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3 décembre 2012

Israël multiplie les représailles contre les Palestiniens

 

Sur LE MONDE

 03.12.2012 à 12h31

S'il persistait, le doute est dissipé : les dirigeants israéliens ont pris le risque d'une confrontation politique majeure avec les Palestiniens, coupables à leurs yeux d'avoir obtenu de l'Assemblée générale des Nations unies le statut d'Etat observateur non membre pour la Palestine. Ce faisant, Israël prend aussi celui d'une tension diplomatique avec plusieurs pays européens, en particulier la France et la Grande-Bretagne, qui devaient coordonner, lundi 3 décembre, une réplique commune aux intentions israéliennes.

Après avoir décidé, le 30 novembre, à titre de représailles, une relance spectaculaire de la colonisation en Cisjordanie, le gouvernement Nétanyahou a franchi un cran supplémentaire, dimanche, en annonçant le blocage du transfert du produit des taxes et droits de douane qu'il perçoit chaque mois pour le compte de l'Autorité palestinienne.

Une somme de 460 millions de shekels (92,7 millions d'euros), qui devait être versée en décembre, sera retenue, afin de rembourser une dette palestinienne à la compagnie nationale d'électricité (dont le montant total serait de 140 millions d'euros), a indiqué Youval Steinitz, ministre des finances israélien, lors du conseil des ministres, alors que le premier ministre, tout en confirmant la décision de construire 3 000 nouveaux logements en Cisjordanie, tenait des propos très offensifs envers les Palestiniens.

NOUS BÂTISSONS ET NOUS CONTINUERONS À BÂTIR À JÉRUSALEM

"La réponse à l'attaque contre le sionisme et contre l'Etat d'Israël doit nous conduire à augmenter et à accélérer la mise en œuvre des plans de construction dans toutes les zones où le gouvernement a décidé de bâtir", a souligné M. Nétanyahou, en citant l'un de ses prédécesseurs, Yitzhak Rabin, en 1975. Après cette justification, il a ajouté : "Aujourd'hui, nous bâtissons et nous continuerons à bâtir à Jérusalem et dans tous les lieux qui sont inscrits sur la carte des intérêts stratégiques de l'Etat d'Israël."

Ce gel du reversement des fonds est comparable à la décision d'octobre 2011, lorsque Israël avait sanctionné l'admission de la Palestine à l'Unesco par la non-rétrocession de 59,8 millions d'euros de recettes fiscales et l'annonce de la construction de 2 000 logements. La "carte des intérêts stratégiques" évoquée par M. Nétanyahou fait référence à la zone dite "E-1", comprise entre Jérusalem-Est et le bloc de colonies de Maalé Adoumim, où, selon le quotidien Haaretz, il est prévu de construire 4 000 autres logements, un projet immobilier qui prendrait le nom de Mevasseret Adoumim.

Cette dernière décision revêt un caractère hautement stratégique, dans la mesure où elle créerait une continuité territoriale israélienne à l'est de Jérusalem, coupant de facto la Cisjordanie et rendant improbable la viabilité d'un Etat palestinien. Le gouvernement israélien a précisé avoir donné son feu vert pour l'étape de la "planification" dans cette zone, laquelle précède celle de la construction proprement dite. Cette précision est en général apportée par Israël pour tenter d'atténuer les critiques internationales liées à une relance de la colonisation.

"Nous en sommes aux procédures préliminaires, le projet peut être gelé ou arrêté à n'importe quel moment. A ce stade, le premier ministre a voulu envoyer un message fort aux Palestiniens et, bien sûr, les réactions des Européens étaient prévisibles", précise un haut diplomate israélien. La zone "E-1" représente une ligne rouge pour nombre de pays européens et pour les Etats-Unis. Paris et Londres ont réagi, dimanche, avec une fermeté inhabituelle.

PARIS ET LONDRE ENVISAGENT UNE RÉPLIQUE SANS PRÉCÉDENT

Alors que le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé qu'une telle "nouvelle zone de colonisation" "saperait la confiance nécessaire à la reprise du dialogue" (avec les Palestiniens), son homologue britannique, William Hague, a indiqué que ce projet "saperait la réputation internationale d'Israël". Les deux pays ont protesté auprès du ministère des affaires étrangères israélien par le biais de leurs ambassadeurs respectifs, alors que l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Union européenne ont effectué des démarches similaires.(...)

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