"Cerveaux malades" : vif débat entre Taddeï et Cohen

observatoire le 13/03/2013 par David Medioni

Ramadan, Dieudonné, Soral, peuvent-ils être invités sur le service public ?"Cerveaux malades" : vif débat entre Taddeï et Cohen

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Profond désaccord sur le plateau d'Alessandra Sublet (France 5) entre Patrick Cohen et Frédéric Taddeï. En cause : la politique de programmation des invités par Taddeï. L'animateur de la Matinale de France Inter considère que son confrère de France Télévisions donne la parole à des "cerveaux malades". Taddeï réplique qu'il n'est pas un censeur.

Peut-on laisser toutes les opinions - même les plus minoritaires et marginales - s'exprimer dans une émission de radio ou de télévision ? C'est la question qui a divisé, hier dans C à Vous, Patrick Cohen (animateur de la matinale de France Inter et chroniqueur chez Alessandra Sublet) à Frédéric Taddeï (animateur de Ce soir ou jamais/CSOJ) qui était l'invité du dîner de France 5. Cohen a attaqué Taddeï bille en tête. "Vous invitez des gens qu'on n'entend pas ailleurs mais vous invitez aussi des gens que les autres médias n'ont pas forcément envie d'entendre ! En passant sur France 2, est-ce que vous continuerez à inviter Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral... Des gens que vous êtes le seul à honorer à la télévision. Et à mon avis, pas seulement pour de bonnes raisons (...) Moi je n'ai pas envie d'inviter Tariq Ramadan !".

Regardez l'affrontement  Taddei /Cohen

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Piqué au vif, Taddeï a répliqué :"Vous, vous faites le journal, vous ne faites pas une émission de débats intellectuels (...) Je suis sur le service public, ce n'est pas à moi d'inviter les gens en fonction de mes sympathies ou antipathies". Le débat assez vif s'est ensuite poursuivi, Cohen reprochant à Taddeï de donner une tribune, à Ce soir ou jamais, à des "cerveaux malades" alors qu'en tant qu'animateur de service il "a une responsabilité". Là encore, Taddeï ne s'est pas laissé faire et a argué du fait que jamais "n'avaient été tenus, sur son plateau, des propos contraires à la loi". Puis Taddeï a poussé son avantage en assénant : "Tout ce qui n'est pas interdit est autorisé et ce n'est pas moi, animateur de télévision, qui vais décider de ce qu'on a le droit de dire (...) Vous avez le droit de faire le tri, c'est votre responsabilité (...) Je m'interdis d'être le procureur ou le défenseur des uns et des autres".

Pour étayer sa position, Cohen a rappelé à Taddei :

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...les propos de Matthieu Kassovitz contestant la version officielle des attentats du 11 Septembre, tenus à CSOJ en 2009.

Cohen reproche à Taddeï ces propos, oubliant au passage que, sur le plateau, Kassovitz avait alors été contredit par les autres invités, comme nous le remarquions, contrairement à l'impression que peut donner la version "buzz" de son intervention.. Oubliant aussi que la théorie de Kassovitz - aussi farfelue soit-elle - n'est pas punie par la loi.

C'est d'ailleurs ce que Taddeï prend un malin plaisir à lui rappeler. Avant de conclure: "Vous n'avez vous-même pas hésité à inviter dans votre émission de radio des ministres qui avaient été condamnés pour injure raciale", faisant ainsi allusion à l'invitation de Brice Hortefeux par Cohen sur Inter en juillet 2010, peu après sa condamnation.

Mauvaises audiences pour Taddeï sur France 2

Un clash qui ne va pas manquer d'aiguiser la curiosité des télespectateurs pour Ce soir ou jamais, diffusée depuis vendredi 8 mars sur France 2. Elle en a besoin. En effet, les premières audiences de l'émission ont été mauvaises. CSOJ a enregistré une part de marché de 4 %, soit 600.000 téléspectateurs. Un chiffre en dessous de la dernière émission de Bruce Toussaint "Vous Trouvez ça normal ?" que CSOJ a remplacée. Toussaint avait réuni le 21 décembre dernier 900.000 téléspectateurs pour une part de marché de quasiment 7 %. De même, le score de CSOJ vendredi 8 mars est dans la fourchette basse de l'émission qui tournait sur France 3 autour de 700.000 téléspectateurs.

Retrouvez notre dossier sur la guerre sans fin de l'information, autour du 11 Septembre. Et ré-écoutez Patrick Cohen, sur notre plateau, expliquer pourquoi il ne souhaitait pas recevoir Jacques Cheminade, "petit candidat", à France Inter.

Par David Medioni le 13/03/2013

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