GAZA - L'aviation et la marine israéliennes ont repris tôt lundi leurs bombardements de la bande de Gaza, faisant trois morts dont un enfant de cinq ans, au lendemain de la journée la plus meurtrière de l'offensive de l'Etat hébreu qui a tué 31 Palestiniens.

Depuis le déclenchement mercredi de l'offensive israélienne "Pilier de défense" avec l'assassinat à Gaza du chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jaabari, plus de 100 personnes ont été tuées.

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Alors que la délégation des ministres arabes des Affaires étrangères vient d'arriver à Gaza, le président égyptien Mohamed Morsi a déclaré que "l'agression" israélienne contre Gaza allait cesser aujourd'hui.

"La grotesque agression israélienne va cesser aujourd'hui, mardi, et les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu entre Palestiniens et Israéliens vont avoir des résultats positifs dans les prochaines heures", a déclaré le président égyptien.

Une roquette à longue portée tirée de Gaza a explosé au sud de Jérusalem, dans la région du bloc de colonies du Goush Etzion, sans faire de blessé, a indiqué la police.

Une violente explosion avait auparavant été entendue après qu'une sirène d'alerte eut longuement retenti dans Jérusalem.

Au même moment, la branche armée du Hamas à Gaza a revendiqué le tir d'une roquette à longue portée M75 sur "Jérusalem occupée".

L'attaque a eu lieu au moment où le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon commençait une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens après s'être rendu en Egypte pour tenter d'imposer un cessez-le-feu entre Israël et les groupes armés palestiniens de Gaza.

Une première roquette lancée par le Hamas depuis Gaza avait frappé vendredi dernier les environs de Jérusalem, pour la première fois dans l'histoire du conflit israélo-palestinien, marquant une nouvelle escalade dans la confrontation entre Israël et les groupes armés palestiniens.

Une violente explosion a été entendue a Jérusalem après qu'une sirène d'alerte eut retenti.

Au même moment, la branche armée du Hamas à Gaza a revendiqué le tir d'une roquette à longue portée M75 sur "Jérusalem occupée".

"Rien n'a atterri dans la ville de Jérusalem, nous examinons les alentours", a déclaré la police.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mardi Israël de mener un "nettoyage ethnique" contre les Palestiniens dans son opération militaire visant la bande de Gaza.

Le chef du gouvernement a estimé que les groupes palestiniens de Gaza qui tirent des roquettes contre Israël usaient de leur droit de "légitime défense" contre les attaques "arbitraires et illégales" de l'Etat hébreu, qu'il a en outre accusé de "massacrer" des civils innocents.

"Personne ne peut dire qu'Israël utilise son droit à l'autodéfense (contre les tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas, ndlr), Israël fait souffler actuellement un vent de terreur au Proche-Orient", a-t-il martelé, longuement ovationné par les députés de son parti.

Passivité des pays occidentaux

M. Erdogan s'en est également pris une nouvelle fois à la passivité des pays occidentaux et du Conseil de sécurité de l'ONU dans ce dossier.

"Je ne crois plus à la justice de l'ONU (...) tant que la question palestinienne ne sera pas réglée, les souffrances et le sang resteront une partie intégrante du Proche-Orient", a ajouté le Premier ministre.

Citant nommément les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (Etats-Unis, France, Chine, Russie et Royaume Uni), M. Erdogan a dit: "Si l'on doit agir seulement avec ce que disent ces pays, nous sommes fichus".

Le numéro un de la branche armée du Hamas, Mohammad Deïf, a mis en garde mardi Israël contre une opération terrestre à Gaza, dans un message audio.

"L'ennemi payera cher s'il pense entrer à Gaza", a-t-il prévenu.

Plusieurs tags en faveur de Gaza ont été disséminés sur plusieurs bâtiments privés et publics de la petite commune de Lorgues. Ils proclament "Gaza dans nos coeurs" ou bien "Gaza, on t'aime", mais aucun appelant à la haine selon la mairie. Un collège, une école maternelle, les murs d'un court de tennis, ainsi que des maisons particulière et des façades d'immeubles, ont été la cible de ces graffitis, qui suivent un cheminement. Mardi matin, les services de la mairie étaient en train de les nettoyer.

Des gardes de l'ambassade américaine à Tel-Aviv ont ouvert le feu mardi contre un homme armé d'une hache et d'un couteau qui tentait de les attaquer, a indiqué une porte-parole de la police israélienne.

"Un suspect est arrivé à l'ambassade américaine à 11H00 (09H00 GMT) avec un couteau et une hache, et il a attaqué un des gardes de sécurité", a déclaré la porte-parole Louba Samri à l'AFP, précisant que le garde avait été touché à la jambe et que l'assaillant n'avait pas été blessé.

Selon un policier israélien cité par Reuters, le suspect ne serait pas d'origine arabe.

Plus d'informations dans notre article sur le sujet.

Israël est seul responsable du conflit actuel à Gaza et devrait être jugé "pour crimes de guerre", a estimé ce mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères en niant que Téhéran cherche à attiser la violence comme l'en accusent les dirigeants israéliens.

"Ce ne sont pas l'Iran ni le Hamas qui cherchent l'affrontement, la guerre ou mettent en danger la vie d'une population innocente, mais c'est le régime sioniste, qui devrait être jugé pour crimes de guerre", a affirmé M. Ramin Mehmanparast lors de son point de presse hebdomadaire.

Le président israélien Shimon Peres a accusé lundi l'Iran d'encourager le mouvement palestinien Hamas, qui contrôle Gaza, à continuer à bombarder Israël plutôt que de rechercher un cessez-le-feu, et de lui avoir livré des missiles Fajr-5 lancés contre l'Etat hébreu au cours des derniers jours.

M. Mehmanparast a salué "la ferme réponse de la population de Gaza", d'où continuent malgré tout à partir des missiles contre Israël, sans démentir ni confirmer explicitement que certains de ces engins aient été livrés par Téhéran. "Ce qui est important, c'est que les Palestiniens aient des armes pour se défendre", a-t-il répondu à une question sur les accusations israéliennes.

"La question de savoir qui fabrique le Fajr-5 relève des experts militaires", et "comment ils ont été livrés aux Palestiniens doit-être demandé aux responsables du renseignement israéliens", a-t-il ajouté dans une formulation ambiguë. Le missile Fajr-5, de fabrication iranienne, a une portée de 75 km, tirés supérieure à celle des roquettes artisanales généralement utilisées par le Hamas. Le président de la commission de défense du parlement iranien, Allaeddine Boroujerdi, avait démenti samedi que l'Iran ait livré des Fajr-5 au Hamas, sans indiquer comment ces armes étaient parvenues à Gaza. Le président du Majlis, Ali Larijani, avait toutefois appelé quelques heures plus tard tous les pays de la région à "envoyer des armes en Palestine pour combattre le régime sioniste".

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton quittera Phnom Penh ce mardi pour se rendre en Israël, en Egypte et à Ramallah, alors que les Etats-Unis tentent d'empêcher une escalade de la crise à Gaza, a indiqué un responsable américain.

Clinton, qui est en Asie avec Barack Obama, rencontrera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, et discutera de la crise avec des responsables égyptiens et palestiniens.

Le président américain a décidé de dépêcher sa secrétaire d'Etat après avoir parlé deux fois lundi soir avec le président égyptien Mohamed Morsi et Netanyahu, a précisé le conseiller adjoint à la sécurité nationale Ben Rhodes. "Clinton va souligner l'intérêt américain pour une solution pacifique qui protège et augmente la sécurité d'Israël et la sécurité régionale", a-t-il expliqué, sans aller jusqu'à parler de mission de médiation.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a appelé toutes les parties à cesser le feu, alors qu'Israël a annoncé suspendre toute offensive terrestre.

Hillary Clinton, secrétaire d'État américaine, va se rendre en Egypte et en Israël, d'après un responsable américain.

Selon un haut responsable israélien, le Tsahal a suspendu pour le moment tout projet d'opération terrestre.

Sept Palestiniens on été blessés dans la nuit de lundi à mardi dans des raids israéliens sur la bande de Gaza, ont indiqué les services d'urgences du territoire gouverné par le Hamas.

Sept personnes ont été blessées dans un raid qui a gravement endommagé la Banque nationale islamique dans la ville de Gaza, mise en place par le gouvernement du Hamas, selon les mêmes sources. Au moins deux missiles tirés par des avions F-16 ont touché l'établissement, où les fonctionnaires de l'exécutif du Hamas à Gaza perçoivent leur salaire, selon des témoins.

Par ailleurs une série de raids ont visé des maisons de chefs militaires du Hamas et des zones inhabitées, sans faire de blessé, selon les services d'urgences.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "visé près de 100 sites terroristes, dont des lanceurs de roquettes souterrains, des tunnels et des installations de stockage de munitions". 5 roquettes auraient été tirées en direction d'Israël, selon la BBC.

 

Le président des Etats-Unis Barack Obama a appelé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président égyptien Mohamed Morsi, insistant à nouveau avec son homologue sur la nécessaire "désescalade" des violences à Gaza, a annoncé la Maison Blanche.

Ces contacts ont eu lieu alors que selon la radio publique israélienne, le cabinet de sécurité de M. Netanyahu s'est réuni lundi soir pour examiner une proposition égyptienne de trêve avec les groupes armés palestiniens de Gaza.

Barack Obama, qui se trouve au Cambodge, dernière étape d'une tournée en Asie du sud-est, a parlé avec M. Morsi de "la nécessité de voir le Hamas mettre fin aux tirs de roquettes sur Israël", a précisé la présidence américaine dans un communiqué.

Le président a ensuite appelé M. Netanyahu, qui l'a mis au courant des "derniers développements à Gaza et en Israël", selon la même source.

Un Palestinien de 22 ans a été tué lundi par des soldats israéliens à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, ont indiqué à l'AFP des sources médicales et la police palestinienne.

Il a été identifié par les médecins comme Hamdi al-Salah. Les circonstances précises de sa mort n'ont pas été établies. Elle survient après une journée de heurts entre l'armée et des manifestants palestiniens dénonçant l'opération militaire israélienne contre Gaza.

Le cabinet de sécurité du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, constitué des principaux ministres, s'est réuni lundi soir pour examiner une proposition égyptienne de trêve avec les groupes armés palestiniens de Gaza, a indiqué la radio publique.

Selon la radio, Israël souhaite qu'une trêve de 24 à 48 heures soit observée afin que les parties puissent élaborer les termes d'un cessez-le-feu.

La Russie a accusé lundi les Etats-Unis de chercher à "faire obstruction" à un communiqué du Conseil de sécurité des Nations unies sur Gaza.

Un pays sur les 15 représentés au Conseil de sécurité a indiqué "de manière transparente qu'il ne serait pas prêt à entériner une réaction du Conseil de sécurité", a déclaré le représentant de Moscou à l'ONU Vitaly Churkin. M. Churkin n'a pas cité le nom du pays mais des diplomates ont rapporté que les Etats-Unis bloquaient un communiqué soutenu par les pays arabes.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon rencontrera cette semaine le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas pour les pousser à la mise en place d'un cessez-le-feu à Gaza.

"Le secrétaire général souhaite apporter son aide diplomatique aux efforts considérables et très importants" menés pour la mise en place d'une trêve, a déclaré son porte-parole Martin Nesirky, quelques instants après l'arrivée de Ban Ki-moon en Egypte.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est arrivé lundi au Caire afin d'apporter son soutien aux efforts menés par l'Egypte en faveur d'un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à Gaza.

Ban Ki-moon doit rencontrer lundi soir le chef de la diplomatie égyptienne, Mohammed Kamel Amr, et mardi le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.

Deux Palestiniens ont péri dans un nouveau raid israélien sur le centre de la bande de Gaza lundi, portant à plus de 100 le nombre de Palestiniens tués en six jours d'opération israélienne sur l'enclave, ont indiqué les services d'urgences palestiniens.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont appelé lundi à la cessation "immédiate" des hostilités en Israël et dans la bande de Gaza, en affirmant qu'un cessez-le-feu serait "dans l'intérêt de tous".

Réunis à Bruxelles, les ministres "appellent à une cessation urgente des hostilités", "soutiennent les efforts de médiation de l'Egypte et d'autres acteurs" et "saluent la mission du secrétaire général des Nations unies (Ban Ki-moon) dans la région", selon les conclusions de leurs travaux.

Les ministres européens "condamnent avec force les attaques à la roquette depuis Gaza sur Israël, que le Hamas et d'autres groupes doivent cesser immédiatement". "Il ne peut y avoir de justification à viser délibérément des civils innocents. Israël a le droit de protéger sa population de ce genre d'attaques; pour cela, sa réponse doit être proportionnée", poursuit le texte.

La situation des derniers jours "souligne une fois de plus la nécessité urgente de promouvoir une solution à deux Etats permettant aux deux parties de vivre côte à côte dans la paix et la sécurité", réaffirment les chefs de la diplomatie.

Le chef du mouvement palestinien Hamas, Khaled Mechaal, n'a pas écarté lundi une trêve avec Israël dans le conflit de Gaza, mais a insisté sur une levée du blocus de l'enclave.

"Nous ne sommes pas contre un apaisement, mais nous tenons à nos demandes, la fin de la brutalité, la fin de de l'agression et la levée du blocus", a affirmé Mechaal lors d'une conférence de presse au Caire, où il se trouve pour des discussions avec les autorités égyptiennes, engagées dans des efforts de médiation.

"Nous sommes pour un cessez-le-feu, mais Israël doit cesser son agression" contre le territoire dirigé par le Hamas, a-t-il ajouté.

Il a également déclaré que le cessez-le-feu était une demande de l'Etat hébreu: le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "a appelé les États-Unis, l'Europe et l'Égypte pour demander une trêve".

Khaled Mechaal a aussi assuré que le Hamas n'accepterait pas de conditions préalables de la part des Israéliens pour un cessez-le-feu "parce que ce sont eux qui ont déclenché l'agression".

Vers une trêve en fin de journée?

Un responsable égyptien s'exprimant peu avant Mechaal s'est quant à lui montré optimiste sur les chances de parvenir rapidement à un arrêt des combats. "Nous avons reçu des signaux encourageants quant à un arrêt des combats et du bain de sang", a déclaré cet officiel sous couvert de l'anonymat.

Ces "signaux indiquent qu'il pourrait y avoir d'ici la fin de la journée une indication sur une cessation des hostilités", a-t-il ajouté devant des journalistes.

Ramez Harb, un commandant du Jihad islamique, a été tué dans une frappe israélienne sur un centre de médias dans la ville de Gaza, tandis que trois autres Palestiniens ont péri lors de raids dans le centre du territoire, selon des sources palestiniennes.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir visé une cache utilisée par de hauts cadres du Jihad islamique impliqués dans les tirs de roquettes contre le sud d'Israël à partir du nord de la bande de Gaza.

Un Palestinien a été tué lundi dans une frappe israélienne sur un centre de médias dans le centre de la ville de Gaza déjà visé dimanche et deux autres dans un raid dans le centre du territoire, ont annoncé les services d'urgences de Gaza.

Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a pressé lundi la communauté internationale de mettre un terme à l'offensive israélienne meurtrière contre la bande de Gaza.

"La communauté internationale doit adopter une position courageuse et ferme pour faire cesser cette agression barbare et permettre au peuple palestinien d'exercer son droit à l'établissement d'un État indépendant dans les frontières de 1967 avec al-Qods pour capitale", a déclaré M. Medelci à la radio publique.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé l'ONU d'avoir une attitude injuste à l'égard des musulmans et a appelé à une "action sincère" pour mettre fin aux raids aériens israéliens sur Gaza.

"Si vous me demandez dans quelle mesure je fais confiance à l'ONU, et bien je ne lui fais pas confiance", a déclaré M. Erdogan devant une audience de dignitaires religieux musulmans réunis à Istanbul pour un Conseil islamique eurasiatique.

"C'est une structure qui a été créée dans des conditions de guerre, son fonctionnement aujourd'hui n'est pas juste, sa structure n'est pas juste", a-t-il ajouté.

Le premier ministre a accusé le Conseil de sécurité de l'ONU de "fermer les yeux" sur les souffrances des musulmans à travers le monde et a appelé à une "action sincère" pour mettre fin aux raids aériens israéliens sur Gaza, où 95 Palestiniens sont morts depuis le début des violences mercredi.

"Les dirigeants de cinq pays tiennent entre leurs lèvres le destin de sept milliards de personnes", a souligné M. Erdogan, déplorant un manque de représentation des pays musulmans à l'ONU.

La Turquie, autrefois proche alliée d'Israël, est en froid avec l'Etat hébreu depuis que des commandos israéliens ont tué neuf ressortissants turcs qui tentaient de briser le blocus de Gaza à bord d'un ferry turc chargé d'aide humanitaire en mai 2010.

Les bombardements aériens israéliens ont fait 15 morts lundi dans la bande de Gaza, où trois blessés ont en outre succombé à leurs blessures, portant à 95 le nombre de tués en six jours d'offensive israélienne, selon des sources médicales à Gaza.

Un Palestinien a été tué et un autre blessé dans un raid israélien contre une voiture dans le nord du territoire, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir à Gaza.

Trois autres Palestiniens ont en outre succombé à leurs blessures, selon les mêmes sources.

Ces décès portent le bilan des violences à 98 morts -- 95 Palestiniens et 3 Israéliens -- depuis le début mercredi de l'offensive israélienne contre les groupes armés de la bande de Gaza.

Jane Harman, pressentie pour prendre la tête de la CIA après la démission de David Petraeus, a annoncé sur CNN qu'une trêve entre Israël et le Hamas pourrait bientôt voir le jour.

"Je n'ai pris part aux discussions mais il y a des rumeurs qui courent comme quoi un cessez-le-feu pourrait être annoncé dès cet après-midi", a-t-elle déclaré.

Les dirigeants des mouvements palestiniens Fatah, Hamas et Jihad islamique en Cisjordanie ont appelé à l'unité lundi à Ramallah et promis de mettre "fin de la division", en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

"De Ramallah, nous annonçons avec les leaders des autres mouvements que nous mettons fin à la division", a déclaré Jibril Rajoub, un haut responsable du Fatah, parti dirigeant de l'Autorité palestinienne, devant un millier de manifestants brandissant le drapeau national palestinien.

"Celui qui parlera de la division après aujourd'hui est un criminel", a assuré Mahmoud Al-Ramahi, un chef du Hamas en Cisjordanie.

De nombreuses manifestations, émaillées de heurts avec les forces de sécurité israéliennes, ont éclaté ces derniers jours dans les grandes villes de Cisjordanie et dans des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est annexée pour dénoncer l'offensive israélienne contre les groupes armés de Gaza.

La Chine a exhorté "les parties (au conflit), en particulier Israël, à exercer la plus grande retenue" dans la bande de Gaza, où l'aviation et la marine israéliennes ont repris tôt lundi leurs bombardements.

"Nous exhortons vivement les parties (au conflit), en particulier Israël, à exercer la plus grande retenue", a déclaré Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Des bombardements ont fait 13 morts, dont un enfant de 5 ans, lundi matin dans la bande de Gaza, au sixième jour de l'offensive israélienne contre les groupes armés palestiniens, selon des sources médicales palestiniennes.

Quatre personnes, dont un enfant de 5 ans et deux femmes de 20 et 23 ans, ont été tuées par un raid dans le quartier de Zeitoun, dans la ville de Gaza.

Trois Palestiniens d'une même famille sont ensuite morts dans une frappe sur la voiture dans laquelle ils se trouvaient à Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien.

En outre, un fermier de 50 ans a été retrouvé mort dans la ville de Beit Lahiya, dans le nord du territoire palestinien, selon des sources médicales.

Et deux autres fermiers ont été tués dans une frappe sur Qarara, à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Ces décès portent le bilan des violences à 93 morts -- 90 Palestiniens et 3 Israéliens -- depuis le début mercredi de l'offensive israélienne contre les groupes armés de la bande de Gaza.

Dimanche a été la journée la plus meurtrière avec 31 Palestiniens tués, en majorité des femmes et des enfants, en dépit des efforts, en particulier de l'Egypte, pour tenter d'instaurer une trêve entre Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.