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20 avril 2012

Mélenchon boucle sa campagne là où il l'a commencée, à l'usine

Sur LE PARISIEN

Par Julie DUCOURAU
Le 20.04.2012 à 17:25
Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'Elysée, visite une usine à Bagneaux-sur-Loing, dans le sud de Paris le 20 avril 2012 - Martin Bureau
En juin, au lendemain de sa désignation comme candidat à l'Elysée par les communistes, Jean-Luc Mélenchon était parti à la rencontre des "invisibles", les ouvriers de Fralib dans les Bouches-du-Rhône. Dix mois plus tard et à deux jours du premier tour, il a fait de même en Seine-et-Marne, façon de "boucler la boucle"
© Martin Bureau
 
 
En juin, au lendemain de sa désignation comme candidat à l'Elysée par les communistes, Jean-Luc Mélenchon était parti à la rencontre des "invisibles",...

En juin, au lendemain de sa désignation comme candidat à l'Elysée par les communistes, Jean-Luc Mélenchon était parti à la rencontre des "invisibles", les ouvriers de Fralib dans les Bouches-du-Rhône. Dix mois plus tard et à deux jours du premier tour, il a fait de même en Seine-et-Marne, façon de "boucler la boucle".

Accueilli devant l'usine Prevent Glass de Bagneaux-sur-Loing par des syndicalistes CGT sous les "résistance, résistance" et quelques "Mélenchon président!", le candidat du Front de gauche, les bras levés, a dit vouloir "être près des ouvriers" pour sa dernière image de campagne, dans une grosse cohue médiatique.

"Je boucle la boucle, ma dernière sortie est au côté des travailleurs qui se battent", "ces millions qui jusque là étaient les invisibles de notre société", a-t-il dit, dans le vacarme assourdissant de l'usine de fabrication de vitres pour voitures.

Une entreprise "sacrifiée" par Volkswagen alors que le groupe fait des bénéfices "par milliards", selon des salariés. 219 ouvriers sont menacés.

"Sans les luttes ouvrières, il n'y aurait pas de Sécurité sociale, pas de retraites, pas de système de santé, il n'y aurait rien", a souligné M. Mélenchon.

L'occasion aussi de rappeler que pour lui, "on ne pourra pas s'en sortir sans contester le modèle économique": "Cherchez l'erreur! c'est pas l'ouvrier, l'erreur, c'est le fric!", a-t-il lancé, dénonçant l'"absurdité du modèle de management anglo-saxon et du système capitaliste de notre temps".

Pour l'ancien ministre de l'Enseignement professionnel de Lionel Jospin, "nous avons des capacités productives extraordinaires", "des gens très qualifiés, un outil performant", alors "le pays n'est pas perdu", c'est "un message d'espoir".

Les salariés l'ont approuvé. Pour Pascal, 47 ans, qui travaille là depuis 1983, "ça fait du bien qu'on s'occupe de nous". Même tonalité pour Denis Bruno qui risque aussi le chômage: "C'est le seul à nous soutenir et à se déplacer, je sais pour qui je vais voter maintenant".

"Ne vous inquiétez pas, on voit rouge, on est là!", a aussi lancé un syndicaliste à un Mélenchon tout sourire acclamé à sa sortie de l'usine par les salariés et habitants du coin.

Avant de se rendre en banlieue, le candidat s'était dit "un peu anxieux" avant le premier tour dimanche. Au siège de campagne, surnommé L'Usine, celui qui oscille entre 12 et 15% dans les sondages a toutefois souligné avoir "bon espoir" car "on a bien travaillé".

"Si on met par-dessus le tapis" Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, "nous aurons changé le cours de l'histoire", a-t-il fait valoir, devant la presse étrangère. Et "si on est devant elle, nous aurons accompli un véritable exploit politique" après "la honte que nous avons subie en 2002" partout dans le monde avec la présence au deuxième tour de son père Jean-Marie Le Pen.

Pour lui, la présidentielle doit permettre de "faire perdre" Nicolas Sarkozy, car alors, "nous effondrons l'axe +Merkozy+ et il ne nous restera plus qu'à faire de même en Allemagne" aux élections de 2013.

Quant au PS, "le moment venu, nous instrumentaliserons les socialistes du mieux que nous pouvons pour accélérer le processus vers la révolution citoyenne", a redit l'ex-sénateur.

Son entourage se montre toujours très confiant. "On se prépare à toutes les éventualités", affirme François Delapierre, son directeur de campagne. "On a même réservé le Champ de Mars" pour le meeting d'entre-deux-tours!, plaisante-t-il.

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