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8 mai 2012

Candidatures anti-FN : le Front de gauche attend une réponse

 
Mardi 8 Mai 2012 à 05:00 | Lu 8500 fois I 42 commentaire(s)

 

Hervé Nathan

Le Front de Gauche attend toujours un coup de téléphone de la rue de Solférino en vue de formaliser un accord pour combattre le FN aux législatives. Mais les stratèges du PS sont embêtés par un nouveau chien dans leur jeu de quille : le Parti de Gauche. Le temps presse pourtant.

 

WITT/SIPA
WITT/SIPA
 

Le Parti socialiste n’a pas l’air pressé de s’occuper des législatives. Du moins lorsqu’il s’agit de faire front…avec le Front de Gauche…contre le Front national. Depuis des semaines Jean-Luc Mélenchon et la coordination du Front de Gauche ont proposé aux socialistes un accord pour ne présenter qu’un seul candidat de gauche dans les circonscriptions où le score de la droite et du FN risque de faire disparaître une gauche fractionnée du deuxième tour (il faut 12,5% des inscrits pour se maintenir). Une soixantaine de circonscription, selon François Delapierre, l’ex-directeur de campagne de Mélenchon, sont dans ce cas.

La démarche du Front de Gauche qui semble frappée au coin du bon sens, n’a pour l’heure reçue …aucune réponse ferme, et ce malgré l’appel ultrarapide et sans condition de Mélenchon à voter Hollande ! Pourtant le 28 avril, le même Mélenchon assurait à ses amis: « « Martine Aubry m'a appelé parce que, si j'ai bien compris, François Hollande lui a demandé de le faire pour répondre à l'appel que j'ai lancé ». La négociation devait s’ouvrir. Las, « on attend toujours un coup de fil de la rue de Solferino », indique Martine Billard, député, vice-présidente du Front de gauche. Et le téléphone pleure…

Dimanche soir, l’eurodéputé (et non sénateur comme nous l’avions indiqué hier par erreur ) Henri Weber, confiait : « pourquoi se presser pour les législatives, il faut d’abord gagner la présidentielle… ». Mais le calendrier s’accélère: lundi 14 mai débuteront les dépôts de candidature, qui seront clos le vendredi suivant.

En fait le Parti socialiste, qui gère déjà difficilement ses dissensions internes et les accords avec les Verts et les Radicaux de gauche, aimerait bien se passer d’un accord en bonne et due forme avec la formation de Jean-Luc Mélenchon. Commencer une négociation avec le FG, même sur un nombre limité de circonscriptions de toutes façons très à droite, n’est pas sans risque. D’abord le FG veut que la vingtaine de sièges « gagnables », à l’occasion de triangulaires,  soit partagée à la proportionnelle des résultats du premier tour, soit un quart des circonscriptions pour des candidatures Front de Gauche.

Ensuite comment dans une telle négociation, ignorer les « vrais » problèmes qui concernent quelques têtes d’affiches du Front de Gauche ? La candidature de Delapierre dans l’Essonne, face à Malek Boutih, ou encore celle de Martine Billard à Paris contre Seybah Dagoma, candidate estampillée « femme, et diversité », soutenue bec et ongles par le maire Bertrand Delanoë. Et où donc faire de la place à Jean-Luc Mélenchon lui-même, s’il lui prend l’envie de quitter le Parlement européen pour l’Assemblée nationale ? Trois cas qui, comme par hasard, n’appartiennent pas au Parti communiste. Celui-ci ne sera pas contesté par des socialistes dans ses bastions et peut donc espérer obtenir un nombre d’élus honorables, d’autant que au sein du Front de Gauche, il s’est taillé la part du lion avec 75% des candidatures.  Avec le PC, des négociations locales auraient déjà lieu, et on pourrait assister à des candidatures PS avec un communiste dans le rôle du suppléant.

Comme le confie Henri Weber : « Pour nous, le problème c’est la Parti de gauche ». Lequel est issu d’une scission du PS. Les haines entre frères ennemis sont, on le sait, les plus inexpiables. Pas sûr néanmoins que les rancœurs résistent à une question majeure pour le PS : comment et avec qui affronter le Front national et l’UMP le 10 juin prochain, alors que François Hollande n’a gagné qu’avec 51,62% des suffrages? 
 

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Commentaires
N
Malek Bouih, Seybah Dagoma....comme par hasard ! <br /> <br /> Feront-ils poids entre l'arbre et l'écoce ?
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