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25 août 2012

La Rochelle - Martine Aubry fait la leçon aux anti-traité européen

 

Sur le Point.fr

 

- Publié le 25/08/2012 à 11:20 - Modifié le 25/08/2012 à 15:17

 Au moment où l'aile gauche du parti se réunissait, la première secrétaire a taclé les ministres qui rechignent à ratifier le traité budgétaire.

 

Martine Aubry arrive à La Rochelle, le 23 août 2012.

Martine Aubry arrive à La Rochelle, le 23 août 2012. © Nossant/Dupuy / Sipa

"Si j'étais au gouvernement et si je ne partageais pas une décision aussi importante, j'en tirerais moi-même les conséquences." La petite phrase, signée Martine Aubry, a jeté un froid, vendredi soir, à La Rochelle. La (en principe) future ex-première secrétaire faisait bien sûr allusion au vote du traité de discipline budgétaire européen, qui doit intervenir à la fin du mois ou début octobre au plus tard. Or, au même moment, l'aile gauche du parti, représentée par Un monde d'avance, le courant du ministre délégué à l'Économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, était réunie à huis clos au rez-de-chaussée d'un hôtel mitoyen du campus. Au menu des débats : la question du dépôt d'une motion pour le prochain congrès et... le vote du traité européen.

Dans la salle bondée de militants - des jeunes, pour la plupart -, le président du conseil général de l'Essonne, Jérôme Guedj, rapidement informé des propos d'Aubry, s'est montré pour le moins surpris. Deux heures plus tôt il expliquait, serein, que ni le Premier ministre ni le chef de l'État ne l'avaient mis en garde, alors même qu'il a exprimé publiquement, tout comme la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, ses réticences à voter le traité. Autant dire qu'il n'a pas vu venir ce sévère recadrage. "C'est surprenant, ce rappel à la discipline envers un membre du gouvernement au nom d'une position qui n'a pas été prise par le Parti socialiste", lâchera-t-il, l'air agacé, à la sortie de la réunion. En réalité, la petite pique d'Aubry avait été lancée en réponse à une question portant sur les écologistes, eux aussi en proie à de vives tensions sur la question du traité budgétaire européen.

 

Comme Duflot, Hamon joue les équilibristes

Reste que le seul ministre présent dans la salle, Benoît Hamon, n'a pu que se sentir visé. Bien que venu "en militant", la mine bronzée et vêtu d'un polo à col Mao, il joue son rôle devant les caméras, récusant notamment les accusations d'"action trop molle de la gauche" depuis l'élection de François Hollande. Hamon reste en revanche discret sur sa position personnelle sur le traité, sous-entendant qu'il est avant tout solidaire de l'exécutif. Le chef de file d'Un monde d'avance tente également de rassurer ses soutiens sur la question : "Ce n'est pas parce qu'on a un pacte de croissance que le débat s'arrête là. J'entends les critiques, mais c'est normal qu'il (François Hollande) n'ait pas obtenu exactement ce qu'il avait promis pendant la campagne, on n'est pas tout seuls, il y a Merkel... Il a obtenu beaucoup étant donné les rapports de force." Et d'ajouter, juste avant de filer : "(Être ministre) n'enlève rien à mes convictions, mais je suis dépositaire de l'intérêt général. Et mon courant me suivra."

Des propos nettement plus mesurés que ceux de Lienemann, pour qui la renégociation du traité est un leurre. "Je ne suis pas d'accord, ça n'est pas la renégociation" annoncée par François Hollande durant sa campagne, "il faut l'engager, la renégociation" avait-elle déclaré sur France Info en début de semaine. Mais les soutiens de Hamon ne semblent pas lui tenir rigueur de sa discrétion : "Il ne dira rien, et tant mieux. Il ne faut pas donner du crédit aux déclarations d'Aubry", commente un proche de Hamon. "Je n'irais pas conseiller à Benoît d'être vent debout, il n'y pas matière. Tout est affaire de dosage et de subtilité", ajoute Jérôme Guedj. Et de résumer son ambition pour l'aile gauche du PS dans les mois et les années à venir : "Ni godillots, ni guérilla." Traduire : "Le refus de la pensée unique, du conformisme, du doigt sur la couture du pantalon, mais sans dramatisation."

Pas question de faire du "Mélenchon light", donc. Mais le dépôt d'une motion en vue du congrès de Toulouse, qui a lieu au mois d'octobre, est jugé plus que probable, voire nécessaire, pour que l'aile gauche continue à peser au sein du parti. "Autrement, on disparaît du paysage. On est 10 sur 54 au bureau national du PS parce qu'on a fait 20 % au dernier congrès ! Le texte de ce congrès va déterminer la ligne de parti pour les élections européennes", rappelle un proche de Hamon. Avant de prévenir : "Si notre petite musique n'existe pas, c'est un boulevard pour Mélenchon."

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Commentaires
J
Bouh !
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J
j'en suis certaine!
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J
Aubry sera au gouvernement dès qu'elle aura quitté sa fonction de 1ère secrétaire. Elle doit avoir gardé des moyens de pression dans sa manche.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est quand le remaniement déjà ?
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J
écologie (nucléaire) et candidate des verts pour un parachute parisien aux législatives.Elle sacrifiera encore les idées qu'elle prétend défendre pour obtenir ce qu'elle vise: la mairie de Paris<br /> <br /> Quant à Aubry elle ment comme elle respire et fera ce qu'il faut pour rester dans la sphère au pouvoir.<br /> <br /> C'est du moins mon hypothèse...
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D
Jusqu'où Hamon et Duflot iront-ils ? Ne serait-ce pas une simple posture avant d'avaler la couleuvre?
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