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18 juillet 2012

Les déchets nucléaires devraient doubler d'ici 2030

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Plus de 1,3 million de mètres cubes étaient stockés en France en 2010, un volume appelé à doubler d'ici 15 ans.

Plus de 1,3 million de mètres cubes de déchets nucléaires en tous genres étaient stockés en France fin 2010, un volume appelé à doubler d'ici 2030, selon l'inventaire publié mercredi par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

Plus de 1,3 million de mètres cubes de déchets nucléaires en tous genres étaient stockés en France fin 2010, un volume appelé à doubler d'ici 2030, selon l'inventaire publié mercredi par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). © SIPA

Plus de 1,3 million de mètres cubes de déchets nucléaires en tout genre étaient stockés en France fin 2010, un volume appelé à doubler d'ici 2030, selon l'inventaire publié mercredi par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Ces déchets radioactifs proviennent principalement des centrales nucléaires (59 %) mais aussi de laboratoires de recherche (26 %), des activités militaires (11 %), de l'industrie non nucléaire (3 %) et du secteur médical (1 %), selon le dernier inventaire de l'Andra.

De 1,320 million de mètres cubes fin 2010, ce volume devrait atteindre 2,7 millions en 2030, selon les nouvelles prévisions. "En France, la production de déchets radioactifs représente l'équivalent de 2 kg par an et par habitant", souligne l'Andra dans son rapport. Disponible sur le site de l'Andra, www.andra.fr, cet inventaire est "un outil de gestion" et un moyen "d'anticiper les besoins de stockage" pour l'avenir, mais aussi une source d'informations précises pour le citoyen, a souligné devant la presse son président, François-Michel Gonnot.

 

"Moyenne activité à vie longue"

Des déchets d'origine et de nature extrêmement diverses, qui ne présentent pas tous les mêmes risques, insiste l'organisme public chargé de concevoir des solutions pour les stocker en toute sécurité. Les plus dangereux sont les déchets dits "de haute activité", issus pour l'essentiel du traitement des combustibles usés dans les réacteurs nucléaires de l'Hexagone. Fin 2010, ces déchets HA représentaient 2 700 m3, soit seulement 0,2 % du total déjà produit. Mais ils contiennent à eux seuls 96 % de la radioactivité totale des déchets nucléaires, à raison de plusieurs milliards de becquerels par gramme.

Ils peuvent être à vie courte (moins de 31 ans pour que la radioactivité diminue de moitié) ou très longue, comme le neptunium 237, dont la période radioactive dépasse deux millions d'années. Leur volume devrait doubler d'ici 2030, 5 300 m3.

Démantèlement

Les déchets HA et MA-VL ont vocation à être enfouis à grande profondeur dans le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) à l'étude par l'Andra, qui devrait ouvrir en 2025 à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne. En attendant, ils sont entreposés sur les sites où les colis de déchets sont produits, à La Hague (Manche) et Marcoule (Gard). La majeure partie des stocks français est constituée de déchets de faible et moyenne activité à vie courte (63 % du volume total pour 0,02 % de la radioactivité). Ils sont liés à la vie des installations nucléaires ou produits par les laboratoires de recherche ou médicaux.

Après avoir été stockés dans la Manche, un centre ouvert en 1969 et désormais fermé, ils sont pris en charge dans l'Aube depuis 1992. Issus du démantèlement des premières centrales au graphite ou de l'ancienne industrie du radium, les déchets de faible activité à vie longue constituent 7 % du volume total et environ 0,01 % de la radioactivité. Ils sont le plus souvent stockés sur les sites qui les ont produits, faute de solution définitive. Ils incluent également des milliers d'objets radioactifs anciens (fontaines au radium, paratonnerre au radium, vieux détecteurs d'incendie, etc.). Le reste est constitué de ferrailles, béton et gravats produits par l'industrie ou le démantèlement des installations nucléaires, soit 360 000 m3 de déchets dits "à très faible activité" (TFA). Le volume de TFA, stockés en surface dans l'Aube depuis 2003, devrait atteindre 1,3 million de mètres cubes en 2030.

 

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