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30 mars 2012

Le PS dindon de la farce Sarkozy!

 

Par Sydne sur A GAUCHE POUR DE VRAI


30 mars

A gauche pour de vrai! on connaît, comme beaucoup, la théorie politique du président: diviser pour mieux régner. Diviser les actifs des chômeurs, diviser les jeunes des vieux, diviser les fonctionnaires des salariés du privé, diviser les ouvriers des actionnaires, diviser les pauvres des riches…

Mais à 3 semaines du premier tour de la présidentielle, le petit Napoléon a décidé d’appliquer sa théorie à la gauche française. Comment nous direz-vous? A la manière d’une bonne farce à la Feydeau: faire en sorte que le PS s’en prenne au Front de Gauche plutôt qu’à lui même. Puis enfermer ce même PS dans un isolement mortifère. Et la ficelle est grosse. Si grosse qu’elle est devenu une corde, un filin métallique, un câble haute densité. Et plus c’est gros, plus ça passe, comme dans toutes les farces!

                           

ACTE I

D’abord, il félicite le porte voix du Front de Gauche non pour la politique qu’il entend mener s’il est élu, politique qui est aux antipodes de la sienne et de tout ceux qui ont approuvé le traité de Lisbonne, PS compris, mais pour son courage politique et sa franchise verbale. Ensuite il charge un organe de presse aux ordres, le Figaro, de relayer sa parole. Son objectif est limpide: forcer les chiens de garde sociaux libéraux à fondre sur Jean Luc Mélenchon sous l’accusation de collusion avec la droite. Même le plus ignare en culture politique ne tomberait pas dans un tel piège tellement il est visible. Et comme toute bonne farce, le spectateur voit le piège arriver, voudrait crier aux acteurs PS de la pièce de ne pas y tomber. Mais quand on est un arithméticien au PS, qu’on fixe la ligne politique en fonction d’un sondage ou d’une addition de score électoral on ne résiste pas, on relaie la parole présidentielle au désarroi du public, en l’occurence du peuple de gauche.

Ce qui se traduit par quelques répliques hallucinantes en provenance du PS qui oublie que l’adversaire c’est Sarko:

Arnaud Montebourg le 29 mars sur Europe 1:j’ai observé que Jean Luc Mélenchon est la nouvelle mascotte du Figaro”.

Michel Sapin le 29 mars dans le Parisien: “le changement ce n’est pas Mélenchon, chacun le sait”. Permettez nous ce commentaire: chacun sait qu’avec Hollande qui a voté le traité de Lisbonne, qui a voté le TCE qui voulait instaurer la concurrence libre et non faussée, qui veut l’équilibre budgétaire en 2017, tout comme Sarko, qui ne recrutera aucun fonctionnaire sur le quinquennat, qui n’augmentera pas les salaires, qui imposera les riches à 45%, moins que sous Raffarin…le changement ne sera que de visage mais certainement ni économique, ni social, tout juste sociétal et encore.

François Hollande le 29 mars à Mont de Marsan: “Je ne méconnais pas l’influence d’autres candidatures…Je respecte celles qui sont à gauche, je reconnais celles qui sont au centre, je combats celles qui sont à droite et à l’extrême droite. Mais je vous dis que si nous voulons changer, si les Français veulent tourner la page, je suis le seul qui avec vous et au delà, peut écrire la prochaine.” Permettez nous là encore un commentaire. En règle général on respecte son ennemi et on reconnaît son ami. Donc le centre est plus fréquentable que la gauche pour le champion social libéral. Surtout, seul, absolument seul, sans les autres forces politiques de gauche, celui qui n’a jamais réussi à transformer son parti, pourrait vraiment seul, à la force de ses seuls bras, changer le visage de la France.

ACTE II

Le début de l’acte deux est tragique. Car il referme le piège et avec lui le PS qui a sauté dedans les yeux fermés, les pieds joints et les poings liés. Car si le Front de Gauche n’est pas fréquentable puisqu’il fait le jeu de la droite (Arnaud Montebourg), s’il ne représente aucune alternative politique (Michel Sapin), s’il ne sera pas bon gouverner avec lui car il n’incarne pas l’écriture d’une nouvelle page dans le livre de la République (François Hollande), alors le PS se condamne à l’isolement et c’est exactement l’objectif que s’était fixé Sarkozy: marginaliser le candidat PS et le présenter sans aucun allié possible. En bref, le PS est incapable de rassembler. Mais le piège est bien plus vicieux car il anticipe la riposte. Si jamais le PS cherchait malgré tout un accord avec le Front de Gauche, alors ce serait un accord signé avec le sang d’un diable mortel. Et le diable mortel, il faut que cela soit Mélenchon. Donc Sarko envoie un petit jeune UMP à la gueule d’ange pour contraster avec l’univers satanique du Front de Gauche. Et ce petit jeune à la gueule d’ange qui répond au doux nom de Laurent Wauquiez déclare à l’AFP:

“voter Hollande c’est s’innoculer le virus Mélenchon”.

EPILOGUE

Seuls quelques responsables de la gauche du PS, qui essaient eux de faire de la politique, voient le piège arriver. Ils appelent à la convergence et au rassemblement. Ils supplient leur candidat d’entendre l’appel de ce peuple qui ne veut pas d’un changement de nom mais qui aspire à une transformation de la société. Ils se souviennent eux, ces rares animateurs de la gauche du PS, que lors de leurs université de rentrée à Vieux Boucault en septembre 2010 ils avaient invité Pierre Laurent, Olivier Besancenot, pour parler d’un projet commun de gauche. Mais Sarkozy et avec lui ses complices malgré eux du PS social libéral ont rendu ce projet commun impossible. Il ne reste plus qu’à cette aile gauche du PS à trancher désormais, à choisir: rester dans le camp du conservatisme social libéral ou rejoindre le camp du progrès économique et social du Front de Gauche.

A gauche pour de vrai! nous leur donnons rendez-vous les 22 avril et 6 mai 2012 avec un bulletin de vote Mélenchon en main.

Sydne93

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