Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 928
Newsletter
1 juin 2012

Mélenchon, aiguillon du gouvernement

 

Sur LES ECHOS



Par Joel Cossardeaux | 01/06 | 07:00
Jean-Luc Mélenchon, qui devrait selon les sondages entrer à l\'Assemblée nationale, compte bien y faire entendre sa voix. - AFP / LIONEL BONAVENTURE
Jean-Luc Mélenchon, qui devrait selon les sondages entrer à l'Assemblée nationale, compte bien y faire entendre sa voix. - AFP / LIONEL BONAVENTURE

La venue hier de Martine Aubry n'y changera probablement rien. Sauf surprise, le PS va perdre la 11 e circonscription du Pas-de-Calais au profit de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche est donné largement devant son adversaire socialiste au premier tour et gagnant au second tour face à Marine Le Pen, selon un récent sondage Ifop-Fiducial. Une victoire qui marquerait une belle revanche sur la présidentielle perdue face à la patronne du FN et surtout une entrée tonitruante à l'Assemblée, gage de soucis pour la probable future majorité de gauche.

Jean-Luc Mélenchon a déjà dit qu'il n'entendait pas entrer au gouvernement et qu'il comptait au contraire faire entendre sa voix. Ce qu'il ne manquera pas de faire s'il siège au PalaisBourbon. « Notre but est d'être positif vis-à-vis de la gauche. Montrer qu'elle a d'autres réponses à apporter », temporise l'un de ses proches. Que ce soit lorsqu'il défend un SMIC à 1.700 euros ou la fin de la RGPP (révision générale des politiques publiques), le quatrième homme de la présidentielle (11,1 % des voix) ne manque toutefois jamais une occasion de se démarquer du PS lors de sa campagne législative dans la Pas-de-Calais

 

.Sujets qui fâchent

A Hénin-Beaumont et dans les 103 autres circonscriptions où il présente un candidat, le Parti de gauche a en fait déjà pris date avec la probable majorité socialiste de la prochaine Assemblée. « Nous ne serons pas dans l'opposition, mais dans une forme d'autonomie vis-à-vis du PS. Nous voterons les lois qui nous sembleront bonnes et refuserons les autres », explique-t-on dans ses rangs. Les sujets qui fâchent vont se présenter très vite. Jean-Luc Mélenchon refuse d'entendre parler d'un budget de rigueur et défend mordicus l'interdiction des licenciements boursiers dans les plans de sauvegarde.

Reste à savoir jusqu'où ses alliés communistes au sein du Front de gauche le suivront. Le Parti de gauche ne devrait envoyer guère plus de 3 députés au Palais-Bourbon sur les 20 à 30 espérés par le Front de gauche. Le PCF, force dominante, restera-t-il fidèle à la stratégie de « l'autonomie conquérante » de cette coalition de la gauche de la gauche ? « La base du PC n'a pas envie d'appliquer le programme de François Hollande. Sauf raz de marée du Front de gauche, il n'y aura pas de ministres communistes », veut-on croire au Parti de gauche. Réponse le 18 juin, jour où le conseil national du PC doit se prononcer sur sa participation au gouvernement

 

 

JOËL COSSARDEAUX

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité