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13 avril 2012

Comment Mélenchon s'est payé Lenglet (dpda 12 avril 12)

 

Sur MARIANNE

Vendredi 13 Avril 2012 à 00:12 | Lu 31288 fois I 59 commentaire(s)

 

Journaliste à Marianne, rédacteur en chef de Marianne2.fr et co-responsable du service politique... En savoir plus sur cet auteur
 
 Cette fois-ci sur «Des paroles et des actes», François Lenglet n'a pas trop exhibé ses graphiques. Il a même dû, pour la deuxième fois en deux jours, baisser pavillon devant un candidat. Ce soir c'est Mélenchon qui l'a bâché. Une - petite -revanche de la politique sur l'économie.

 

ALFRED/SIPA
ALFRED/SIPA
 

Décidément, on aimait mieux François Lenglet quand il écrivait dans la Tribune. En passant de l'écrit à l'audiovisuel, l'homme a basculé dans la pensée unique modèle années 1990. Il était sensible aux arguments de l'économie critique, il est devenu l'ambassadeur de la Banque centrale européenne et de Bercy. Il l'avait déjà montré mercredi soir par une comparaison grossière entre la France et l'Allemagne d'un côté, et l'Angleterre et les Etats-Unis de l'autre, destinée à montrer la supériorité de l'euro. Or, une bonne quinzaine d'autres pays ont souffert de l'euro, encore plus que la France et en revanche la Suède, par exemple, s'en est très bien tirée. En deux coups de cuillère à pot, Dupont-Aignan a ridiculisé son contradicteur.

Jeudi soir sur le même plateau de DPDA, Lenglet a vraiment souffert. Cheminade, pourtant peu rompu à ce genre d'exercice (quoique féru en économie) lui a d'abord rabattu son caquet sur la dette. Avant que Jean-Luc Mélenchon se le mange tout cru, en mettant d'abord, les rieurs de son côté : « Vous passez votre temps à recommander des sacrifices aux gens, je comprends que vous ayez toujours l'air triste M. Lenglet ». Le journaliste en était si gêné que ses camarades de plateau ont dû voler àson secours, assurant qu'il était un joyeux drille.

Puis, le chef du Front de Gauche, l'a asticoté en lui rappelant l'ânerie qu'il avait proféré la veille (« Les USA ne font pas tourner la planche a billet ») en lui lâchant la dernière statistique de la Banque fédrale (2 500 milliards de dollars de monnaie sortie des imprimeries américaines). François Lenglet a tenté de lui dire que la logique de son programme était de sortir de l'euro (ce qui peut en effet se défendre). Mélenchon a refusé de le suivre sur ce terrain glissant en lui rappelant qu'à la base de son raisonnement, il y avait sa proposition que la Banque centrale européenne prête aux Etats et non aux banques : « Je défends l'idée que la BCE puisse préter directement aux Etats sans passer par les banques privées. J'ai tellement raison que si la BCE l'avait fait, la Grèce n'aurait pas plongé comme elle l'a fait. La BCE a prêté mille milliards d'euros aux banques privées. Où sont-ils ? Envolés dans la spéculation, hors de l'économie réelle.  »

Cette fois-ci, le Lenglet était largué. Pour la première fois depuis qu'il a été embauché par France 2, il n'a pu exhiber qu'un graphique de toute la soirée. C'est dire s'il était destabilisé. Et nous revigorés : Lenglet bâché par un candidat, c'est la politique qui prend sa revanche sur l'économie...

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