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2 mai 2012

Ni blanc, ni nul, un vrai bulletin contre Sarko

Je l’ai écrit plus tôt dans la journée : j’avais, au départ, l’intention de voter Mélenchon au second tour de la présidentielle, si le candidat du parti dit « sérieux » était placé haut dans les sondages. J’ai changé d’avis depuis le soir du premier tour de cette élection. Mon vote est clair et définitif : j’utiliserai le bulletin de vote François Hollande, pour battre Nicolas le petit.

Dessin de Jacques Tardi offert au Front de Gauche

J’ai pris en pleine gueule ce 22 avril au soir. Il y a d’abord eu l’intervention de l’héritière de Montretout ; puis, celle de l’hystérique de Neuilly-sur-Seine. J’avais déjà en tête qu’il fallait que cet agité dégage. Pour tout un tas de raisons déjà évoquées ici : sa vision politique arc-boutée sur la théorie du choc des civilisations ; son engagement à démanteler - pan après pan - le pacte républicain et les outils de protection collective issus du programme du Conseil national de la Résistance ; son credo d’une Europe soumise à la loi des marchés. Rien n’a changé en la matière.

A l’évidence, comme je l’ai écrit aussi, le candidat du parti dit « sérieux » ne diffère guère sur le dernier point. Hollande, et son parti, ont montré qu’entre Papandréou et Theodorakis, ils ont choisi. Les choses sont claires de ce point de vue là. Je ne retire pas un mot, ne déplace pas une virgule, des critiques claires que j’ai émises à l’encontre de ceux-là. Initialement, je me réservai le droit de voter pour eux au second tour de la présidentielle en cas de duel serré… Une seule pensée m’animait : le sort de celles et ceux qui n’ont aucun moyen de se défendre légalement : roms et « sans papiers ». Ces deux groupes ont été victimes d’une traque sans merci pendant plus de cinq ans. Pour avoir vécu dans les hauts de Belleville pendant 3 ans, j’ai encore en tête les traques de Chinois clandestins se terminant en véritables rafles. Militant à Montreuil, je n’ignore rien des responsabilités de Sarko dans la situation dramatique infligée aux ressortissants européens que sont les Roms, privés du droit d’accéder à l’emploi et aux prestations sociales sur notre territoire.

Aujourd’hui pourtant, Hollande est donné à 53,5 % des intentions de vote et je vais, quand même, voter pour lui. Si vous m’accordez un tant soit peu de crédit, je vous invite à faire de même. Pour une raison simple. La droite est passée dans une nouvelle dimension qui l’ amène à reprendre à son compte, de manière consciente et assumée, les thèses de l’extrême-droite. Ce qui est en jeu, c’est donc plus qu’une question d’allégeance aux marchés, c’est un choix de société.

Si l’on résume en peu de mots, durant ces présidentielles, les électeurs avaient le choix entre gagner plus d’argent et virer les Arabes. Nicolas le petit et l’héritière de Montretout ont choisi d’apporter la même proposition de réponse : « moins de bougnoules ». Il n’y a plus de différences de programme entre les deux qu’à la marge. Ils se reconnaissent dans une idéologie qui n’a pour moteur que la haine de l’autre, la division des Français, l’asservissement de la classe ouvrière à la finance mondialisée. Dans un scénario à l’italienne, la droite n’a désormais pour seule préoccupation que de savoir qui de Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen détiendra le leadership sur son camp.

Assurément, voter Hollande ne suffira pas à les renvoyer aux oubliettes de l’histoire. Le Front de Gauche a pour vocation de terrasser la bête immonde en éradiquant ses raisons d’être :

  • fin de la concurrence libre et non faussée entre les travailleurs d’ici et d’ailleurs ;

  • Refus des diktats de l’Europe libérale mais construction d’une Europe des peuples et des citoyens ;

  • Reprendre au capital les 10 points de richesses produites en France que la finance a volé au monde du travail.

C’est pour cela que je ferai campagne aux élections législatives avec mes amis Gabriel Amard, Jean-Pierre Brard, Bruno Bellegarde, Riva Gherchanoc et Laetitia Suchecki entre autres. Mais d’ici là, en attendant de nous donner les moyens politiques d’en finir avec les tenants de la contre-révolution, il faut juste réaffirmer un choix de société. Un engagement ferme en faveur de la République et de son triptyque : Liberté, Egalité, Fraternité. Ce choix de société, qui est le mien, m’amène à prendre le bulletin François Hollande, sans illusion mais sans état d’âme, pour battre les tenants du néo-conservatisme à la française. Mon vote ne sera pas un choix politique, mais un choix de valeurs.

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