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16 avril 2012

Le candidat Mélenchon lance le troisième acte de sa "révolution citoyenne"

Sur le NOBS

 

Créé le 14-04-2012 à 19h01 - Mis à jour à 20h40   

 

MARSEILLE (AP) — Après la Bastille à Paris et la place du Capitole à Toulouse, le leader du Front de gauche et candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a lancé samedi après-midi à Marseille le troisième acte de sa "révolution citoyenne" en présence de plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Jeunes et retraités, curieux, militants, sympathisants, anarchistes, "bobos" et communistes s'étaient donné rendez-vous sur les plages du Prado pour voir celui que certains sondages présentent comme le troisième homme du scrutin présidentiel à venir.

Un cortège, auquel participaient une centaine de salariés de la société Fralib à Aubagne, sur le point de fermer ses portes et qui affichait ostensiblement "565 jours de lutte", mais aussi des personnels du site pétrochimique de Berre, a d'abord emprunté peu après 14h l'avenue du Prado pour rejoindre le front de mer, en chantant dans une ambiance bon enfant "Antisocial" de Trust ou "Ma France" de Jean Ferrat.

Les manifestants ont scandé des slogans tels que "On ne lâchera rien", "C'est Sarko qui nous envoie de mauvaises ondes" ou "Vite, la VIe République". Dans le cortège, on pouvait lire sur les pancartes "Ma retraite, je veux la vivre", "Vivons nos rêves", "Libérons-nous du libéralisme", "La vérité sort de la bouche de Mélenchon" ou bien, plus philosophe: "Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu".

Près de 200 autocars venus de toute la région avaient acheminé jusqu'à Marseille ceux qui souhaitaient se joindre au meeting de M. Mélenchon. "On a vécu tellement de déceptions. La droite et le capital ont géré les affaires contre les intérêts des salariés. Nous sommes une vague qui va déborder la rivière", a assuré Guy Chazal, un cheminot retraité de 68 ans, venu tout spécialement de Lyon.

"Il faut se mettre à autre chose. On n'a pas le choix. Si on continue avec l'austérité, on va tous en crever", a martelé Luc Blanc, un étudiant en école d'ingénieur de 22 ans. "Je suis là par conviction pour Mélenchon . Même si on ne passe pas le premier tour, on sera là pour mettre la pression sur le futur président. La chance de la France, c'est d'être une société riche de ses différentes cultures. On peut tous vivre ensemble dans et grâce à la laïcité", a analysé Ahmed Arfaoui, un salarié de 26 ans, porteur d'une pancarte "Donnons de la voix".

Jean-Luc Mélenchon, qui a pris la parole vers 16h, a salué "cette troisième marche pour la VIe République (...), cette insurrection citoyenne que nous préparons au grand jour". "Nous sommes la renaissance de la gauche qui ne transige pas", a-t-il insisté, s'en prenant tour à tour aux "partis extrémistes de la haine", à "ceux qui ont rabougri le débat", aux "riches" qu'il a désignés comme "les seuls assistés" ou encore à la finance.

Il a promis "un moratoire de la dette". "Nous devons soulager ceux qui en sont accablés", a-t-il précisé. "Non, la France n'est pas une nation vouée à suivre le char des Etats Unis d'Amérique", a-t-il repris.

S'appuyant sur l'histoire de Marseille riche de 2.600 ans, le candidat du Front de gauche en a appelé à "refuser l'idée morbide et paranoïaque du choc des civilisations", lui préférant "le baiser de la Méditerranée, la mer de notre monde". "Marseille vous dit que notre chance, c'est le métissage", a-t-il ajouté.

M. Mélenchon a ensuite évoqué le programme de la "République sociale" qu'il propose de bâtir en "mettant fin à l'Ancien régime de la monarchie absolue du patronat de l'entreprise" et en instituant une série de droits nouveaux pour les travailleurs: droit de veto des représentants du personnel, droit de préemption de l'entreprise par les travailleurs, droit de continuité professionnelle du statut de salarié. "La classe ouvrière est la classe d'intérêt général et d'intérêt patriotique de ce pays", a-t-il renchéri.

"On ne peut pas en finir avec Mélenchon", a-t-il conclu. "S'il y a une sortie, c'est nous!". Le candidat du Front de gauche a invité ses auditeurs à "être les premiers en Europe à mettre le rouge du drapeau loin devant le blanc". AP

xnis/mw

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