /> <br /> <br /> <br /> Alors qui, cela dépendra de sa faculté à regarder de très près la question d'une manière globale et par conséquent englobant toutes les données de pollutions possibles et en exigeant une régulation internationale du problème.<br /> <br /> <br /> <br /> En bonne capricorne, je veux des actes :-)))<br /> <br /> <br /> <br /> Mais, je trouve bien que Mélenchon se penche sur le sujet, même si il ne fait que l'effleurer. C'est déjà un pas en avant, que les autres ne font pas.<br /> <br /> <br /> <br /> A part fermer "UNE" centrale nucléaire, je n'ai jamais entendu Hollande parler d'écologie moi. Pourtant, c'est le sujet primordial d'une garantie de la survie de l'humanité.
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J
Tu verrais qui, toi? :-D
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J
S'il veut sauver la mer, mais je suis contente qu'il en parle, parce que c'est la chose qui me tient le plus à coeur, sauver la mer.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceci dit, rien qu'en regardant la carte des épaves radioactives :<br /> <br /> <br /> <br /> http://atomicsarchives.chez.com/tcherno_sous_marin.html<br /> <br /> <br /> <br /> on se dit que plusieurs centaines de vies n'y suffiraient pas. Si l'on y ajoute toutes les épaves non radio-actives et les innombrables déchets des armées, des bateaux coulés, de tous ce que les tsunamis ont embarqués, la quantité de métaux lourds, de fuel, + les tonnes de pesticides et de fongicides, d'antibiotiques dues à l'agriculture et aux élevages de poissons, alors ce sera plusieurs milliers de vies qu'il faudrait avoir pour assainir la mer.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais il faut bien que quelqu'un commence un jour.<br /> <br /> <br /> <br /> Sans cet assainissement, nous mourrons tous, la mer est la source de la vie.
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