Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 945
Newsletter
17 mai 2012

Les vingt-six ministres candidats aux législatives sont-ils menacés ?

Le Monde.fr |17.05.2012 à 17h18

Sur LE MONDE

 

Par Patrick Roger

 
La photo de famille du gouvernement Ayrault, jeudi 17 mai.

Sur les trente-cinq membres qui composent le gouvernement - le premier ministre, dix-huit ministres et seize ministres délégués -, vingt-six se présenteront aux élections législatives des 10 et 17 juin. Avec le risque d'y être battus et, dans ce cas, dans l'hypothèse où la gauche remporte la majorité, de devoir quitter le gouvernement.

"Tout ministre qui se présente aux élections législatives et qui ne sera pas élu ne pourra pas rester au gouvernement", a en effet prévenu Jean-Marc Ayrault, mercredi 16 mai, sur France 2. Nicolas Sarkozy avait appliqué le même principe en 2007, ce qui avait contraint Alain Juppé, défait aux législatives à Bordeaux alors que lui avait été confié un ministère d'Etat de l'écologie, du développement et de l'aménagement durable, à quitter le gouvernement.

  • Ceux qui ont renoncé

Particulièrement exposée, Najat Vallaud-Belkacem a, dès jeudi matin, annoncé qu'elle renonçait à se présenter aux législatives. La nouvelle ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement avait été investie par le PS dans la 4e circonscription du Rhône, où elle avait déjà été candidate en 2007 et battue au second tour par Dominique Perben (UMP), qui avait alors recueilli 56,57 % des voix. Le député sortant ne se représente pas mais, dans cette circonscription, Nicolas Sarkozy a obtenu 53,88 % des suffrages au second tour de l'élection présidentielle.

L'objectif, pour la benjamine du gouvernement, semble hors d'atteinte. La mission est en tout cas périlleuse. Elle a préféré, selon son expression, "consacrer toute [son] énergie et tout [son] temps à la mise en œuvre de la politique du gouvernement". S'évitant ainsi un possible retrait précoce de la vie gouvernementale.

De son côté, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, député sortant de Saône-et-Loire et président du conseil général, avait annoncé avant même sa nomination au gouvernement, son intention de ne pas se représenter, en respect des règles de non-cumul.

  • Les députés sortants à la situation favorable

Pour les autres ministres candidats, la confrontation au scrutin se présente sous de meilleurs auspices. Vingt-trois d'entre eux sont d'ailleurs députés sortants. La plupart sont élus dans des circonscriptions très largement acquises à la gauche, où François Hollande a recueilli plus de 55 % des voix au second tour de l'élection présidentielle, voire plus de 70 % dans la 15e circonscription de Paris, où se présente George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative.

  • Les députés sortants en situation moins favorable

Plus indécise, tout au plus, apparaît la situation d'Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, dans la 1ère circonscription de la Moselle, où François Hollande a obtenu 52,27 % ; de Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget, dans la 3e de Lot-et-Garonne (51,82 % pour François Hollande) ; de Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, dans la 1ère d'Indre-et-Loire (51,79 %) ; de Pierre Moscovici, ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur, dans la 4e du Doubs (51,27 %) ; et de Sylvia Pinel, minsitre déléguée chargée de l'artisanat, du commerce et du tourisme, dans la 2e de Tarn-et-Garonne (50,86 %).

  • Les challengers à la situation difficile

La victoire est loin d'être assurée, en revanche, pour deux des trois ministres qui se lancent à la conquête de circonscriptions détenues par la droite. Dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, où se présente Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des personnes handicapées, face à l'influent député (UMP) sortant Renaud Muselier, François Hollande n'est arrivé en tête au second tour qu'avec 50,22 %. Ses chances paraissent minces.

Ce ne sera pas facile, non plus, pour Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture et
de l'agroalimentaire, dans la 4e circonscription de la Sarthe, même si le candidat socialiste y est arrivé en tête avec 52,63 %. Il peut cependant espérer ravir le siège à Marc Joulaud, député (UMP) sortant, le suppléant de François Fillon, qui, lui, a préféré se présenter à Paris.

... lire l'article
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité