Négociations à gauche pour les législatives: "blocage" selon EELV, le PCF minimise
- Publié le 15/05/2012 à 18:56 - Modifié le 15/05/2012 à 18:57
Les négociations entre le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Front de Gauche sur les législatives sont en situation de "gros blocage" à cause notamment du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, a déclaré mardi à l'AFP David Cormand, chargé des élections à EELV.
Les négociations entre le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Front de Gauche sur les législatives sont en situation de "gros blocage" à cause notamment du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, a déclaré mardi à l'AFP David Cormand, chargé des élections à EELV.
Le PCF s'est, lui, montré plus optimiste en milieu de journée. "On espère aboutir", même si c'est "un peu bloqué", a indiqué une source communiste.
Une réunion s'est tenue lundi soir au siège du PS rue de Solférino, avec notamment Christophe Borgel, François Lamy (PS), Jean-Vincent Placé, David Cormand (EELV), Lydie Benoît, Michel Laurent (PCF), Martine Billard (Parti de Gauche) et un représentant de Gauche unitaire (GU), membre du Front de Gauche.
"On est inquiets sur la possibilité d'avoir un gros blocage", "il y a deux chances sur trois pour qu'il n'y ait pas d'accord" avec le FG, a affirmé M. Cormand. "L'objectif est de trouver une solution sur les 55 circonscriptions à risque FN", avec une candidature unique là où la gauche pourrait être éliminée du deuxième tour, a-t-il dit.
Selon lui, le PCF pourrait se retirer sur "15 à 20" circonscriptions mais le PG et GU ne veulent, eux, pas se retirer et refusent que le PCF signe au nom du FG.
Le PG juge qu'il n'a "pas assez de circonscriptions gagnables" et, en plus de deux places dans le Jura et le Rhône où il n'y a pas de risque FN, ils "demandent celle de Villeneuve-Saint-Georges" (Val-de-Marne), a dit M. Cormand, ironisant sur M. Mélenchon qui "fait des claquettes à Hénin-Beaumont" pendant que ses troupes discutent de circonscriptions sans risque FN.
Il y a des "points de blocage", a-t-on reconnu au PCF, estimant que ces difficultés ne sont "pas tellement sur la quantité mais la qualité".
"On essaie de trouver une solution qui tienne compte du nombre de circonscriptions que les uns et les autres veulent bien échanger et en même temps de notre revendication d'avoir au moins une circonscription gagnable dans le lot", a expliqué Eric Coquerel, délégué aux élections du Parti de Gauche, parlant de Villeneuve-Saint-Georges, de Montpellier ou de la 10e circonscription de l'Essonne où se présente François Delapierre, directeur de la campagne de M. Mélenchon.
EELV a de son côté accepté de laisser aux communistes la circonscription de Gardanne (Bouches-du-Rhône), où le Front national a traditionnellement de bons résultats électoraux, et celles de Guingamp (Côtes-d'Armor) et Bergerac (Dordogne), où il n'y a pas de risque FN. En échange, le PCF devrait soutenir EELV à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Mais, selon M. Cormand, localement, le PCF "n'arrive pas à retirer" son candidat.
C'est un "problème interne au PCF qu'on essaie de résoudre" en essayant de "convaincre localement que la bonne solution, c'est celle-là", a affirmé une source communiste, se disant "optimiste" sur l'issue des négociations globales.
Le Front de Gauche a l'espoir que les discussions aboutissent mardi.