Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 944
Newsletter
3 août 2012

Syrie : les «rebelles» veulent prendre un aéroport près d'Alep

Sur LE PARISIEN

 

Publié le 02.08.2012, 07h16 | Mise à jour : 20h43

Les rebelles ont bombardé jeudi matin l'aéroport militaire de Menagh, à 30 km au nord-ouest d'Alep, d'où décollent les hélicoptères et les avions qui mènent des raids sur la ville.
Les rebelles ont bombardé jeudi matin l'aéroport militaire de Menagh, à 30 km au nord-ouest d'Alep, d'où décollent les hélicoptères et les avions qui mènent des raids sur la ville. | AFPAhmad Gharabli
 

Face à la division de la communauté internationale face à la guerre civile en Syrie, Kodi Annan le médiateur de la Ligue arabe et de l'ONU a présenté sa démission. Les combats continuent ce jeudi en Syrie. Les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils qui, utilisant des chars pris aux mains de l'ennemi, ont bombardé dans la matinée l'aéroport de Menagh, à 30 km au nord-ouest d'Alep.


Mercredi, un raid des forces de sécurité syriennes contre une localité près de Damas a causé la de 43 personnes, dont certaines ont été exécutées après avoir été torturées, selon l'OSDH. Mais les rebelles sont eux aussi accusés de «crime de guerre» après la diffusion d'une vidéo.

L'ASL reconnaît combattre avec des lourdes.
L'ONU avait signalé mercredi que l'ASL disposait d'armes lourdes à Alep. Les rebelles ont reconnu jeudi pour la première fois combattre avec des chars dans cette ville depuis plus de dix jours. Ils ont ainsi utilisé des chars pour attaquer l'aéroport militaire de Menagh, à 30 km au nord-ouest d'Alep, et ont détruit un hélicoptère, a déclaré à l'AFP le commandant des rebelles de la région d'Alep, Abdel Aziz Salamé. Il s'agit de quatre blindés pris lundi aux soldats d'Assad.

Alep : «Prendre l'aéroport pour contrôler toute la région»
. Pour le commandant des rebelles de la région d'Alep, Abdel Aziz Salamél'aéroport de Menagh représentait la dernière position militaire du régime dans la région. «Nous devons en finir. Il faut prendre l'aéroport pour contrôler toute la région». Selon lui, l'objectif est «de prendre l'aéroport pour empêcher les hélicoptères qui s'y trouvent d'être utilisés pour le transport des munitions dans Alep et pour frapper les rebelles» dans cette ville. Il a confié que durant la bataille qui a duré cinq heures, dix rebelles ont été blessés et dix sont portés disparus. L'armée a envoyé des MiGs «pour nous chasser et les rebelles se sont repliés».

VIDEO: L'ASL affirme contrôler la moitié d'Alep


Ban Ki-moon annonce la démission de . Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé que l'émissaire de la Ligue arabe et de l'ONU pour la Syrie, Kofi Annan, ne souhaite pas «renouveler son mandat (de médiateur, Ndlr) quand il expirera le 31 août 2012». Le secrétaire des Nations Unies lui a exprimé sa «très profonde gratitude pour ses efforts courageux et déterminés» et son «profond regret» de le voir partir. Il a entamé des consultations avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi pour «nommer rapidement un successeur qui puisse poursuivre ces efforts de paix essentiels».

 VIDEO. Kofi Annan explique les raisons de son départ

 

La vidéo qui accuse les rebelles de «crime de guerre». Une vidéo mise en ligne le 31 juillet embarrasse les occidentaux. On y voit des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils armés, fusiller des membres d'un clan proche du régime. Les prisonniers sont traînés dans la rue, à moitié nus, le corps couvert de bleus, avant d'être abattus au cri d'«Allah Akbar». Un acte que Nadim Houry, directeur adjoint de l'antenne au Moyen-Orient de Human Rights Watch a qualifié de «crime de guerre». Cette vidéo a déclenché beaucoup de réactions sur Internet et a terni l'image des rebelles au point qu'un commandant de l'ASL a posté une vidéo dans laquelle il promet que la rébellion respectera les conventions internationales de la guerre

Obama aurait autorisé la CIA à appuyer les rebelles.
 Des médias américains rapportent que le président Barack Obama a signé un document secret autorisant l'aide américaine à l'ASL. Officiellement, Washington n'offre qu'une aide médicale et logistique à la rébellion syrienne, refusant de fournir des armes par peur d'envenimer le conflit. Selon les chaînes NBC et CNN, cette directive signée par Obama permettrait aux services secrets américains (CIA) d'agir clandestinement contre le régime syrien. Des représentants de la Maison-Blanche ont refusé de commenter ces informations, mais n'ont pas explicitement exclu l'idée que Washington apportait plus de soutien en termes de renseignement aux forces anti-Assad qu'il avait été précédemment admis officiellement.  

Pression politique sur Washington. La signature de la directive par Barack Obama coincide également avec l'augmentation de la pression politique pour que la Maison-Blanche apporte plus de soutien à l'opposition syrienne, malgré la réticence des Etats-Unis à s'engager plus directement dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Lundi, Barack Obama a eu un entretien téléphonique avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, et les deux dirigeants se sont mis d'accord pour «accélérer la transition politique en Syrie», a déclaré la Maison-Blanche. Alors que la Russie continue de fournir des armes aux troupes loyalistes, en vertu de contrats d'armement passés ces derniers mois, des experts américains -- notamment l'ancien ambassadeur en Israël -- ont appelé les Etats-Unis à fournir des armes et un appui aérien au rebelles

Trois millions de Syriens ont besoin de nourriture et d'aide. Sur ces trois millions de personnes, 1,5 million ont un besoin d'urgence d'aide alimentaire pour les trois à six prochains mois, particulièrement dans les zones touchées par le conflit en cours, selon l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui se fonde sur une étude réalisée par l'ONU et le régime syrien.

Communications et Internet coupés à Alep depuis mercredi soir. Les téléphones portables ne fonctionnent plus. «Cela précède en général une opération d'envergure de l'armée», a commenté une source des services de sécurité syriens. A la mi journée ce jeudi, un expatrié français vivant à Damas témoignait sur son compte Twitter du black-out téléphonique.



Un ministre appelle au dialogue pour sortir des violences. Le ministre d'Etat pour les Affaires de la réconciliation nationale, Ali Haïdar, estime que la seule issue aux violences en Syrie est le «dialogue politique», dans un entretien au quotidien helvétique Tages-Anzeiger publié jeudi. «Le seul fait que le président Assad ait créé un ministère de la réconciliation nationale démontre sa volonté (de faire aboutir) ce processus politique», a-t-il ajouté, citant l'exemple de la réintégration de l'IRA irlandaise. Toujours selon ce ministre, les «ingérences» de l'étranger servent «uniquement les intérêts d'Israël».

Les rebelles discutent de la création d'un gouvernement de transition. Les opposants à Bachar al-Assad veulent installer un gouvernement provisoire dans les «zones libérées», à l'image de ce qui s'est passé autour de Benghazi en Libye. Mais la forme que prendrait ce gouvernement reste encore floue. Pour surmonter, les divisions entre les groupes rebelles, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a créé le 27 juillet à Doha deux commissions: l'une pour discuter avec l'Armée syrienne libre (ASL) et les militants de l'intérieur, l'autre avec les opposants qui ne sont pas membres du CNS.

Poutine à Londres, le chef du Pentagone en Jordanie. La Syrie s'invite aux JO ce jeudi avec la visite de Vladimir Poutine à Londres à l'occasion des finales olympiques de judo. David Cameron, le Premier ministre britannique devrait une nouvelle fois tenter d'infléchir la position du président russe sur la Syrie lors d'un entretien à Downing Street. Au même moment, le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta est en Jordanie pour discuter avec le roi Abdallah II du conflit en Syrie et de l'afflux de réfugiés en Jordanie.

Paris appelle Beyrouth à ne pas renvoyer des réfugiés vers la Syrie. La France s'est dite jeudi «très préoccupée» par les expulsions de ressortissants syriens vers la Syrie par les autorités libanaises et appelle ces dernières à assurer «la protection des réfugiés». Le Liban a renvoyé mercredi 14 Syriens en Syrie malgré les violences à la frontière, s'attirant les critiques de défenseurs des droits de l'Homme.

Notre carte interactive des affrontements en Syrie


Afficher Syrie : retour sur une guerre civile sur une carte plus grande

 

 

 

 

C'est depuis cette base que décollent les hélicoptères et les avions des troupes régulières qui mènent des raids sur la ville.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité