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30 mars 2012

Front de Gauche, PS: des convergences, vraiment?

 

Par l'Express

Par Yann Duvert, publié le 30/03/2012 à 18:00


Front de Gauche, PS: des convergences, vraiment?

Jean-Luc Mélenchon et François Hollande peinent à se trouver des points communs.

Montage L'Express avec photos Reuters et AFP

François Hollande, en baisse dans les sondages, et Jean-Luc Mélenchon, valeur montante, ont-ils réellement des positions communes? Oui, selon le PS. Bof, selon le Front de Gauche. 

Invité d'Europe 1, Arnaud Montebourg a affirmé jeudi qu'il existait "beaucoup de convergences" dans les programmes des deux partis. La veille, la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann appelait à "préparer des convergences législatives" dans un entretien à Public Sénat.  

Les deux principales forces de gauche sont au moins d'accord sur un point: il leur faudra se rassembler pour battre Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Et sur ce point, François Hollande ne doute pas que les électeurs de Mélenchon le rejoindront après le premier tour pour hisser la gauche au pouvoir. 

Pourtant, difficile de leur trouver des points communs. Marie-Noëlle Lienemann évoque volontiers "la lutte contre les licenciements économiques, l'instauration d'un pôle public bancaire, des protections européennes aux frontières" à titre d'exemples. Et cite les "76 propositions communes aux programmes de gauche" du site Gauche avenir, club censé regrouper des membres des différentes idéologies de gauche.  

"Quelques rares positions communes" (Front de gauche)

Mais du côté du Front de Gauche, on se montre plutôt dubitatif, au vu du flou qu'entretient François Hollande sur ses propositions.  

"Il y a évidemment quelques rares positions communes, comme par exemple le droit de vote des étrangers, mais il n'y a pas de réelle convergence", selon Alexis Corbière, conseiller de Jean-Luc Mélenchon. "Une campagne présidentielle se doit d'être pédagogique, ce qui n'est pas du tout le cas de celle de François Hollande. Cela reste très vague", poursuit-il. L'élu de Paris ne s'étonne pas non plus de la politique de "main tendue" menée par Arnaud Montebourg. Selon lui, "il profite de son score aux primaires PS (17%, ndlr) pour jouer le rôle de rabatteur" de voix.  

Reste que les divergences sont encore (très) nombreuses, essentiellement sur les dépenses publiques. Jean-Luc Mélenchon prône la hausse du Smic à 1700 euros bruts dès juillet 2012, quand François Hollande n'envisage qu'une indexation de celui-ci sur la croissance, plutôt que sur l'inflation. Sur les retraites, les discussions pourraient être également houleuses: le Front de gauche réclame un droit à la retraite pleine dès 60 ans, quand le PS promet la possibilité de partir à cet âge-là après 41,5 années de cotisation.  

L'Europe apparaît aussi comme un point de désaccord majeur entre les deux camps, depuis la décision du PS de s'abstenir lors du vote sur le Pacte de stabilité européen. 

Trois exemples parmi tant d'autres qu'il va falloir trancher dans les jours suivants le premier tour. Pas simple! 

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Commentaires
B
Si le PS, et tout particulièrement Hollande, avait des propositions vraiment de gauche, cela se saurait. Si vraiment Hollande veut que la gauche gagne, il n'a qu'une solution : se désister tout de suite pour Jean-Luc Mélenchon. Là, on reconnaîtra le démocrate soucieux avant tout du bien public.
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