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14 janvier 2013

Assassinat des militantes du PKK à Paris : la piste turque privilégiée

Sur MECANOPOLIS

 

Trois jours après le brutal assassinat de trois militantes liées au PKK, dans le « Centre d’information du Kurdistan », un deux-pièces discret – sans plaque ni étiquette – au premier étage du 147, rue Lafayette, à Paris, les enquêteurs semble privilégier la piste turque.

L’assassinat de Fidan Dogan, présidente du « centre », 28 ans ; Leyla Soylemez, une jeune activiste de 25 ans ; et surtout Sakiné Cansiz, dont nous faisions le bref portrait dans notre article d’hier soulève plusieurs hypothèses, toutes axées sur des mobiles politiques menant à la Turquie.

Le triple meurtre a probablement été commis mercredi en fin d’après-midi, aux alentours des 18h. Le ou les tueurs sont entrés sans effraction. C’est le « petit ami » de l’une des trois femmes, sans nouvelles d’elle, qui a fini par se procurer un jeu de clés et à découvert les trois corps à 11h45.

Ce qui est certain, c’est que les meurtrier ont été suffisamment habiles pour déjouer la vigilance de ces activiste du PKK habituée à la semi-clandestinité, et qui se savaient surveillées par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Racket et extorsion de fonds

Le parquet antiterroriste de Paris a confié l’enquête à la brigade criminelle de Paris et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la PJ, qui accumule depuis plus de vingt ans les affaires de racket au sein du PKK pour finance la « cause ».

Fin 2011, dix-huit leaders et membres du PKK on été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris pour extorsion de fonds, notamment Nedim Seven, considéré comme le « caissier » de l’organisation.

« Turquie assassins, Hollande complice »

Les militants et sympathisants du PKK qui ont manifesté jeudi à Paris aux cris de « Turquie assassins, Hollande complice », agitant des drapeau à l’effigie d’Abdullah Öcalan, leader historique du PKK (voir notre article d’hier), penchaient pour uen « attaque de l’Etat turc. « Il y a une claire tentative de saboter le processus de nécogiation », clamait depuis Bruxelles Ramzi Kartal, figure en exil du PKK.

Une opération des services secrets turcs (MIT), qui aurait pour but de faire capoter les discussions en cours pour mettre fin à la lutte armée, semble être la piste la plus privilégiée à l’heure actuelle.

Les annonces optimistes des autorités d’Ankara, qui indiquent que « des progrès importants ont été accomplis » pour mettre fin à la lutte armée qui les opposes au PKK, de même que les discussions du patron du MIT, Hakan Fidan, avec Abdullah Öcalan, que de nombreux activistes de l’organisation considère désormais comme un traitre à leur « cause », ne pourrait être qu’une « tactique d’enfumage », et l’assassinat à Paris des trois militantes du PKK une stratégie pour diviser les différentes factions du PKK.

Spencer Delane, pour Mecanopolis

Mecanopolis publiera d’ici quelques jours un entretien avec un responsable du PKK

 

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