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7 juin 2012

Mélenchon vs Kemel : bataille de camarades à Hénin-Beaumont


06/06/2012 | 17h40
Rencontre avec les habitants de la cité minière de Libercourt (photo Guillaume Binet/M.Y.O.P)
Rencontre avec les habitants de la cité minière de Libercourt (photo Guillaume Binet/M.Y.O.P)

A Hénin-Beaumont, berceau du socialisme, la bataille des législatives se joue dès le premier tour entre le candidat du PS, Philippe Kemel, et celui du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon.

La salle du meeting à Courrières s’est vidée. Martine Aubry, venue soutenir son “ami Philippe”, est repartie à Lille. Seuls restent quelques militants du coin en train de grignoter des minisandwichs disposés sur une nappe en papier blanc, autour de roses rouges…

Philippe Kemel s’agace. Son corps parle pour lui. Le candidat du PS, maire de Carvin et vice-président de la région Nord-Pas-de- Calais, se cale dans la chaise en plastique noire, croise les jambes, serre nerveusement les bras, le visage sombre. “J’arriverai en tête au premier tour !” Lèvres pincées. Silence. On lui repose la question. Il soupire. Répond la même chose. Il n’a pas écouté, convaincu qu’on lui demande ce qu’il fera si Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, le devance au soir du premier tour des législatives. La question était : “Attendez-vous que Jean-Luc Mélenchon vous soutienne si vous arrivez en tête au soir du 10 juin ?”

“J’ai l’impression qu’il n’y a que deux candidats dans cette élection !”

Sur cette terre de gauche, où François Hollande a dépassé la barre des 60% au second tour de la présidentielle, comment le PS, qui tient la circonscription, pourrait-il perdre ? Sur le papier, c’est imparable, a fortiori après le redécoupage électoral de 2010. Les villes de Carvin et Libercourt, ancrées à gauche, ont été ajoutées à l’ex-14e circonscription devenues la 11e. Dans les faits, pourtant, la victoire du candidat du PS, universitaire de formation, pourrait être moins assurée qu’il ne dit le croire. En annonçant in extremis sa candidature à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon a pris de court ses ex-camarades socialistes et concentré sur lui le regard des électeurs de gauche et une grosse part de la lumière médiatique.

“Quand je lis la presse, j’ai l’impression qu’il n’y a que deux candidats dans cette élection !”, rouspète Martine Aubry en renvoyant dos à dos Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.

La venue de Martine Aubry le 1er juin à Hénin-Beaumont, comme première secrétaire du PS et “amie de Philippe”, montre en tout cas l’importance que le PS accorde à ce scrutin. Et la trouille de se prendre une claque électorale s’il venait à perdre ce fauteuil de député… “Martine Aubry n’est jamais venu à Hénin Beaumont”, raillent les militants du Front de gauche, “c’est signe qu’il y a danger”. Dès lors, la chef du parti s’est livrée à un panégyrique de l’action locale et régionale de Philippe Kemel. Même l’intéressé en a rosi… Et puis elle a piqué ! “Il faut un député qui sera là tous les jours et qui connaît parfaitement les problèmes des habitants.” Comme si le député était un élu local ! Hum, suivez son regard vers Jean-Luc Mélenchon qu’elle prend soin de ne pas citer ni attaquer trop violemment. Tout au plus de railler, notamment sur son parachutage.

“Parachuté, j’ai l’avantage de ne pas être lié aux histoires de cliques bien médiocres que j’ai découvertes ici”, a rétorqué le candidat du Front de gauche trois jours plus tard. “Oui, je suis venu continuer la bataille de la présidentielle, car tant que les députés ne sont pas élus, rien n’est fait.”

Et dire que ce sont des ex-camarades. “Nous sommes là pour battre la droite et l’extrême-droite, nous ne sommes pas là pour réserver des attaques contre des alliés et contre des hommes et des femmes de gauche”, juge Martine Aubry. Pour le reste, “ce n’est pas avoir sa tête dans la petite lucarne qui suffit. Et pour lutter contre le FN, les insultes, ça ne suffit pas non plus”.

Plus Mélenchon attire les médias, plus ça agace la population

Mais manque de pot, son candidat à elle, “on ne le connaît pas, commente Marie-Christine, militante socialiste. A part dans sa ville Carvin, personne ne l’identifie puisqu’avant le redécoupage, la ville n’était pas dans la circonscription.”

Illustration sur le marché d’Hénin-Beaumont, le vendredi 2 juin. Climat électrique au milieu des caméras. Les nuages sombres s’amoncellent dans le ciel, entrecoupé de petites éclaircies. On guette le grain. Les habitants s’agacent du va-et-vient des reporters devant leurs stands. Si encore les médias et les politiques achetaient… “Bonjour, Philippe Kemel, maire de Carvin”, se présente le candidat. Autant vous dire que ça ne soulève pas les foules. Les gens font leurs courses. Point. Le candidat du PS le prend avec humour :

“Les habitants sont agacés de ce cirque médiatique. C’est bon pour ma candidature. Ils savent que je suis du coin. Plus Mélenchon attire les médias, plus ça agace la population. Surtout, les médias, continuez à venir ! Depuis qu’il est venu en shérif, en plus, il a fait monter Marine Le Pen de 31% à 35%. D’ailleurs, on me dit que c’est compliqué pour lui, sa campagne.”

C’est drôle, dans l’entourage de Mélenchon, on dit la même chose du candidat PS. On le lui fait remarquer. Il hausse les épaules, sans mot, avec un léger sourire en coin. Bataille médiatique à deux bandes… Pour paraphraser Marine Tondelier, la candidate d’Europe Ecologie-Les Verts, sur le plateau de France 3, avec une ironie mordante : “Même les scénaristes de Dallas ne s’y retrouveraient plus.”

Que d’affrontements donc pour ce territoire de 130 000 habitants où s’affrontent quatorze candidats. Multiples duels à Hénin-Beaumont : âmes sensibles s’abstenir ! Derrière le plus connu, celui de l’après-présidentielle qui oppose Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, il y a la bataille des “camarades” de gauche entre le candidat du Front de gauche et celui du PS, qui ne peuvent pas se piffrer. Et se surveillent. Se jaugent. Notent les attaques de l’autre.

A ce même meeting du candidat du PS du 1er juin, où Martine Aubry est venue le soutenir devant quelque 200 personnes, un homme brun aux cheveux bouclés s’est assis au fond. Discrètement. Il est 19h25. Bastien, la trentaine, affable, pose son Mac sur ses genoux, son portable à la main pour envoyer des SMS. On dirait un journaliste. Il se fond dans la masse, ses Converse rouges et sa veste verte sur un pantalon beige. Seul petit signe distinctif : ce triangle rouge, accroché au revers, le même que Jean-Luc Mélenchon, comme signe de résistance à l’extrême droite.

Vous en avez entendu vous des idées ?”

Bien qu’il prenne scrupuleusement en note les discours, ce jeune homme n’a rien d’un journaliste. Il est militant du Front de gauche, membre de l’équipe de campagne de Mélenchon dans le Pas-de-Calais. “Vous venez voir si certaines idées convergent avec le PS ?”, lui demande-t-on. “Parce que vous en avez entendu vous des idées ?”, répond-il goguenard. Le ton est donné. Que fait-il donc alors ? Noter des différences ? “A part que la salle est à moitié vide (par rapport au 25 mai quand Jean-Luc Mélenchon y avait tenu un meeting – ndlr). Je suis là pour voir s’il y a des attaques.”

Il a pris en note le passage de Kemel pas peu fier de sa petite phrase : “La circonscription la plus médiatisée de France offre un mauvais feuilleton télé, le match des losers de la présidentielle”, puis plus particulièrement : “Nous n’avons besoin ni de l’idéologie de la haine ni de l’idéologie de la commisération.” Charge peu aimable que le militant du Front de gauche a notée avec un petit rictus. Martine Aubry enchaîne sans parvenir à citer Jean-Luc Mélenchon alors qu’elle nomme Marine Le Pen : “Ce qui est important, c’est ceux qui travaillent collectivement pour régler les problèmes des gens.” Un commentaire sur ce meeting ? “Pas de commentaire. Je transmettrai”, glisse le militant.

Il l’a fait. Le lendemain, sur le marché d’Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon utilise cette formule : “On m’a raconté.” Sur le marché, le candidat du Front de gauche répond à la presse : “Je n’avais pas mesuré en arrivant ici qu’on était en pleine guerre interne au PS. Eux-mêmes sont dans un jeu dont ils n’ont pas toutes les ficelles.” Petite pique aux ex-camarades. Et il embraye sur Marine Le Pen : “Elle joue le rôle du diable, les autres sont dans le rôle des indignés. Ça arrangeait tout le monde. Je suis en train de construire un rapport de forces qu’elle ne pourra plus retourner. Elle panique.”

Quelques jours plus tôt, Jean-Luc Mélenchon confiait aux Inrocks :

“Marine Le Pen a bien profité du fait qu’elle n’ait personne en face d’elle. Je perturbe la partie du PS. Mais c’est vrai que je m’attendais à un peu plus de fraternité de leur part. La gauche est complètement mithridatisée face à elle. Ça se terminera entre eux (le FN – ndlr) et nous, entre cette idée-là et la nôtre. Le Front de gauche est un moment, il se transformera soit en Front du peuple soit en Front populaire.”

Décidément, le candidat du PS l’a mauvaise. Evincé par Jean-Luc Mélenchon, il peine à exister avec une campagne atone dont le principal argument est l’arrivée de François Hollande à l’Elysée. En somme, l’effet mécanique entre le national et le local ne peut que jouer à son avantage. Sur les murs, les affiches de ses adversaires sont plus nombreuses que la sienne, inexistante. Celle de Jean-Luc Mélenchon, omniprésente. Et quand on file vers la zone industrielle d’Hénin-Beaumont, ce n’est quasiment plus que la couleur bleue de Marine Le Pen qui recouvre les murs.

Mais Jean-Luc Mélenchon peut-il piquer des voix au PS malgré le score de François Hollande le 6 mai et la photo du candidat PS aux côtés du président ? Sans Mélenchon, tout le monde s’accorde à dire que le PS aurait gagné. Mais là… Dans la circonscription, les témoignages sont nombreux. Des sympathisants ou militants socialistes qui ont voté pour François Hollande à la présidentielle et qui voteront Jean-Luc Mélenchon pour la législative. Plusieurs raisons reviennent. “Il a une image positive qui ne traîne pas les casseroles, argue Annie. Il ramène l’esprit convivial du Nord.” Les casseroles, ça revient souvent… “On est déçu par le PS au niveau local : Dalongeville, Kucheida, ça va, c’est bon là”, commentent Robert et Dorothée, retraités, allusion aux affaires de malversations et de corruptions dont a souffert le PS. D’abord, avec l’ancien maire du PS d’Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville. Aujourd’hui avec Jean-Pierre Kucheida, exclu du PS, mais qui maintient sa candidature aux législatives dans la 12e circonscription du Pas-de-Calais, avec le soutien de la fédération du PS.

“Ce n’est pas moi qui ai fait monter Le Pen à 31%”

Quand on lui parle des affaires locales, Kemel évacue rapidement. Mieux vaut parler des 60 propositions de François Hollande, d’emploi, de santé, d’avenir, juge-t-il. Jean-Luc Mélenchon, lui, n’oublie pourtant pas d’en parler, soucieux d’apparaître comme le seul candidat de gauche qui a les mains propres. “Moi, je ne suis là que depuis 17 jours”, lance Mélenchon à son meeting du 25 mai devant plusieurs centaines de personnes. “C’est pas moi qui l’ai fait monter (Le Pen) à 31 %. Alors qui ça peut bien être ? Qui n’a pas fait son travail ? Comment ça se fait que les dossier locaux n’avancent pas alors qu’on a que des spécialistes des dossiers locaux ?” Et il poursuit, sous les applaudissements du public :

“Il vous faut une gauche sans casseroles. C’est pas la peine que je m’étende ? Mais si on me cherche je vais m’étendre ! Nous, on n’a pas de casseroles et les casseroles, ça joue un très grand rôle dans la montée de l’extrême droite ici.”

“Hollande c’est la tête, et Mélenchon les pieds”

Tendant la main à l’électorat socialiste, il poursuit : “Il y a beaucoup de socialistes qui sont d’accord avec nous. Donc nous, on doit ouvrir les bras. Ils vont nous aider dans cette élection. Si on fait un bon résultat, ce sera aussi grâce à eux.” Pour Hamida, en charge d’une entreprise de BTP, qui croise le candidat du Front de gauche sur le marché, de toute façon les frontières politiques à gauche sont floues.

“Mélenchon, c’est presque un complément de Hollande, non ? Hollande c’est la tête, et Mélenchon les pieds. C’est pratiquement les mêmes idées, donc je voterai pour lui.”

Dans ce contexte, même le député PS sortant Albert Facon le reconnaît volontiers : “Oui, Jean-Luc nous prendra des voix.” A commencer par celle de Jean-Pierre Corbisez, maire divers gauche d’Oignies et ex-suppléant de Facon, ou celle du Mouvement républicain et citoyen. “Mais c’est par dépit que Corbisez soutient Mélenchon, riposte Albert Facon, il rêvait de devenir député, mais il n’a pas été choisi par les militants.” Faut suivre ! “Ça a toujours été le bazar ici, en rirait presque Albert Facon, demandez aux anciens !” Albert Facon s’enflamme : “On va passer.” Avant de se reprendre : “Enfin, j’espère ne pas me tromper.”

Au FN, on regarde ça attentivement : “Mélenchon prend sur l’électorat du PS”, juge Bruno Bilde, directeur de campagne. Dès lors, si Marine Le Pen avait affirmé au début de sa campagne que son principal adversaire était le candidat socialiste, aujourd’hui elle attaque massivement le candidat du Front de gauche réorientant de facto son discours. Mélenchon, lui, est sûr de ne pas se tromper. Convaincu en plus que le terrain local, qu’il a scrupuleusement étudié, est largement gagnable.

“J’ai toujours été dans les élections en pensant que j’allais les gagner. Je suis comme ça. Donc là je pars en disant on va gagner. Je vais être le député du Pas-de-Calais, 11e circonscription”, clame-t-il au meeting du 25 mai. “Ouaaaaais”, entend-on. Il rebondit. “Si vous voulez avoir un bon député national, cherchez pas, il est là. A quoi ça vous sert d’élire 300 robots d’un même parti ?”

Son arme pour l’emporter : “trois fils, confie-t-il aux Inrocks, qu’il faut renouer : un programme politique, une culture de référence et des événements historiques auxquels nous nous rapportons.” Celle de la terre minière, les terrils, les corons, les puits. Celle de la gauche aussi intrinsèquement liée à la première. “Je suis plus d’ici que certains. Parce je l’ai appris dans les livres et c’était une des raisons de mon engagement.”

Devant le public de Courrières, il explique :

“Tout s’est passé ici pour nous la gauche, c’est notre berceau ! Ceux qui ont inventé les délégués syndicaux, le repos dominical, c’est ici ! La limite au temps de travail à la mine, c’est ici ! La première convention collective, c’est ici, la première grève patriotique en1941, ici !”

Et de confier aux Inrocks : “Pour moi, l’histoire joue un très grand rôle. Je joue sur les mêmes registres que lors de la présidentielle : on habitue les gens à des rendez-vous de masse.” D’où la marche organisée le 3 juin, avec 6 000 personnes selon les organisateurs, 3 000 selon la police, en référence à une figure locale oubliée y compris par les gens du coin : Emilienne Mopty, femme de mineur, résistante, qui a organisé une grève patriotique en 1941 et fut décapitée par les nazis.

“On réveille le peuple de gauche. Je veux rendre leur fierté aux descendants des mineurs, à tout ceux qui se sentent abandonnés dans cette région. Les révolutions ont toujours commencé par les femmes. Ici ça peut être déclencheur.”

Quant à lui, que se passera-t-il après les législatives ? S’il gagne, “ça va être un fabuleux endroit pour construire une lutte nationale”. S’il perd, “je ne vais pas être candidat un grand nombre de fois encore. Pour ma vie, pour mon engagement, la boucle est bouclée”. Pas la peine de rappeler qu’en principe, le candidat de gauche le moins bien placé se désiste en faveur du mieux placé.

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Commentaires
J
Tu avais raison sur ce point et c'est bien triste, le concurrent de Sego à la Rochelle étant soutenu par la droite, je leur souhaite bien du plaisir.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour le reste, je dirais que c'est symptomatique des français le goût du malheur :-)))<br /> <br /> <br /> <br /> Ils préfèrent soutenir par leur impôts les traders qui vont balancer tout leur fric par la fenêtre sans aucun remord ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Bon, j'ai assez affaire avec la politique de chez moi, alors je laisse les français cogiter tous seuls. Et rendez-vous à l'automne, poum patatras.
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J
est certes important et tout le monde - loin de là - ne suit pas les actus sur internet qui permettent de connaitre divers acteurs en politiques. Ceux là peuvent effectivement se demander pourquoi on leur envoie qqu'un d'ailleurs. Mais ds le cas de Royal, c'est plus particulier (Jospin est dans la place et nous connaissons son amour débordant pour sRoyal.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceci dit, dès le choix de JLM d'aller en découdre à HB, je me disais que ce public ne serait peut-être pas aussi disponible que souhaité. Ses discours sont des chef d’œuvre de pédagogie, et informateurs. Mais est-ce ce qui est demandé par ces gens? Ils veulent manger, se loger (le PS lorsqu'il y était, "suggérait" fortement de prendre sa carte au PS pour être placé afin d'obtenir un appart. HLM). Le FN est passé après les scandales financiers du PS.<br /> <br /> <br /> <br /> Quelqu'un sur ma page FBook suggère ceci, qui me parait très juste: ‎"Combattre" le FN avec des arguments, c'est lui donner des ailes. Plus on en parle, plus on fait du spectacle et plus le Front National gonfle. Les gens qui votent pour lui n'écoutent pas les arguments. Ils ne supportent pas qu'on leur fasse la morale et se moquent des "grands principes". Ils refusent la société et ses règles, et ses contrôles, même quand ils en profitent. Ils ne voient pas l'intérêt, pour eux, d'un pouvoir central. Leur mentalité est le produit de plusieurs dizaines d'années de publicité mercantile avec des slogans comme : "Pourquoi je paie une mutuelle quand je ne suis pas malade ?".
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L
"Plus Mélenchon attire les médias, plus ça agace la population"<br /> <br /> <br /> <br /> Je vous l'avais dit les filles !! Bon, je ne suis pas si fière que ça d'avoir eu raison mais... j'attends mon jus de pommes bio...<br /> <br /> <br /> <br /> Les milieux ruraux n'aiment pas qu'on les bouscule à ce point... et les milieux citadins non plus d'ailleurs (pour preuve la circonscription de La Rochelle)<br /> <br /> <br /> <br /> Le système du parachutage est irrespectueux et ça ne passe pas... Si les candidats parachutés étaient issus de l'immigration on dirait que les Français sont racistes mais ce n'est pas du tout ça... Les locaux sont TOUJOURS privilégiés aux parachutés.<br /> <br /> <br /> <br /> Je sens bien comment cela se passe aussi par chez moi... Une vraie bigoudène (à gauche) contre un Ligérien ambitieux (à droite)... il va lui en falloir du temps pour se faire accepter celui-là... et si cela avait été une vrai bigoudène (de droite) face à un Ligérien (de gauche), je ne suis pas sûre que la gauche aurait gagné... Rires...<br /> <br /> <br /> <br /> Dans mon petit bled paumé... Le FN fait plus de 7 %, je comprends pourquoi parfois je me sens mal sur mon propre territoire... (peut-être pas si propre). Et ce sont sûrement des personnes que je croise et que j'aime bien qui votent pour le FN... Pffffff....
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J
Je cite l'article :<br /> <br /> <br /> <br /> “Mélenchon, c’est presque un complément de Hollande, non ? Hollande c’est la tête, et Mélenchon les pieds."<br /> <br /> <br /> <br /> Mélenchon c'est la proue et Hollande c'est... les rames.
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