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15 décembre 2012

Mélenchon « sur la ligne de front » à Florange

Sur l'HUMANITE

 

Florange (Moselle), envoyé spécial. L’ancien candidat à la présidentielle a rendu visite aux syndicalistes en lutte, après une proposition de marche reçue tièdement.

Poignées de main. « Tu as les mains chaudes Jean-Luc », lancent les représentants CGT d’Arcelor Mittal à Jean-Luc Mélenchon. Il faut dire qu’eux sont sur la brèche, dans le froid. Un peu fatigués, mais combatifs. Quand le coprésident du Parti de gauche leur demande comment ils vont, les réponses sentent les mois de lutte : « On se bat, on ne lâchera pas. »

Jean-Luc Mélenchon est déjà venu ici pendant sa campagne pour l’élection présidentielle. Depuis, la situation a changé. La gauche, qui s’était engagée ici, avait levé des espoirs. La perspective de nationalisation avait trouvé un fort écho. « Quand ça s’est cassé la gueule, ça nous a fait mal », lâche Lionel Burriello, nouveau responsable de la CGT sur le site. Le syndicaliste tape fort : « On a maintenant l’impression de se battre contre M. Mittal et contre le gouvernement. »

La CGT est là. Force ouvrière aussi. Manque la CFDT et son porte-parole, le charismatique Édouard Martin, qui s’était emporté contre une proposition de Jean-Luc Mélenchon d’organiser une marche à Florange, y voyant une « récupération ». La CGT conteste cette interprétation : « On dit que c’est de la récupération politique, mais le dossier, il est politique. » L’eurodéputé est parfaitement d’accord. Ces hauts-fourneaux représentent pour lui « la ligne de front » d’une guerre avec la finance. « Mittal a pu arriver dans Arcelor parce que l’État en sortait », ajoute-t-il, sans pouvoir s’empêcher d’ajouter : « Et ça, c’était DSK. » La lutte des ouvriers de Florange s’inscrit dans un temps plus large : « Pour qu’on gagne, il faut que ça craque quelque part. » Lionel Burriello ne dit pas autre chose : « On a mis le pied en travers de la porte et si on gagne, cela fera jurisprudence. »

L’idée de la marche est reportée. La faute à l’hiver, et peut-être aux réactions mitigées des syndicats. Une autre initiative pointe, selon la CGT, « un rassemblement pour aller dans l’unité la plus large ». Mais que chacun soit prévenu, ajoute le leader de la CGT : « On est mauvais perdants. On veut gagner. Comme au baby-foot : si on peut leur mettre barrette on leur mettra barrette ».

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Adrien Rouchaleou

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