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21 octobre 2012

Syrie: le médiateur Brahimi reçu par Bachar al-Assad, attentat à Damas

Sur le NOBS

 

Créé le 21-10-2012 à 09h46 - Mis à jour à 15h51

Au moins dix personnes ont été tuées et 15 autres blessées dimanche dans une explosion devant le commissariat de police du quartier chrétien de la vieille ville de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
(c) Afp

Au moins dix personnes ont été tuées et 15 autres blessées dimanche dans une explosion devant le commissariat de police du quartier chrétien de la vieille ville de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). (c) Afp
 
 

DAMAS (AFP) - L'émissaire international Lakhdar Brahimi a appelé dimanche les belligérants en Syrie à proclamer "unilatéralement" un cessez-le feu, à l'issue d'un entretien avec le président Bachar al-Assad à Damas, où le quartier chrétien a été secoué par un attentat meurtrier.

Cet appel intervient alors que les violences, qui ont fait plus de 34.000 morts en 19 mois selon une ONG syrienne, ne montrent aucun signe d'essouflement et que les experts se montrent très sceptiques quant à la possibilité d'une trêve.

"J'en appelle à tous pour qu'ils prennent une décision unilatérale d'arrêter les hostilités à l'occasion de l'Aïd al-Adha (célébrée du 26 au 28 octobre) et pour que cette trêve soit respectée à partir d'aujourd'hui ou de demain", a déclaré M. Brahimi à la presse.

L'Aïd al-Adha, ou fête du sacrifice, est l'une des fêtes musulmanes les plus sacrées.

M. Brahimi a souligné qu'il s'agissait d'une "initiative personnelle, et non d'un plan détaillé de paix. C'est un appel à chaque Syrien".

Il a ensuite indiqué avoir contacté des dirigeants de l'opposition civile en Syrie et en exil, et les groupes armés à l'intérieur du pays, affirmant que son appel avait reçu "un accueil très favorable".

"Nous retournerons en Syrie après l'Aïd et si le calme s'installe réellement pendant cette fête, nous continuerons à travailler" sur un cessez-le-feu durable, a-t-il ajouté, à l'issue d'une rencontre avec M. Assad, sa deuxième avec le président depuis sa prise de fonction le 1er septembre.

 

"Refus de toute ingérence étrangère"

M. Assad a affirmé de son côté, devant l'émissaire, qu'il était "ouvert à tous les efforts sincères pour une solution politique à la crise, sur la base du refus de toute ingérence étrangère", selon l'agence officielle Sana.

Il a en outre estimé que toute initiative politique devait se fonder sur "l'arrêt du terrorisme (..) avec l'engagement de certains pays impliqués, de cesser d'héberger, de soutenir et d'armer les terroristes en Syrie".

Damas qualifie de "terroristes" les opposants et rebelles depuis le début en mars 2011 du mouvement de contestation réprimé par ses troupes, et accuse le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie de leur apporter un soutien militaire.

Après un premier appel à la trêve lancé il y a quelques jours par M. Brahimi, le régime s'était dit prêt à étudier cette proposition. L'opposition avait elle accepté de cesser le feu à condition que le régime arrête le premier.

Sur le terrain, la trêve semblait loin. Dimanche matin, un attentat a visé pour la première fois le quartier chrétien de la vieille ville de Damas, faisant au moins 13 morts et 29 blessés, selon Sana.

Un habitant a déclaré à l'AFP par téléphone qu'une voiture piégée avait explosé en face d'un commissariat, qui a été endommagé par l'explosion.

La déflagration a été si puissante que "ma maison située à un kilomètre du lieu de l'explosion a tremblé", a indiqué un autre résident.

La hiérarchie chrétienne et une grande partie de cette communauté, par peur des islamistes, ont pris position en faveur du régime de Bachar al-Assad.

 

 

Combats près de Damas

Parallèlement, des affrontements entre armée et rébellion faisaient rage dimanche matin dans la banlieue proche de Damas, ainsi qu'à Alep (nord), deuxième ville de Syrie, théâtre de violents combats depuis trois mois, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de médecins.

Le régime a bombardé Harasta, à 10 km au nord-est de la capitale, les vergers de la ville voisine de Douma, la localité de Zamalka, ainsi que les villages de la Ghouta, la campagne entourant Damas.

Dans la nuit, d'intenses combats se sont déroulés dans le quartier d'Assali à Damas entre soldats et rebelles, a ajouté l'ONG.

A Alep, une voiture piégée a explosé dans le quartier al-Siriane, faisant des blessés, tandis que plusieurs autres quartiers dont Bab al-Nasr et Qastal, ont été bombardés.

Au total, dimanche, au moins 55 personnes ont péri --19 civils, 11 rebelles et 25 soldats-- à travers le pays, selon un bilan provisoire de l'OSDH.

Au Liban voisin, des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Beyrouth pour une manifestation géante contre Damas, à l'occasion des funérailles d'un très haut gradé de la police, bête noire du régime syrien, assassiné vendredi.

Cet assassinat a été attribué par l'opposition libanaise et des experts au régime de Damas.

Les autorités syriennes ont dénoncé un acte "lâche" et "terroriste" mais n'ont pas encore réagi publiquement à ces accusations.

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