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12 juillet 2012

Le Front de gauche en campagne contre «super Maastricht»

 

12 juillet 2012 à 16:46
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
Selon le patron du PCF, Pierre Laurent, qui réclame un référendum, le «pacte budgétaire» obtenu par François Hollande ne suffit pas à équilibrer le «pacte Sarkozy-Merkel».
 
Par JONATHAN BOUCHET-PETERSEN

Un référendum, comme en 2005. Le Front de gauche a lancé ce jeudi matin l’offensive contre la ratification du «pacte budgétaire» européen. Réunis pour une conférence de presse à l’Assemblée nationale, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche (PG), et Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire, ont enjoint François Hollande à consulter les Français sur ce texte. «Le pacte Sarkozy-Merkel est un danger pour les politiques publiques et budgétaires nationales, un danger aussi pour notre souveraineté», a déploré le leader communiste, avant de souligner que le nouveau président a déjà manqué à son engagement de renégocier le traité.

Et Pierre Laurent de promettre à l’exécutif une «grande bataille publique» sur le sujet, dont la première étape sera un meeting «européen» de rentrée le samedi 25 août aux Estivales du Front de gauche à Grenoble : «Nous appelons également les Françaises et les Français, tous les électeurs de gauche qui ont voulu le vrai changement à dire à leurs parlementaires: "Ne ratifiez pas le pacte budgétaire européen au Parlement sans nous demander notre avis"», a-t-il ajouté.

 

«La rigueur pour l'éternité»

Consulté par l’exécutif, le Conseil d’Etat dispose de deux mois pour dire si la ratification nécessite une modification de la Constitution. Et donc, au choix, une majorité des 3/5e au Parlement, convoqué en Congrès, ou l’organisation d’un référendum. Côté socialiste, on est prêt à ratifier le «pacte budgétaire» depuis l’adoption par le Conseil européen d’un «pacte de croissance» le 29 juin. Une vulgaire «annexe de bonnes intentions» n’ayant «strictement aucune valeur juridique contraignante»,  tacle Martine Billard. Un «simple avenant», d’après Christian Picquet, qui le juge très insuffisant pour faire de ce traité autre chose qu’un «super Maastricht».

Après les récentes déclarations de Marie-Noëlle Lienemann (PS) et Jean-Vincent Placé (EE-LV), peu favorables au texte, Pierre Laurent espère bien entraîner aux côtés du Front de gauche l’aile gauche du PS, les écologistes, mais aussi les formations souverainistes, de droite comme de gauche, hostiles à cette ratification. «En février, plusieurs dizaines de parlementaires socialistes [17 en fait, ndlr] ont voté contre le Mécanisme européen de stabilité (MES), et le groupe PS s'était abstenu», rappelle le cofondateur du Front de gauche. «Ratifier ce traité, c’est dire oui à la rigueur pour l'éternité», résume Picquet dans ce qui sonne déjà comme un slogan de campagne.

 Suivez les premières semaines du quinquennat sur www.libe2012.fr

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