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5 mars 2013

Les sucettes à l’ANI. (Accord National Interprofessionnel)

Sur LETANG MODERNE

 

Mardi 5 mars 2013

Donner des gages au patronat, comme on donne des arrhes à un marchand de sommeil, son aval à une  forfaiture, sa caution à une trahison, son âme au diable.

Ce conseil des ministres qui se tient ce matin pourrait être très lourd de conséquences. En transcrivant fidèlement dans la loi, un accord voulu, écrit, pensé par le MEDEF, le gouvernement ne fait pas que prolonger la politique de Sarkozy, en axant toute son analyse sur la baisse du « cout du travail », il ne fait pas qu’accélérer une régression sociale inédite avec le temps partiel ajustable, l’ expérimentation du CDI intermittent, la mobilité forcée et la modulation du salaire et du temps de travail . Non ce conseil des ministres augure d’une nouvelle voie contre notre République sociale. Désormais les députés ne feront plus la loi, ils seront tous justes sonnés pour lever la main et farder en texte législatif ce qui n’est qu’un tract du MEDEF.

Faire du soft avec du hard, glorifier le contrat parce que l’on a plus le courage de la loi.

Cet ANI est un grand bond en arrière, une régression sans commune mesure, nous voilà contraint de suçoter les thèses réactionnaires des maitres de la forge !

Ce qui fonde le droit du travail, c’est l’inégalité du contrat de travail !

Remettre en cause ce fondement du droit social c’est abolir l’idée même que le salariat doit être protégé, parce que justement  quand il arrive au moment de signer le contrat, c’est  dans une position d’’inferiorité !

Si le salarié accepte l’exécution d’un travail, la discipline privée de l’entreprise, les horaires, la subordination, le temps contraint… s’il risque sa vie, sa santé, son équilibre humain, c’est en échange d’un salaire certes, mais aussi d’un droit à la santé, à l’éducation, à la mobilité, au logement à la dignité !

C’est tout cela qu’ils appellent coût et que nous exigeons comme notre du !

C’est une régression sans nom que d’accepter que le contrat de travail puisse être modifié en cours d’exécution de par la seule volonté du patron !

Pourquoi ce gouvernement est pétrifié de peur ?

La Parisot n’avance pourtant pas masquée elle qui pense que « La liberté de penser s’arrête là où commence le code du travail ». Et qui revendique le contrat de travail comme une « soumission librement consentie ». On ne peut pas dire qu’elle nous cache ses véritables intentions !

Pourquoi le gouvernement d’Ayrault choisit depuis le début de la mandature de se présenter devant le MEDEF agenouillé, conquis, docile, gouvernable, obéissant, résigné, sage, souple, subordonné ?

C’est  parce qu’il croit ainsi avoir la paix. Rogner deux ou trois petites mesurettes à la marge qui lui permettront de faire croire…

Faire gober que la gauche est au pouvoir et qu’elle obtient des avancées, qu’elle œuvre au bien commun alors qu’elle  a annoncé la couleur en affichant sa conversion au politiques de l’offre et à son cortège austéritaire !

Les complices d’une telle manœuvre se déshonorent en même temps qu’ils désespèrent.

Il nous faut taper, taper et taper encore !

Il nous faut rendre à chaque larme un coup de pied, à chaque  tour de vis un bourre-pif !

Il n’y a rien à attendre de ces  quelques cent députés du parti sournois qui écrivent : «Grâce à cette méthode, la démocratie s’enrichit de la participation des acteurs sociaux à notre objectif commun de lutte contre le chômage. (...) Parlementaires de la majorité, nous soutenons cette méthode parce quelle donne enfin une chance à la démocratie sociale dans notre pays"

Menteurs, stupides menteurs malfaisants ! La « démocratie sociale » est devenue la nouvelle expression magique pour faire avaler de toute force ce projet si néfaste. Mais les mots ont un sens. La démocratie, c'est un homme, une voix et une majorité. L'ANI est tout sauf cela car élaboré par une minorité des représentants syndicaux. La démocratie même accolé de l'adjectif social, ce n'est pas la domination d'une minorité sur la majorité.

Il n’y aurait que l’ANI et cette démarche pourrie que tout le gouvernement serait à jeter. Le Front de Gauche ne s’incline pas devant les puissants ne se prosterne pas  pour un berlingot, un caramel, une confiserie, une friandise, une sucrerie !

 

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